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Andréas TER-MAROUKIAN (1875-19xx)
wikipedia - FR - Jpg - Livres - Gallica
L'Arménie et le peuple arménien Turabian, Paris 1962 pp.65-66

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Statuaire, né à Erivan, en 1875. Il travaille d'abord dans un atelier du gymnase de sa ville natale. On lui confiait les travaux soi-disant artistiques, que l'on exécutait alors au gymnase. Le jeune homme gravait sur bois toutes sortes de figures, dont les imprimeurs de l'endroit se servait comme de clichés.

A l'age de 19 ans, Ter-Maroukian se rend à Moscou, entre à l'Académie comme élève de dessin et, au bout de deux ans, se met à la peinture. Il fréquentait en même temps les ateliers de modelage. Il prend goût à la chose et exécute quelques copies d'antiques des musées de Moscou. Sa vocation se décide alors, et il se destine à la sculpture. Il quitte Moscou pour Pétrograd, où il espère trouver plus de modèles dignes de l'intéresser.

Mais ce n'était pas suffisant. Fasciné par l'attrait irrésistible de Paris, sans savoir un mot de français, il arrive à l'Ecole des Beaux-Arts et devient l'élève de Falguière. Ter-Maroukian travaille pendant quatre ans à l'atelier du maître et, au bout de sa troisième année, envoie au Salon des Artistes français, en 1899, une oeuvre intitulée Muse présentant des lauriers aux poètes et aux écrivains arméniens.

Le premier pas, le plus difficile, était fait. Le maître Falguière s'intéresse à son élève arménien, et dès lors, chaque année, le jeune sculpteur expose des oeuvres, dont la plupart, relatives aux choses du Caucase et de l'Arménie, sont des commandes nationales. Un des premiers monuments, érigé à Nakhitchevan, sur le Don, près de Rostov, est celui de Patkanian, le célèbre poète arménien patriote, connu sous le pseudonyme de Camar-Katiba puis, c'est le buste de Nalbandian, à Rostov, de Tahirian, à Erivan, d'Alichian (buste particulier). Ter-Maroukian expose ensuite, au Salon de 1906, le buste très remarqué de Mme Viardot et, au Salon de 1905, celui du catholicos Khrimian, qui fut acheté par la colonie arménienne de Paris et offert au monastère d'Etchmiadzine. La même année (1905), le Salon recevait le buste de l'acteur Adamian et, en 1909, celui, en marbre, de M. Jules Bénard.

En 1913, Ter-Maroukian envoyait de son atelier, au Salon, le buste en marbre de M. Doloukhanian et un fragment du monument Abovian. Celui-ci, une fois parachevé, devait être érigé, dès l'hiver 1913-1914, sur la place d'Erivan. Mais les choses n'allèrent pas au gré de l'artiste, et la statue d'Abovian, père de la littérature arménienne du Caucase, attend des jours meilleurs pour gagner l'endroit qui lui est réservé.

Les événements tragiques que nous avons traversé ont inspiré à Têr-Maroukian une jolie maquette représentant l'Arménie sous le profil d'une jeune Arménienne, et deux bustes de paysans arméniens, empreints d'un réalisme frappant. (Pour plus de détails, voir F. Macler, Arménie, Montbéliard, Wurtemberg, Paris, 1913).

Extraits de la presse.

— « Voici le buste puissant du tragédien arménien Adamian, par M. Maroukian... » (Actualité diplomatique, 1er juin 1905). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « ... la statue plâtre et le buste si original de M. Têr-Maroukian » (Courrier du soir, 9 mai 1905). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « M. Têr-Maroukian, qui a reproduit, non sans force, les traits d'un Catholicos arménien » (Petite Gironde, 1K juin I905). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Des têtes expressives de vieillards, par MM. Castex et Têr-Maroukian » (Les Salors, 1906). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Portrait de Mme Pauline Viardot, buste plâtre de Têr-Maroukian. d'une grande ressemblance, d'une très heureuse expression, d'un dessin correct, et de belles proportions » (Union artistique , 17 février 1906) . - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « ... M. Jules Bénard, par M. Têr-Maroukian exécuté avec une sincérité qui fait honneur à son talent » (Magasin pittoresque, juin 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « D'autres encore, soit autour du rond-point central. soit dans les allées de côté. vous retiendront... c'est M. Jules Bénard, régent de la Bancale de France, par Têr-Maroukian » (Le Temps, ] w mai 1909) - wikipedia - FR - Livres - Gallica

.— « Mais le statuaire n'est pas seulement un sujet russe. Il est avant tout, un enfant de l'Arménie, et il ne pouvait cublier, lui qui jouit des bienfaits du gouvernement russe en Arménie. que ses frères de Turquie souffrent et meurent sous la férule cruelle du Turc. Il traduit à sa façon les sentiments de commisération qu'il éprouve pour les victimes et les martyrs de ce que l'on est convenu de dénommer le gouvernement jeune-turc, et de ses doigts d'artiste viennent de sortir deux bustes d'un réalisme impressionnant. On sent. à les regarder de près, avec quelle habileté il a rendu la souffranre d'un peuple, avec quel art il a gravé dans le front de ce paysan arménien, dans les yeux de cette pauvre vieille toutes les douleurs accumulées. toutes les atrocités commises. toute l'horreur d'un passé de sang que nous révélèrent naguère les pages fraîchement écrites du long et séculaire martyrologe arménien » . (Foi et Vie, 17-16 août 1916, Nos. 14-15). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

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