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Komitas Vardapet, forgotten folk hero - Composer Komitas Vardapet survived a genocide
and somehow bridged Armenia and Turkey's musical divide. He should be better known

Michael Church. The Guardian - Thursday 21 April 2011

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Le père Komitas, héros du folklore oublié - Le Père Komitas a survécu au génocide
et a en quelque sorte créé un pont entre les musiques arméniennes et turque. Il devrait être mieux connu.
Traduction Gilbert Béguian - NAM (Paris - 18 juin 2011)
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  • Image dans l'article du Gardian : détail du tableau  "Komitas (la nuit ultime)" - Huile sur toile, dimensions: 157x200, date: 1956 - Auteur: Sarkis Muradyan (1927-2007)

Tableau original au Musée de l'Histoire d'Érévan
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Nous avons bu le même raki - Me Haytoung Chamlian (Montréal) - Forum NAM, 19 juin 2011

  • Le rectificatif quant au tableau lui-même est en effet difficile à... nier.

    En revanche, mon interprétation est subjective. Elle remonte à quelque huit ans, lorsque j'ai vu l'original de ce tableau pour la première fois, au Musée de l'Histoire d'Erevan. Mais elle est préférable à une compréhension plus linéaire, simpliste ou terre-à-terre du tableau.

    Pour ce qui est de la censure, sérieusement, je me demande si ce n'est pas à cause du fez sur la tête du soldat turc... Pour ne pas offenser la Turquie kémaliste. Attaturk ayant banni entre autres – par voie législative - ce type de couvre-chef, dans le but de nier/camoufler le passé intégral de la Turquie et de la rendre "européenne"...

    Par ailleurs, le texte de l'article est loin d'être aussi louable qu'il en donne l'impression.

    Cette phrase, notamment, est carrément inadmissible - et elle se situe dans la conclusion, de surcroît -: " Entre temps, en refusant de reconnaître toute séparation entre la musique populaire d’Arménie et de Turquie, Komitas a montré un domaine dans lequel l’antagonisme entre les deux peuples pourrait se résoudre."

    Passe encore le fameux "antagonisme entre les deux peuples", évoquant la thèse des torts mutuels ou des récriminations réciproques d'égale gravité, et rejoignant l'idée d'une réconciliation qui ferait impasse sur le Génocide.  

    Passe encore, aussi, l'allusion à la cause de sa folie qui ne serait pas liée principalement au Génocide (celui-ci l’ayant donc affecté moins, en tant que tel, que le fait que ces fâcheux événements ont eu le malheur de le déranger dans son travail...); laquelle allusion, conjuguée à la remarque qu'il ne faudrait pas "réduire" Gomidas au statut de victime du Génocide... réduit beaucoup, en effet, le Génocide même.

    Mais sur le fond du sujet principal même, c'est une assertion fausse. Car si, au tout début, Gomidas a en effet exploré la "musique turque" (si tant est que cela existerait) - et ce, pour cause d'assimilation -, tout le reste de sa vie a été consacrée au contraire à rechercher et à ressusciter la musique arménienne authentique et originelle; miraculeusement préservée, par tradition orale, dans les villages de l’Arménie Occidentale.

    Enfin, l'auteur ne se contente pas d'invoquer des points communs entre les musiques arménienne et turques. Mais, et au nom de Gomidas même !!, il applaudit le refus de «TOUTE séparation» entre ces deux musiques... Les deux ne feraient donc qu'une.

    C'est tout à fait dans l'air du temps... Cherchons ce qui nous unit, pas ce qui nous séparerait... Tout ce qui est Arménien, est Turc, tout ce qui est Turc, est Arménien. Ou encore : "nous sommes tous des Arméniens"...

    Nous avons bu du même raki, tiens.
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  • Il y aurait à informer les spécialistes de Komitas à Érévan ou d'ailleurs pour qu'ils demandent à Michael Church sur quoi se base-t-il pour son affirmation à propos d'un refus de Komitas de "TOUTE séparation" entre les deux musiques turques et arméniennes ? Komitas aurait-il étudié en profondeur la musique turque à ce point ? Il serait bon que des spécialistes du travail en musicologie nous fassent part de leur connaissance.

    Cependant il est de notoriété en ethnomusicologie que des chansons populaires kurdes furent transcrites par Komitas qu'il fera publier à Moscou en 1905, les Kurdes étant en effet le
    proche peuple voisin autochtone des Arméniens. L'auteur de cet article au Guardian n'en ait pas fait mention et on ne peut que s'en étonner sachant qu'il est souvent présenté comme ethnomusicologue.

    Cet article accepte certes la réalité du génocide de 1915 et on peut en voir des réactions négationnistes habituelles. Aujourd'hui cependant, on commence à prendre conscience petit à petit des conséquences réelles
    du déni d'un génocide -et en l'occurence celui de 1915 sur plusieurs générations. [voir les travaux de la psychanalyste Hélène Piralian]

    Enfin pour terminer, faudrait-il rappeller aussi cette autre réalité : manipulations artistico-historico-politico-symboliques en non-dit, édulcorant, diluant, dépistant
    l'existence de ce déni dans le cadre de la Realpolitik internationale face à un négationnisme dogmatique d'Ankara qui instrumentalise Ministères, budgets, fonctionnaires, diplomates et réseaux consulaires.
    Nil Agopoff (Paris).
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à compléter
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