Komitas avait été reçu officiellement par le Patriarche suprême copte d'Alexandrie et il avait assisté à la cérémonie pascale copte, à la droite même du Patriarche. Par la suite, Komitas a donné des condérences et des concerts à Alexandrie et au Caire. Il a eu beaucoup de succès.
Dans un livre sur Komitas lu il y a plus de 15 ans, il se trouve un paragraphe relatant une anecdote originale, touchante et intéressante.
Dans ce livre en arménien, on parlait que Komitas avait surpris lors de la répetition musicale des enfants, une petite fille qui chantait en arabe, Komitas s'étant éloigné de la chorale pour un certain temps pendant une pause. Komitas applaudit avec enthousisame. Surprise, la petite fille confuse, s'excuse auprès du maitre, disant que ses parents ne voulaient pas qu'elle chante des chansons populaires de fellalhas . Komitas, au contraire l'encouragea et l'invita à continuer à chanter en arabe. Il ajoute que les Arméniens bénéficient de l'hospitalité des Egyptiens et qu'il faut s'intégrer à leur pays et rendre hommage à leur culture. Komitas faisant rechanter la chanson, commença à transcrire immédiatement la mélodie et les paroles.
Komitas dit aux enfants que les chansons populaires étaient comme des diamants qu'on trouve dans la terre, il suffit d'enlever la terre qui est dessus, les dégrossir, les tailler et les polir pour les avoir tels que nous les connaissons avec leur éclat. Komitas fit répéter cette chanson et d'autres en arabe aux enfants. Il inscrit quelques unes au programme, se préparant au récital à l'Opéra du Caire.
Ce soir-là, la salle de l'Opéra, appelé "Palais Abbas", était pleine : il y avait le Prince héritier, fille du Vice-Roi, des ministres, des hauts fonctionnaires, leurs épouses avec leurs toilettes et leurs bijoux, le Corps diplomatique, etc. et même il y avait "les deux princes du Maroc". Après avoir chanté les chansons arméniennes populaires, traditionnelles ou religieuses, à la fin on fait chanter la chorale avec cette chanson en arabe : surprise totale, émotion, grand succès, applaudissements de la salle entière debout, a standing ovation, bis, bis, rappels, rappels... Après avoir chanté plusieurs fois, Komitas veut terminer. Le Vice-Roi envoie son chambellan personnel priant Komitas de diriger la chorale encore une dernière fois.
Le lendemain, les journaux arabes titraient le succès de cette soirée et à chaque coin de rue, les orchestres populaires jouaient la mélodie de la chanson "el-yahbibi, el-yahbibi...".
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- Mr Komitas Kevorkian of Paris has advised me to contact you about the travel of Father Komitas in Egypt in 1911. I am creating web pages on that subject :
- Maybe you have some elements about articles in French or in Arabic on the musical performances of the choir of Komitas ? If so, can you help me ? Even it is in Arabic, you can scan the text and put it on the web. It is important to make know the success of Komitas in Egypt. The Arabic alphabet gives successful and beautiful calligraphic impact for Europeans such as this page :
- I am working on the historical and cultural relations between Armenians and Arabs which I consider culturally and strategically important :
- and though I do not speak, read or write Arabic, I have created pages of scanned texts in Arabic :
- But I am writing you for a specific story which happened to Komitas in Egypt. About this passage of his stay in Egypt, an Armenian old lady read it me 15 years ago from a book published on Komitas. Unfortunately I did not note the bibliographical references of that book.
- This book tells a passage which happenned during the rehersals of the singers. Father Komitas had for a moment left the singers and when he came back, he heard a small girl singing in Arabic. When she finished singing, Komitas applaused and congratulated the young girl. Surprised and confused the young girl told the master that her parents did not wand her to sing songs of fellahs. "No, no it is important what you song, please sing again" said Komitas, and immediately he began transcripting the melody and the phrases. Komitas said that "Popular songs are as diamands in the mud. Once you take them, you polish them, you get their beauty".
- The important performance was in Abbas Theater of Cairo. The public was chosen : the son of the Vice-Roy, ministers of the Governement, Diplomats, "the Prince of Morocco", Armenian Archibishop, Armenian and Egyptian ladies with fine dresses and jewels, etc., etc., After singing all the programm in Armenian, Komitas made sing some songs in Arabic. It was unexpected, big surprise, applause, great success, standing ovation, "encore", "encore", etc... Several times Komitas made the choir sing.
- The following day, all the Egyptian newspapers printed this great success of Abbas Theater and at the corners of the streets of Cairo, popular orchestras played the song "el-yahbibi, el-yahbibi..." transcripted by Komitas.
- Mr Haig Avakian, do you kow in which book this important passage is printed ? I am ready to scan it and put it on the web.
- Sincerely yours. Nil Agopoff, researche in CRDA
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