Ensemble vocal et instrumental Ochakan sous la direction de Grigor Arakelyan,
composé de quatre instrumentistes et neuf choristes

Premier concert de musique sacrée en France à Paris, invité par Les Concerts de Radio France

Maison de Radio France, Auditorium Olivier Messiaen
le 24 septembre 2006 à 18 heures


Renseignements au 01 56 40 15 16
Programme de la soirée du 24 Septembre 2006


L'ensemble Ochakan


Direction musicale : Grigor Arakelyan - 9 chanteurs et 4 instrumentistes

  • Noms et instruments des chanteurs et instrumentistes : Kiamané ( sorte de viola de Gamba arménienne datant du IX e siécle) - Doudouk - Sering, chevi - Kanon
L’ensemble Ochakan s’est formé en 2004. Il est composé de neuf choristes et 4 instrumentistes. Le directeur musical Grigor Arakelian, est aussi joueur de Kiamané (sorte de viole de gambe arménienne datant du IXème siécle) et est secondé par le maître de chapelle et de chœur Gohar Haroutounian.

Un peu d’histoire…

L'Ensemble tient son nom d'un village d'Arménie, le village d’Ochakan, situé dans la region de l’Aragatzotn, à une cinquantaine de km au nord de Erévan.

Le village d'Ochakan est mentionné pour la première fois dès le Ve siècle. C'est là où se trouve le tombeau de St. Mesrop Machtots, le créateur de l'alphabet arménien, mort en 443 et enterré à Ochakan et dont on fête cette année 2005 le 1600° anniversaire de la création de l’alphabet arménien. Au-dessus de sa tombe une petite chapelle est élevée, remplacée au XIXe siècle par une basilique mononef. Le tombeau de Mesrop Machtots et l'église qui lui est dédiée sont l'un des lieux sacrés de l'Eglise Apostolique Arménienne.

A partir du Ve siècle, la musique sacrée commence à se développer en relation avec l’adoption du christianisme et l’accomplissement en langue arménienne des cérémonies à l’église. Mesrop Machtots et Sahak Parthev (Ve siècle) sont bien connus pour leur contribution à la musique sacrée. Mesrop Machtots est l’auteur de charakans (hymnes). D’après Khorénatsi, les jeunes gens «à belle voix et profonde respiration» sont admis aux écoles et on leur enseigne à chanter des hymnes. Au VIIe siècle, Barsegh Djon compose de nouveaux hymnes connus sous le nom de Hymnes deDjon. Le plus célèbre musicien du VIIIe siècle est Stépanos Siunétsi.

La traduction de la Bible en arménien, qui suivit immédiatement, devint le point de départ du développement d'une tradition de musique liturgique propre. Le grabar, la langue arménienne classique, est resté la langue rituelle de l'Eglise arménienne.

A l'origine, cette musique sacrée se chante à une voix: elle est monodique et l'église admet un accompagnement à la harpe mais elle va être adaptée à plusieurs voix: ce passage à la polyphonie prend corps au XXème siècle pour pallier le manque de résonance lorsqu'on joue hors des églises arméniennes.

Les charagans (chants religieux du 9 ème 10 ème siècle) se closent dans des monastères et ne s'inscrivent pas à place fixe dans la liturgie arménienne. Ils peuvent être la création très privée d'un moine et dédiés à Dieu, à la Vierge, etc…

Pour être profane, le folklore n'en est pas moins savant, élaboré. Il fait intervenir des instruments comme le kiamané, sorte de petite viole de gambe, l'emblématique duduk à la sonorité ronde que complètent les flûtes traditionnelles dont le son peut être incisif ou plus perméable au souffle, le chevi, flûtes à bec en roseau et le kanon, avec sa sonorité si prenante, cithare trapézoïdale jouée avec deux onglets et dont le chevalet repose sur une peau tendue.

Tous ces instruments sont représentés dans l'ensemble Ochakan qui s'avère ainsi plus restreint que la plupart des groupes de musique traditionnels arméniens. Ce choix traduit la volonté d'être fidèle à une tradition qu'ils ont redécouverte par la recherche pour notre plus grand plaisir.

La musique de l’Ensemble Ochakan

Le chef de l’ensemble Grigor Arakelyan, grâce à des études poussées, sert le chant arménien du Moyen Age d’une nouvelle manière.

En écoutant l’Ensemble Ochakan, le mélomane a la possibilité de se plonger dans le fond des siècles en découvrant et en admirant les diamants d’une grande période de l’art chrétien arménien. Ces œuvres certifient que l’art musical arménien est un système unique et ne correspond à aucune autre branche orientale ou occidentale. Il est original et comprend des connaissances divines car ses auteurs religieux arméniens du Moyen Age ; étaient aussi musiciens, poètes, peintres et savants…

A l'époque contemporaine, un corpus énorme de musique populaire a été transmis par Komitas (1869-1935), qui passa le plus clair de sa vie à transcrire et à classer les mélodies. Avec lui s'ouvre une ère nouvelle dans l'histoire musicale et culturelle arménienne. Il fut le premier à définir la musique populaire comme la source et la fondation mêmes de la musique nationale.

"Les paysans arméniens chantent leurs chansons à l'unisson et sans accompagnement instrumental. Les arméniens des villes connaissent peu l'art simple, mais éminemment original, de leurs compatriotes ruraux. Dans l'harmonisation, j'ai eu le constant souci de maintenir le caractère et le style de cet art particulier, qui se révèle dans les mélodies rustiques arméniennes et porte un cachet nettement national. Komitas (extrait)

C’est dans cette lignée que l’Ensemble OchaKan poursuit son aventure musicale. Il veut développer la musique sacrée du Vème siècle mais également se dirige vers la modernité, en s’inspirant de la pensée et musique de Komitas.

L’Ensemble Ochakan a le désir de transporter son public vers la tradition, le retour aux source tout en alliant tradition et modernité de la musique arménienne.

Grigor Arakelian, directeur artistique de l’Ensemble Ochakan

Né à Erevan en 1963. De 1975 à 1980, il étudie à l’école supérieure de musique de Sayat Nova. En 1981, il intègre le conservatoire supérieure Komitas où il est l’élève de A. Tcnaouchian et obtient son prix de violoncelle en 1985. En 1987, il termine la classe de composition d’Edouard Mirzoyan. A partir de cette époque, il commence à travailler dans le domaine de la musique populaire et religieuse où il essaie de trouver de nouvelles voies dans l’usage des instruments arméniens. Il s’appuie sur l’héritage de la musique savante et en particulier sur l’œuvre de Komitas. En 1986, il crée l’ensemble Pyunik qu’il dirige jusqu’en 1996 avant de prendre la direction musicale des Maîtres de musique d’Arménie avec qui il se produit sur de nombreuses scènes européennes. Il joue un kamani dont il a initié la conception auprès d’un maître luthier Martin Yeretsian. La qualité de l’écriture de Grigor Arakelian apparaît dans l’usage subtil et équilibré des instruments de l’orchestre. Par petites touches, il dessine les contours de mélodies et retravaille les œuvres du répertoire dans une palette personnelle d’impressionnisme musical.

  • Pour toutes informations en vue d’inviter L’ensemble Ochakan durant l’année de l’Arménie en France prendre contact avec : O.D.D.C.A.A. - tel : 06 85 90 24 09 ou se rendre sur le site www.piranian.com
à compléter