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Défense de la langue
arménienne occidentale :

Արեւմտահայերէնի
Պաշտպանութեան
Ստորագրահաւաք

Merci de
signer la pétition
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Arménien Occidental

Langue minoritaire et non territoriale

Ses Problèmes et Ses Chances x

Vartan Ozinian xx

  • R é s u m é
    La langue arménienne occidentale a ses racines et son histoire.
    Des locuteurs de l’arménien occidental, et toutes autres personnes de la même culture, rescapés de la 1ère Guerre Mondiale sont devenus apatrides. Ce sont ces survivants qui par la force des choses ont « constitué » la Diaspora arménienne d’une étendue mondiale. En conséquence, la langue arménienne occidentale aussi est devenue apatride, à présent appelée non-territoriale. Les trois cas – relatifs à la Charte du Conseil de l’Europe et la République d’Arménie ; à Chypre ; à la France – exposés dans le récit, sont exemplaires de carences de protection et du développement de la langue. La langue arménienne est en déclin partout, y compris en Arménie. Pour l’arménien occidental il est urgent de rénover le système d’enseignement scolaire. Cette rénovation doit impliquer les parents d’élèves et se baser sur la formation permanente des enseignants et des administrateurs. C’est une entreprise à contre-courant, à l’encontre de la dynamique de masses majoritaires environnantes. Donc elle exige une activité durable, pleine d’audace et de détermination. Une telle renaissance ne peut être conduite par des acteurs timorés et dilettantes, quels que soient leurs positions sociales ou leurs statuts professionnels. Car c’est une démarche qui fait partie de la défense audacieuse du patrimoine immatériel de l’humanité et des droits de l’homme.

  • x Communiqué et commentaire qui ont été faits à la conférence Des deuxièmes Journées Des Droits Linguistiques à la Faculté de Droit de l Université de Teramo –  Italie, les 21 et 22 Mai 2008.

    xx Membre du mouvement Pro Edvcatio de Gamma Institute World Network. CV suite des Références .

1. Introduction

Tour à tour les instances inter-états ont d’abord proclamé 2008 « L’année des Langues », mais aussi pour chaque année le 21 Février «  Journée des langues dans le monde » et le 26 Septembre « Journée des langues en Europe ». La motivation officielle de ces proclamations trouve ses sources dans la formulation de considérer chacune des langues, du présent et du passé de la planète Terre, comme une composante à part entière du patrimoine mondial de l’humanité. D’après les estimations de recensements, à présent quelque 6000 langues sont usitées au sein des groupes de la société humaine. Les proclamations de l’Année et des Journées des Langues dans le Monde et en Europe ont pour objectif officiel de protéger et de développer ces langues. C’est une démarche parallèle à celles des vœux pour la protection de l’écosystème des espaces nationaux, régionaux et mondiaux, faisant actuellement l’objet des tractations tant nationales qu’internationales. En effet, à l’instar des dangers qui menacent la nature de la Terre , d’après diverses estimations, de 50 à 90% des langues actuelles sont en danger d’extinction d’ici une vingtaine d’années. Or, quelle que soit l’exactitude de ces pronostics alarmants, quand il s’agit de la protection et du développement de facteurs aussi variés que des langues, des études de cas s’imposent. A cet effet l’arménien occidental, en tant qu’une langue minoritaire et non-territoriale, est actuellement choisi comme objet d’étude dont le récit présent est composé en quatre parties (1.) Introduction ; (2.) Un état des lieux de la langue arménienne ; (3.) L’efficacité du droit à la formation pour l’arménien occidental ; (4.) Une réflexion en guise de conclusion. En fait les recherches de domaines sociolinguistique et juridiques, qui sont effectuées dans le cadre de la présente démarche, sont basées sur une série de questions engendrées par le principe de la protection et du développement des langues, surtout celles encore vivantes.

Voir la liste des références numérotées à la fin du présent récit ( Références : 1,2,3,4 ).

2. Un état des lieux de la langue arménienne : d’où vient cette langue ?

Où se situe-t-elle? Où semble-t-elle aller ?

Il y a un peu plus de 16 siècles, en 404, l’alphabet arménien 1 de 36 lettres est créé par Messrob Maschdo’ts – un ancien militaire de l’armée royale d’Arménie, devenu moine, encouragé et soutenu par le Roi Vramschabouh et le Chef Suprême de l’Eglise d’Arménie, Catholicoss Sahague. Mesrob Maschdo’ts suite à ses recherches, effectuées dans plusieurs endroits où se situaient les centres les plus importants de cultures hellénique et syriaque, conclut ses travaux par la création dudit alphabet à Edesse, dans l’Asie Mineure, près de la frontière de la Syrie actuelle. Le principe de cet alphabet est l’attribution à chacune des lettres d’un seul son, d’où le système phonétique de l’écriture. Cet inventeur d’alphabet après avoir décidé la forme des lettres, s’est adressé au scribe calligraphe grec Rhoubianus à Samousade. Ce scribe, suivant les instructions de l’inventeur, a gravé l’alphabet sur une plaquette. Tout de suite après, Mesrob Maschdo’ts, avec le concours de ses deux disciples, à choisi d’utiliser les nouvelles lettres arméniennes en traduisant Le Livre des Proverbes de Salomon de la Bible. Il a dicté au calligraphe la première parole traduite en arménien. C’était la phrase suivante :

Connaître la sagesse et la discipline pour pénétrer les discours profonds  2

Ainsi, l’intention de l’ancien militaire, l’inventeur de l’alphabet, est annoncée dès le départ. Le mot clé y est l’EDUCATION. Le Catholicoss Sahague et l’inventeur Maschdo’ts après avoir doté l’Arménie, ainsi que diverses provinces de Géorgie et du pays des Allans /Albans (actuel Azerbaïdjan) d’éducation chrétienne, ont entrepris de fleurir la littérature arménienne. Ces deux personnalités, suivant les idées conductrices de leur époque, ciblaient l’éducation spirituelle et religieuse de la population. En conséquence, ils devraient tout d’abord traduire la Bible , les meilleures œuvres religieuses et doctrinales pour les rites, ainsi que celles héritées des pères notables de l’église.

2.1 . L’a g e d’o r 3

Le Catholicoss, restant au Saint-Siège de l’Eglise d’Arménie, a commencé d’urgence à traduire les livres de la Bible dans un langage compréhensible pour la population. Tandis que Mashdo’ts effectuait avec la même hâte des missions d’éducation dans divers endroits en Arménie. Tous les deux connaissant la Bible à fond, il leur était facile de répondre à leurs objectifs de vulgarisation. Néanmoins, ils souhaitaient réaliser aussi pour plus tard des traductions dans un langage soigné d’arménien, améliorant la première version-bâclée par les impératifs de l’éducation des masses. Les hypothèses et les analyses des historiens et des philologues relatives à la version finale de la Bible sortent du cadre du présent récit. Ce qui est important c’est la qualité de cette deuxième traduction. Les hellénistes et orientalistes d’Europe occidentale sont unanimes quant à l’exactitude et l’adresse de la version arménienne de la Bible comparée à celle du grec, qui est considérée comme base de toutes les versions, et à celle de l’hébreu. Ces spécialistes appellent cette version: La Reine des Traductions 4 qui est réalisée dans un délai d’une trentaine d’année à partir de l’invention de l’alphabet arménien. Or, il n’est pas possible de créer dans un délai relativement court d’une trentaine d’années une nouvelle langue aussi raffinée, se caractérisant par un pouvoir de communication, ayant des qualités de style élégant par sa sobriété, par l’exactitude logique et par la clarté exempte de redondance négative. Cette langue, dite arménienne classique, appartient à la famille indo-européenne. (Au Moyen Age l’alphabet aura 38 lettres, voir le tableau à la fin des Références). En fait, à cette époque, en Arménie existaient différentes langues, parmi lesquelles celle de la région d’Ayrarade a été privilégiée pour des raisons politiques et potentielles intellectuelles. Peu de reliques, de l’époque païenne de la langue de cette région, rescapées du saccage de la christianisation du pays, un siècle auparavant, témoignent des qualités de la langue héritée des polythéistes, et désormais écrite par des lettres nouvelles d’Arménie. Le groupe des participants au mouvement éducationnel, dû à cette invention du nouveau système d’alphabet, est appelé Des Saints Traducteurs 5  qui a donné surtout des œuvres religieuses, spirituelles et philosophiques, dont celles des penseurs de la Grèce antique. Tandis que pour les affaires de l’Etat, les langues utilisées étaient le grec et l’araméen. L’œuvre des Saints Traducteurs témoigne d’une brillante période de progrès, au cinquième siècle, est nommée l’âge d’or de la langue arménienne. Par la suite un lent déclin commence, dû aux événements politiques d’une part, et à la carence de la formation des ressources humaines par et pour la culture arménienne d’autre part. Ce mouvement de déclin continue sa course jusqu’à l’avènement de l’organisation politique et sociale, au 11e siècle (1080) en Cilicie. La Cilicie ayant au Sud les côtes méditerranéennes, du sud-est de l’Asie Mineure et au Nord les chaînes des montagnes Taurus. Peu après, cette organisation est devenue le Royaume Arménien de Cilicie. Les gouverneurs civils, militaires et religieux y ont utilisé la langue arménienne populaire, tout en se servant de la langue classique, surtout dans le domaine religieux. Mais à la différence de l’ancienne époque, toutes les affaires internes et externes du pays, à savoir politiques, économiques, militaires et culturelles sont traitées en langue arménienne à tous les niveaux. La langue classique, quoiqu’en déclin d’utilisation, continuera à vivre comme la langue d’église et dans certaines expressions plébéiennes des arméniens de Cilicie. Cette situation durera jusqu’à l’anéantissement de ce royaume, en 1375, par des mamelouks. Avec les changements des structures et régimes politiques, la langue arménienne continuera à survivre dans plusieurs pays – nommés d’une part l’Arménie et d’autre part des pays d’immigration. Cette « survie » allait dans le sens du déclin de la langue, malgré des efforts de défense culturelle de certains groupes et personnes installés surtout dans les métropoles de grandes puissances de l’époque. Mais les premières initiatives soutenues de la renaissance viennent de la Congrégation Mekhitariste fondée à Constantinople en 1701, ensuite après avoir cherché une base sûre dans certains endroits européens, elle s’établi t à Venise et aussi plus tard à Vienne (Capitale de l’Empire Austro-hongrois). Plus tard des mouvements culturels et sociaux sont engendrés à Constantinople/Istanbul (Capitale de l’Empire Ottoman), à Smyrne/Izmir, à Calcutta (Inde), à Saint Petersburg (Capitale de l’Empire Russe), à Moscou, à Tifliss/Tbilissi (siège du Vice-roi de Russie en Transcaucasie) qui deviennent des foyers actifs de la renaissance culturelle des arméniens. A ce jour, et depuis trois siècles sans interruption, les Mekhitaristes continuent la coordination de leurs missions culturelles à partir de leurs sièges de Venise et de Vienne. Dans cette géographie politique, les frontières des Etats cloisonnaient la normalisation / harmonisation culturelle par les belligérances inter-états. Cette situation avait conduit la langue arménienne à une évolution qui a accentué la dislocation de la langue, qui survivait par le truchement de ses multiples dialectes. Ainsi commencent à se former l’arménien oriental et l’arménien occidental d’une façon davantage formelle. Le premier sur les territoires de Russie et d’Iran, s’appuyant notamment sur le dialecte de la plaine d’Ararade en s’initiant par celui de Kanakère – en l’actuelle République d’Arménie. Tandis que l’évolution de l’arménien occidental s’appuyait sur les dialectes arméniens de l’Asie Mineure et celui de Théodossia en Crimée, d’où une population de 40000 personnes avait été emmenée à Constantinople en 1475 par l’autorité ottomane devenue maître de ces lieux du Nord de la Mer Noire. Somme toute, après la disparition du Royaume Arménien de Cilicie au 14 e siècle (1375), la langue arménienne devient un éventail de dialectes arméniens surtout de l’Asie Mineure. Cette situation durera jusqu’au 1850 où une dizaine de publications périodiques paraissaient en arménien occidental initial. A partir des années 1850 la langue arménienne parlée devient de plus en plus celle de l’écriture et s’éloigne systématiquement des positions syntaxiques de l’arménien classique. Ce mouvement de l’arménien occidental a pour moteur les intellectuels résidant à Constantinople, à Smyrne, à Venise, à Vienne et sporadiquement à Paris. C’est à partir des années 1890, que l’arménien occidental 6 entrera dans sa phase de cristallisation certaine lui permettant de réguler sa lexicologie et sa grammaire sans rupture de ses racines de l’arménien classique. D’où la continuité de relations intrinsèques qui subsistent entre les deux langages. La normalisation de l’arménien occidental se faisait surtout par la presse périodique, aidée par les ouvrages de dictionnaire et de grammaire. Les lecteurs de cette presse étaient formés par des réseaux d’écoles arméniennes subventionnées par des organisations non gouvernementales et activées par des cohortes d’enseignants d’une qualité fiable.

2.2. D’un apogée à une apocalypse ou l’odyssée d’une langue devenue apatride

Au commencement de la 1ère Guerre Mondiale, sur les territoires de l’Empire Ottoman il existait environ 2000 écoles arméniennes occidentales, en plus des Ecoles des Congrégations Mekhitaristes de par le monde. Mais la plupart de ces établissements étaient en Asie Mineure où la majorité de la population arménienne vivait depuis des millénaires. A la même période, la presse arménienne occidentale comptait une centaine de titres qui assuraient la protection et le développement de la langue ainsi que la communication du fonctionnement social, économique, politique et spirituel, autrement dite, culturelle. Mais, la Grande Guerre sera fatale pour la population de culture arménienne occidentale. La majeure partie de cette population, qui vivait sur les terres d’Asie Mineure de ses ancêtres et plus récemment dans divers endroits de l’Empire Ottoman, a été anéantie. Cette histoire funeste est connue par le monde entier. Mais ses détails débordent le cadre du présent récit. Ce qui importe ici c’est le devenir du statut même et l’évolution de la langue arménienne occidentale. Après ’anéantissement de la majeure partie de la population et le déplacement du reste, dispersé dans le monde entier, leur langue est devenue apatride – en terme actuel non-territoriale – tout en gardant ses qualités de patrimoine de l’humanité comme toutes les langues de la société des êtres humains. Pour la protection et le développement de ce patrimoine il est nécessaire de considérer certaines règles juridiques et organiques, d’où des questions d’une autre nature se posent à cet égard, ci-après.

(Référence: 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17).

3. L’efficacité des droits à la formation

Les droits à la formation pour l’arménien occidental sont-il effectifs et efficaces, compte tenu d’une part des efforts fournis pour la formation, et d’autre part des législations nationales et la Charte du Conseil de l’Europe pour les Langues Régionales ou Minoritaires ? Quelques cas exemplaires pourront aider à expliciter la situation, concernant l’arménien occidental.

Premier cas : La Charte et la République d’Arménie

Il est un fait que l’arménien occidental est une langue minoritaire et non-territoriale même en la République d’Arménie actuelle. Certes la loi Constitutionnelle de cet Etat déclare que l’arménien est la langue nationale du pays, mais en pratique la réalité est la suivante: cette République entend par la langue arménienne, mentionnée dans la loi essentielle de son Etat, une langue qui utilise l’alphabet arménien tout en s’éloignant de la sémantique de la langue arménienne proprement dite – quelle soit classique, occidentale ou orientale. La langue d’Arménie est sortie des règles élémentaires étymologiques de l’arménien proprement dit depuis 1922 et sa géographie couvre les anciens territoires de l’Union soviétique et les pays où ses ressortissants ont immigré. Au demeurant, la langue d’Arménie n’est pas une langue régionale ou minoritaire qui ferait l’objet de préoccupation dans le cadre de la Charte européenne. Par contre, la protection et le développement de l’arménien occidental (qui en aucun cas ne dépendent de la République d’Arménie actuelle) se cadrent incontestablement par les objectifs de la Charte Européenne pour des Langues Régionales ou Minoritaires. Cependant sur la liste des Membres du comité des experts de la Charte Européenne pour des Langues Régionales ou Minoritaires se trouve le nom d’une personne de langue utilisée en République d’Arménie. Aussi ladite Charte européenne est traduite en cette langue d’Arménie, tout en utilisant les lettres de l’alphabet arménien de la langue arménienne proprement dite. L’objection contre l’utilisation de l’alphabet arménien par une autre langue serait sans fondement. Au contraire c’est au crédit du rayonnement élargi de cet alphabet. Comme par exemple, c’est le cas de l’alphabet du latin dont les lettres sont utilisées, entre autres, par le français, l’italien, le turc, etc. Sans pour autant qu’elles soient les mêmes langues et encore moins la langue latine. Dans ces circonstances, si toutefois il s’agît de donner les éléments de droit et de devoir à ceux qui contribueront à la protection et au développement de l’arménien occidental – telle que la Charte européenne le stipule – ne serait-il pas indispensable de traduire le texte original vers l’arménien occidental ? De même, ne serait-il pas indispensable, voire urgent, de recruter des experts de la diaspora des Arméniens occidentaux ? En tous cas, à cet égard, le recrutement d’experts de la République d’Arménie est contre productif ; de même il est aussi contre productif de recruter d’ailleurs des experts d’une autre discipline que celle d’arménien occidental. Certes la République d’Arménie mérite toute l’attention bienveillante de ceux qui œuvrent pour/ou souhaitent son développement et son progrès rapide dans tous les domaines, afin qu’elle puisse devenir un pays moderne, sécurisé et enviable. Néanmoins, cette bienveillance ne doit pas être convertie, entre autres méfaits, à des efforts persévérants de cannibalisation de l’arménien occidental par certains, qui se veulent arménophiles, patriotes, etc. Ceux-ci, par leurs actes – intégrés dans une politique d’Etat – ne tiennent pas compte du fait que l’arménien occidental aussi (quoi qu’il soit apatride) est un des composants le plus distingué et toujours actuel de la culture arménienne proprement dite. De même qu’il fait partie des patrimoines immatériels des pays où il subsiste. Quelle que soit l’intensité de la convoitise de certains, il est clair que la Diaspora des Arméniens – ni légalement, ni d’une façon légitime – n’est pas la colonie de l’Etat de la République d’Arménie, malgré son Ministère de Diaspora en voie d’instauration. En dépit de la conjoncture actuellement précaire des ressources humaines des arméniens occidentaux, des experts appropriés pour la Charte existent au sein de la Diaspora des Arméniens.

( Références : 18, 19, 20,21).

3.2. Deuxième cas : Chypre et l’arménien occidental

La République de Chypre est signataire de la Charte et son Législateur a ratifié la loi pour la protection et le développement de la langue arménienne occidentale utilisée par la minorité arménienne du pays. Le résultat bénéfique de cette volonté dépend de l’existence de l’enseignement entièrement en arménien ou tout au plus bilingue proprement dit. Cette démarche suppose l’existence d’une école d’une qualité pertinente.

3.2.1 . Une curieuse contribution à l’envers

Or, le seul établissement – nommé Melkonian Educational Institute (MEI) autrement dit Institut Melkonian d’Education 6, basé à Nicosie – apte à accomplir cette mission permanente de la manière la plus efficace pour la protection et le développement de l’arménien occidental par la voie de la formation des ressources humaines est fermé par une organisation arménienne chargée de la gérance de MEI, sous divers prétextes, dont son projet d’instauration d’un centre de rencontre des jeunes en la République d’Arménie. Le MEI a été fondé (1926) et a fonctionné, pendant près de 80 ans sans interruptions, pour la formation des ressources humaines (dont les enseignants, préparés par son Département de Pédagogie, unique dans la Diaspora Arménienne ) basées sur la culture arménienne et avec la langue arménienne occidentale ouverte sur le monde entier. Tandis que sur le territoire de la République d’Arménie, l’arménien occidental n’est qu’une matière d’étude accessoire.

Par ailleurs il n’est pas dit que cette organisation – qui se fait gérante de la destruction de MEI – soit réellement la propriétaire dudit établissement et de son patrimoine. En conséquence, n’appartient-il pas aux autorités judiciaires de la République de Chypre qui est un Etat de droit, à vérifier les compétences, les droits et les responsabilités de ladite gérante en la matière? De toute façon, de par le monde il existe comme dernier recours une population de culture arménienne en tant que maître légitime de MEI. Elle en a la volonté pour servir la préparation des ressources humaines basées sur l’arménien occidental, langue sans territoire, pourtant couvrant le monde entier et ouverte à tous.

3.2.2. Protection effective et la République de Chypre

Tel est le problème juridique qui se pose aux autorités de la République de Chypre, afin qu‘elle puisse effectivement réaliser la protection et le développement de l’arménien occidental. Protection et développement stipulés par sa loi nationale relative à son engagement international dans le cadre de la Charte du Conseil de l’Europe en la matière.

(Références : 22, 23, 24, 25, 26, 27)

3.3. Troisième cas: La France

En France, à ce jour, la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires n’est pas ratifiée. Cette position est due à l’intervention du Conseil Constitutionnel du pays. Néanmoins, l’arménien occidental étant considéré une des langues de France s’inscrit dans la politique linguistique du pays. Et ceci compte tenu des éléments constitutifs de la Charte Européenne.

3.3.1. Une légitimité dans l’attente de sa légalisation

En effet, la place des langues de France dans la culture, l’enseignement et les médias est déterminée par plusieurs textes législatifs ou réglementaires. Exemple: La loi de 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française précise: «les dispositions de la présente loi s’appliquant sans préjudice de la législation et de la réglementation relative aux langues régionales de France et ne s’opposent pas à leur usage» article 21. L’usage des langues régionales est autorisé dans tous les domaines, y compris dans les services publics comme traduction du français. Plus tard, en octobre 2001, la création de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DLFLF) consacre la place particulière que l’Etat reconnaît à ces dernières dans la vie culturelle de la Nation. C ’est l’arménien occidental qui se trouve officiellement parmi ces langues, et non l’arménien oriental, non plus le langage dit la langue d’Arménie. Il est à noter qu’en France 400.000 personnes sont prises en compte pour la protection et le développement de l’arménien occidental et la culture le concernant.

3.3.2. Ecole bilingue : paradoxe ou malentendu

Par ailleurs à la situation législative, qui vient d’être mentionnée, s’ajoute un phénomène paradoxal sur le terrain. En France il y a une définition de «l’école bilingue». Son programme de l’enseignement doit être effectué en toutes disciplines 50% en français et 50% en langue choisie pour le bilinguisme de l’établissement considéré. Pourtant quelques établissements scolaires, sous contrat simple et sous contrat d’association avec l’Etat se présentent au public comme «Ecole Bilingue Franco-Arménienne», tout en effectuant la quasi-totalité de leur programme d’enseignement en français et une partie accessoire ou facultative en arménien. – souvent en multi expression. La question qui se pose est celle-ci: comment en France se trouvent des établissements sous le titre de l’Ecole Bilingue, alors qu‘ils ne correspondent pas au critère requis par la définition usuelle ? Cependant il est à noter qu’en France, dans le cadre de cette définition réglementaire de l’Ecole Bilingue il y a trois catégories d’établissement :

  • Des établissements appartenant 100% à l’Etat,
  • Des établissements, appartenant à une personne morale privée subventionnés par les pouvoirs publics dont l’Etat.
  • Des établissements, appartenant à des personnes physiques subventionnés par les pouvoir publics dont l’Etat.

Dans tous les trois cas, l’enseignement y est effectué, il est à répéter, 50% en français et 50% dans la langue choisie pour que l’établissement soit considéré comme Ecole Bilingue.

3.3.3. Bonne volonté intense affichée sans résultat approprié

Dans les circonstances actuelles les Ecoles dites arméniennes ou Franco-Arméniennes, malgré une bonne volonté intense affichée par leurs dirigeants, ne donnent pas de résultats appropriés pour la protection et le développement de cette langue non-territoriale, qui est l’arménien occidental, selon les objectifs de la Charte du Conseil de l’Europe. Cette carence d’efficacité au niveau de l’enseignement primaire et secondaire engendre un autre manque au niveau supérieur de la formation des enseignants de langue et des instituteurs / professeurs enseignant leurs disciplines en langue arménienne occidentale. Pourtant, une structure de licence d’enseignement en arménien occidental existe en France, financée entièrement par le Ministère de l’Education Nationale de France. Néanmoins, si les étudiants de ce niveau d’étude ne sont pas préparés antérieurement dans les écoles primaires et secondaires, le corps enseignant pour la licence de l’enseignement d’arménien occidental n’aura pas l’opportunité de former des futurs enseignants capables pour promouvoir la langue et la culture.

(Référence : 28.29.30).

 

4. Une réflexion en guise de conclusion

Des exemples de cas législatifs et organiques – relatifs au Conseil de l’Europe, à la République d’Arménie, à Chypre et à la France – cités ici peuvent être multipliés se référant à d’autres pays. Ces exemples ont été retenus dans le présent récit pour l’intérêt qu‘ils représentent par leurs aspects relatifs aux relations juridiques internationales et nationales ainsi qu’aux aspects organiques et démographiques. Le facteur démographique étant la base des ressources humaines. Somme toute, à l’égard des dispositions de la Charte Européenne pour des Langues Régionales ou Minoritaires, tant par les diverses options juridiques des pays, que par l’état organique des écoles, malgré toutes les bonnes volontés et intentions des acteurs, l’évolution de l’action pour la protection et le développement de l’arménien occidental ne semble pas pouvoir produire les résultats souhaités. Pour l’arménien occidental il est urgent de rénover le système d’enseignement scolaire. Cette rénovation doit impliquer les parents d’élèves et se baser sur la formation permanente des enseignants et des administrateurs. C’est une entreprise à contre-courant à l’encontre de la dynamique de masses majoritaires environnantes. Donc elle exige une activité durable pleine d’audace et de détermination. Sans cette activité, dans le meilleur des cas, tout devient illusoire même avec la meilleure loi du monde et les équipements scolaires les plus enviables. Mais en dépit de tous les efforts, même les plus sensés, ces langues minoritaires non-territoriales et régionales, quoique des facteurs utiles pour leurs environnements respectifs, sont fragiles par la nature même de leur masse critique dans la dynamique des ensembles. Néanmoins, dans ces circonstances, il convient de rappeler en substances les derniers mots de l’Ethique de Spinoza :

La réalisation de bonnes choses est difficile,

mais elles sont les plus belles de l’existence.  

En fait la naissance de l’arménien occidental est due à la motivation déconcertante et à l’audace d’hommes et de femmes d’une détermination à toute épreuve, épris des libertés et de courage civique. Ils ont défié la décomposition de la culture d’une société éparpillée, notamment sur les espaces des grandes puissances impériales. Ils ont réussi leur pari, sans l’aide des pouvoirs publics étatiques, dans des environnements plein d’hostilité, voire d’animosité latente. Le changement brutal des facteurs humains, politiques, économiques et sociaux, ou en un mot : culturels, a engendré le lent déclin de l’arménien occidental, à partir de la 1ère Guerre Mondiale. A présent la société arménienne se désagrège culturellement sur des espaces géographiques encore plus vastes que dans le passé. Le défi pour la protection et le développement de l’arménien occidental exige audace, détermination et persévérance. C’est une entreprise propre aux animateurs et animatrices épris des valeurs de la liberté culturelle d’une population dispersée dans le monde entier. C’est une entreprise de défi qui exige la motivation et la perspicacité d’acteurs hardis. Une telle renaissance ne peut être conduite par ceux qui sont timorés et dilettantes, quels que soient leurs positions sociales ou statuts professionnels. Car cette démarche fait partie de l’audacieuse défense du patrimoine immatériel de l’humanité et des droits de l’homme.

(Références : 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39)

R é f é r e n c e s

(Numérotées par ordre de consultation relative aux parties successives du récit)

  • Les Langues, ça compte. in Année internationale de Langues. UNESCO – 2008.
  • Question Linguistique. in Le Messager de Patrimoine Immatériel. UNESCO – 2006.
  • Vitalité et Disparition des Langues - sur des langues en danger.

Groupe d’experts spécial de l’Unesco. R a p p o r t . Paris - 2004.

  • Atlas of the world’s languages in danger of disappearing.

Editor: Stephen A. Wurm. Cartographer: Zen Heyward. in UNESCO – 2001.

  • Armenia . in Encyclopaedia Britannica - 1911.
  • Histoire des Arméniens. Melik Pakhschian. in Université d’Erevan – 1993. (x)
  • Précis de l’Histoire de la langue arménienne. S.GH. Ghazarian. in Université d’Erevan – 1954. (x)
  • Structures et le développement de la langue des Arméniens. C.P. Tjahouguian. In MIDK, Erevan – 1969. (x)
  • L’arménien et les anciennes langues indo-européennes.

C.P. Tjahouguian. in Academic de l’Arménie Soviétique, Erevan – 1970. (x)

  • Lettres arménienne. Hratchia Adjarian. in Hayasdan.Erevan – 1968. (x)
  • La vie de St. Mesrob Maschdo’ts. Père Boghoss Ananian. in St. Lazar – Venise – 1964(x)
  • Mekhitariste. in Encyclopédie Arménienne, version abrégée. Siège des Encyclopédies, Erévan – 1999. (x)
  • Les bases d’orthographe de l’arménien classique. Vazcuen Hampartzoumian.in M. Varantian Erevan - 1993. (x)
  • Les Règles de l’orthographe classique (d’arménien). Raphael Ischkhanian. in Arevig, Erevan – 1991. (x)
  • Cours de dialectologie arménienne. A.V. Cricorian. in Université d’Erevan. Erevan – 1957. (x)
  • La genèse et le développement de l’arménien occidental – Comment enrichir l’arménien moderne ? Hr. N. Thorossian. in Edition Baykar – Boston . MA. USA – 1961. (x)
  • Les spécificités phonétiques de l’arménien occidental et oriental littéraire. S.V. Ghougassian. in Institut Linguistique H. Adjarian, de l’Académie de l’Arménie Soviétique – Erevan 1990. (x)
  • La Charte Européenne pour des Langues Régionales ou Minoritaires. Conseil de l’Europe. Strasbourg - 1992.
  • The European Charter for Regional or Minority Languages – legal Challenges and Opportunities. Quo Vadis ?. P a p e r s to the Swansea international Conference. in the University of Swansea .Wales, UK – 2006
  • Members of the Committee of the European Charter for Regional or Minority Languages. (List Strabourg – 14/09/2006 )
  • L’entrée de l’arménien occidental à l’Université d’Etat d’Erevan – appel de fonds pour bourses d’études. Dr Hilda Kalfayan - Panossian . In HARATCH - en avant , journal quotidien. Paris - 12 et 13/12/2007. (x)
  • L’arménien occidental, la protection et le développement de cette langue à Chypre.

R a p p o r t de Pro Edvcatio – Réf. DalKohV. 30-005-VII.2005 – adressé au Conseil de l’Europe, Secrétariat de la Charte Européenne pour des langues Régionales ou Minoritaires DG1 – Affaires Juridique. Strasbourg - 2005.

  • Recommandations, relatives à la Charte Européenne pour les Langues Régionales ou Minoritaires, adoptées par le Comité des Ministres pour l’application dans la République de Chypre. Conseil de l’Europe. Affaires Juridiques,.Strasbourg - 28/09/2006.
  • Minorities and Minority languages in Cyprus . Marilena Karyolemou, University of Cyprus . Paper presented to the International Conference: The Minorities of Cyprus – Past, Present and Future. Organised by the European University . Nicosia - 24 & 25 November 2007.

25 The Evolution of the Cultural Identity of Armenian Cypriots and the Role of Cyprus as an Educational and Cultural Base for Armenians. Vartan Ozinian, Spokesman for Pro Edvcation P a p e r presented to the International Conference:Minorities of Cyprus – Past, Present and Future. Organised by The European University Cyprus . Nicosia - 24 & 25 Novembre 2007.

  • R a p p o r t s de Pro Edvcatio, adressés aux représentants des autorités exécutives et législatives de la République de Chypre: au Président de la République (05.04.2004) ; au Ministre de l’Intérieure (26.05. 2004) ; au Président du Parlement (23.10.2004).
  • Procédé d’un génocide et conduite d’une culturicide – Remarques concernant les Minorités et Les Droits de l’Homme. Communiqué 2007.09.03 – Pro Edvcatio (en six langues). in ARTZACANC – l’écho, périodique mensuel. Nicosie, Chypre - Novembre 2007. (x)
  • Langues et Cité – Bulletin de l’observatoire des pratiques linguistiques. Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France (DGLFLF) – Ministère de la Culture. Des Numéros1 (octobre 2002- Pour quelle politique ?) à 11 (Février 2008 – L’arménien en France).
  • R e p e r e s – Langues de France : un patrimoine méconnu, une réalité vivante (référence spéciale à l’arménien occidental comme la langue de la diaspora). in DGLFLF – 2008.
  • Langue française et diversités – Bilan 07. in DGLFLF – 2008.
  • Education Rights and Minorities.

R e p o r t – Minority Rights Group (MRG)..in MRG, London UK . 1994.

  • L’Institut Melkonian d’Education & des autres ne sont - ils pas à vendre ? ! Vraiment ?!

Vartan Ozinian, in Pro Edvcatio, récit special, Paris –2004. (x)

  • Trois articles de Arda Djebedjian – de Nicosie. Chypre :

Le rôle de la presse en langues minoritaires dans la protection de la langue maternelle ;

La politique linguistique post-période du génocide ;

Théories sociolinguistiques, culture et des réalités, de la diaspora (arménienne)

in AZTAG, – l’agent, journal quotidien. Beyrouth, Liban – 2007. (x)

  • Six articles de Vartan Ozinian – de Paris. France :

Seulement en arménien oriental / Seulement en arménien occidental, (mais en aucun cas le langage dit la langue d’Arménie actuelle).

in Ecole MIORIA. Nice - 2003 et in JAMANAK - le temps, journal quotidien, Istanbul -2006. (x)

-La mission d’une école, où commence-t-elle et où se dirige t-elle ? in Ecole MIORIA – Nice - 2007 et AZAD TZAYN – la voix libre., périodique mensuel. Nicosie, Chypre - 2007. (x)

-Langue et Indicateurs de normes.

in HARATCH. Paris - 1995 et JAMANAK. Istanbul - 2000, journaux quotidiens. (x)

La lettre & l’esprit de l’arménien. Conférence à Paris – 1996. in JAMANAK. Istanbul - 1998. (x)

L’éducation en arménien occidental. in JAMANAK. Istanbul – 2004. (x)

-Une politique linguistique pour l’arménien occidental. Communiqué fait au Congrès Mondial des Ecoles La Diaspora Arménienne , Nice – 1996. in MIORIA Nice et in JAMANAK. Istanbul - 1996. (x)

  • L’enseignement de l’arménien est un métier. Dicran Hacyan. Communiqué fait au Congrès Mondial des Ecoles de la Diaspora Arménienne , Nice - 1996. in MIORIA, Nice - 2004 et in JAMANAK. 2005. (x)
  • Reconstruire l’éducation ou le désir d’apprendre. Gilbert Dalgalian. in Institut de recherches de la FSU /édition du temps. Nantes-2007
  • L’état et la défense de l’arménien occidental. Entretien avec Vartan Ozinian.

Vartan Kaprilain- présentateur des diffusions de la Radio AYP.FM . Paris - 2006. (x)

  • Sur la politique et des moyens pour une éducation. Entretien avec VartanOzinian.Yéran Kuyumdjian - l’éditrice in AZAD TZAYN – la voix libre, périodique mensuel. Nicosie Chypre. Décembre - 2007. (x).
  • Droits de l’homme au palais des invisibles. Ullrich Fichtner. Article, in DER SPIEGEL N° 20/10 mai 2008 – Traduit de l’allemand.
  • Alphabet et la langue . Pères Gabriel Avedikian, Khatchadour Surmélian, Megurditch Afkérian – trois disciples de l’Abbé Mekhitar le Grand, sous la conduite de l’Abbé Sup. de la Congrégation Mekhitariste – Archevêque Soukiasse Somalian. in Nouveau Dictionnaire de la langue Haygazian en 2 volumes. Imprimerie et publication du couvent, St Lazare. Venise – 1836-1837. (x).
  • Alphabet et la langue. Stephane Malkhassian’ts. Dictionnaire Explicatif de la langue arménienne, Bedhrade. Erevan-1943, réédition l’imprimerie -librairie Nayiri . Téhéran – 197 8. (x)
  • Alphabet et la langue , Ardaschésse Apéghian. In Dictionnaire orthographique de la langue arménienne. Edition Arménia, imprimerie Maschdo’ts . Stutgart- 1947. (x)

  • NB : Voir le tableau de l’alphabet arménien ci-dessous et CV sur la page suivante.
A L P H A B E T _ A R M É N I E N
-
Ա
Բ
Գ
Դ
Ե
Զ
Է
Ը
Թ
Ժ
Ի
Լ
Խ
Ծ
Կ
Հ
Ձ
Ղ
Ճ
Մ
Յ
Ն
Շ
Ո
Չ
Պ
Ջ
Ռ
Ս
Վ
Տ
Ր
Ց
Ւ
Փ
Ք
-
Օ
Ֆ

 Les éléments explicatifs de l’alphabet arménien sont mis en tableau synoptique ci-après .

Préparé par Koharig B. Kévorkian & Vartan H. Ozinian suivant les éléments de références : ՛ 4 0.41.42

(1) Figure ; (2) Valeur numérique : (3) Nom : (4)Valeur phonétique –selon la locution occidental e usuelle,

à titre illustratif par approximation du français. Ipa (international phonetic alphabet) n’est pas appliqué ici.

(1)
Ա
Բ
Գ
Դ
Ե
Զ
Է
Ը
Թ
(2)
1
2
3
4
5
6
7
8
9
(3)
ayp
pén
quim
ta
yetch
za
ée
oet
thau
(4)
a
c/q
t
z
é
oe
th
a
(1)
Ժ
Ի
Լ
Խ
Ծ
Կ
Հ
Ձ
Ղ
(2)
10
20
30
40
50
60
70
80
90
(3)
ini
lune
khé
dza
guén
hho
tza
ghate
(4)

j

i
l
kh
dz
gue
hh
tz

ghe

a
(1)
Ճ
Մ
Յ
Ն
Շ
Ո
Չ
Պ
Ջ
(2)
100
200
300
400
500
600
700
800
900
(3)

djé

méne
yie
nou
scha
vuo
tcha
tjé
(4)
dj
m
y/h
n
sch
v /vo
tch
b
tj
a
(1)
Ռ
Ս
Վ
Տ
Ր
Ց
Ւ
Փ
Ք
(2)
1.000
2.000
3.000
4.000
5.000
6.000
7.000
8.000
9.000
(3)

rra

sée
véve
dune
tsau
hhune
piure
(4)

rr

s
vv
d
r
ts
v
bh

k

a
-
(1)
Օ
Ֆ
(2)
10,000
20.000
(3)
o
fée
(4)
o
f

____________________________

CURRICULUM VITAE

Vartan Ozinian

Vartan Ozinian a étudié Structure de la matière (ingénerie physique – physicochimie, mathématiques aux Universités d’Istanbul et de Paris, avec des travaux de recherches à Bâle et à l’Institut Royal de Technologie - à Stockholm, 1951 - 1965); Economie et Finances (à l’Institut d’Etudes Politiques - IEP, Paris 1959 - 1964); Linguistique et Langues (à l’ Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes - ENLOV, Paris 1962-1964); Titre de Docteur, conféré par l’Université de Paris Sorbonne, 1978 (dû à ses recherches quant aux Relations Entre Langage, Communication et Civilisations, effectuées à l’Université de Harvard et M.I.T., Cambridge, Massachussetts 1969-1975). Concurremment à ses études et recherches, il a occupé des postes d’ingénieur (1963-1969) ; Responsable d’Etudes & de Recherches des Civilisations et la Culture Arménienne à l’Institut Nationale des Langues et des Civilisations Orientales (INALCO, Paris, 1969 - 1978); Conseiller d’Econométrie et du Développement des Ressources Humaines (Organisations Internationales / Système de l’ONU, 1969-1999); Directeur Général de Gamma Institutes World Network (Econométrie, de 1987 à ce jour) ; Membre du mouvement Pro Edvcatio X (de 2000 à ce jours). Publications relatives aux domaines professionnels mentionnés ci-dessus.

 

1 - Voir le tableau de l’alphabet arménien, suite de la liste des références numérotées. (référence : 40,41,42)

2 - en arménien classique : Djanatchel zimasdouthioune yev ezkhrade, imanal ezpanss hanjaro  :

ՃԱՆԱՉԵԼ ԶԻՄԱՍՏՈՒԹԻՒՆ ԵՒ ԶԽՐԱՏ, ԻՄԱՆԱԼ ԶԲԱՆՍ ՀԱՆՃԱՐՈՅ

3 en armenien classique : Vossguétar  : ՈՍկԵԴԱՐ

4 - en arménien classique : Thacouhie Tharcmanouthian’ts  : ԹԱԳՈՒՀԻ ԹԱՐԳՄԱՆՈՒԹԵԱՆՑ

5 en arménien classique : Surp Tharcmantcha’ts Tass   :   ՍՈՒՐԲ ԹԱՐԳՄԱՆՉԱՑ ԴԱՍ

6. en arménien : arévmdahayéréne;   արեւմտահայերէն

6 l’appellation en arménien: Melkoniane Guertagane Hasdadouthioune ;

ՄԵԼԳՈՆԵԱՆ ԿՐԹԱԿԱՆ ՀԱՍՏԱՏՈՒԹԻՒՆ

X PRO EDVCATIO est un mou vement international d’étendue mondiale qui traite des affaires d’éducation – prenant en considération les dimensions sociales, économiques et politiques de la dynamique culturelle – compte tenu des réalités géopolitiques et des stratégies appropriées pour le développement des ressources humaines, dans le respect des lois et des conditions de la légitimité. GRTASSERE de Pro Edvcatio est un groupe, constitué par des arméniens de la Diaspora et des non-arméniens qui traite des questions d’éducation arménienne.

Le blason ci-contre proclame : « NOUS MAINTIENDRONS  ». Il représente l’image du Mont Ararat et l’Eglise d’Aboughamrem en ruine en arrière plan d’un étudiant et une étudiante studieux assis derrière de l’écu Helvétique entouré par des branches d’olivier. Il a été conçu par l’éminent pédagogue éducateur Boghos Kévorkian qui fut un des directeurs de l’Ecole Arménienne à Begnins (Vaud) et Foyer Arménien de Champel (Genève) instaurés et financés par l’Association Suisse « Le Foyer Arménien »  Ce blason est utilisé sur les publications sorties de l’imprimerie, fondée par le même éducateur et fonctionnait avec la collaboration de ses élèves au cours de la fin des années 1920 et les débuts des années 1930, au sein de l’Ecole Arménienne à Begnins .

Grtassère de Pro Edvcatio a adopté ce blason pour ses publications avec la permission des légataires de son concepteur qui sont parmi les fondateurs de Pro Edvcatio.