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Le doyen d'âge des artistes arméniens de Paris naquit à Constantinople au mois d'août 1849. Il fait ses études primaires dans sa ville natale et, en 1867, ses parents l'envoient à Paris, à Sainte-Barbe, pour se préparer aux études de médecine. Il réussit à tous ses examens, subit avec succès le concours d'externat, et est externe des hôpitaux pendant trois ans. jusqu'en 1878.

Au Quartier Latin, le jeune étudiant en medecine fréquente surtout quelques artistes français. avec lesquels il se lie de la plus vive et de la plus sincère amitié. Un jour, dans l'atelier d'un de ses amis, Zakarian prend une palette et se met à peindre une nature morte, une cruche. On montre cet essai à Luminaix, en lui expliquant dans quelle circonstance il a été exécuté. Luminaix répond : « Cela se voit quelquefois. »

Un autre jour, dans un autre atelier d'ami. Zakarian représente sur le parquet, en trompe des tubes à couleur avec du blanc et du noir. C'était à s'y méprendre. John Levis Brown observe le travail et s'écrie : « Mais c'est un peintre ! »

La vocation cachée se révèle impérieuse, au désespoir des parents de Zakarian, qui, de ce chef. lui coupent les vivres. Le néophyte se met avec passion à la peinture. Il se forme seul, sans suivre les leçons d'un maître. Son intimité avec Degas et les conversations qu'il eut avec lui sur les maîtres anciens firent son éducation d'artiste. Mais le jeune maître vole bien vite de ses propres ailes. Il expose en 1879 au cercle Volney une nature morte, puis, en 1885, au salon des Champs-Elysées, deux natures mortes, dont l'une fut achetée pour le musée d'Orléans.

La réputation du maître grandit vite ; il perfectionne le plus en plus son art et une douzaine au moins de ses oeuvres figurent dans les principaux musées de France. Zakarian est resté fidèle à ses premiers essais qui lui assurèrent le succès ; il ne se risqua jamais dans le portrait, non plus que dans le paysage. Il s'est spécialisé dans les natures mortes, s'inspirant surtout de Chardin.

Extraits de la presse

— « Comment, en finissant, ne pas admirer les natures mortes de M. Zakarian, d'un rendu étourdissant et d'une composition simple, mais toujours simple, mais toujours personnelle ? » (Dépêche, Lille, 22 mars 1888). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « M. Zakarian m'a donné vraiment soif avec son étonnante Tranche de melon d'Espagne, d'un vert si frais, et qui doitétre si désaltérant, si fondant : — c'est avec ces tranches de melons-là. que les pauvres gens des pays chauds disent que pour deux sous « ils mangent, boivent et se lavent la figure ». — Ses Raisins sont succulents et ses Prunes semblent, dans l'ombre où il les a peintes, encore toutes chaudes du verger ensoleillé où on les a cueillies. Quant à ses Instruments de musique, ils sont absolument incomparables. Ce ne sont point seulement des objets aux beaux contours et aux formes bien groupées ; ils sont encore hantés par l'âme des chants lointains et des vieux airs évanouis. Ils sont restés vibrants d'une harmonie intérieure. Ils se taisent, mais ils ont une voix. Ils ont soupiré, ils ont sangloté. Cette flûte allongée a modulé tour à tour des mélodies douces ou suraiguës ce violon. ainsi que dans le vers de Baudelaire, a « frémi comme un coeur qu'on afflige », et son bois est d'un brun doré d'insecte luisant. Ces instruments de musique sont vrais, non seulement par leur apparence exacte, mais par ce que le peintre nous laisse deviner en eux de musicalement secret et de profondément sonore » (Revue de Paris, 1" juin 1907). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Je sais qu'une agréable surprise m'attend à chacune des visites que je fais à l'atelier de M. Zakarian et que je n'en sors jamais sans en rapporter le souvenir de quelque exquise vision d'art... » (New-York Herald, 30 janvier 1908), - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Zakarian expose des Natures mortes qui pourraient être signées des vieux maîtres de l'école flamandes (Swarte, 13 avril 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Je ne vous demande pas si vous connaissez Zakarian et ses natures mortes. Depuis qu'elle existe, la Société nationale des Beaux-Arts hospitalise, à chacun de ses Salons, une demi-douzaine de toiles où l'artiste, avec un scrupule croissant, une adresse toujours grandissante, un sens de couleur de plus en plus raffiné, renouvelle, en Ies traitant dans une gamme aussi sombre que jadis les Chardin furent clairs, les motifs traités sous Louis XV par notre admirable Chardin » (Le Temps, 13 avril 1907). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Comme à son habitude. nous avons de M. Zakarian d'admirables natures mortes : Instruments de musique, des Raisins et des Prunes à croquer, dignes des David de Heem, de Heda ou de Chardin » (Paysan de France, 2 juin 1907). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Je reprocherai aux natures mortes de M. Zakarian d'être un peu noires : mais quelles choses exquises ces études renferment ! Ses arrangements originaux d'objets divers sont éclairés d'une façon délicieuse. Devant ces toiles, on se plaît à évoquer malgré soi le souvenir de Chardin ; M. Zakarian est un Chardin moderne et ce n'est pas un mince titre de gloire ; mais n'effarouchons pas la modestie de l'artiste et passons » (Journal des Artistes, 21 mars 1908). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Plus on étudie les natures mortes de M. Zakarian, plus on leur trouve d'éminentes qualités : c'est au Chardin sans en être, et proclamer le talent qu'a eu le grand artiste moderne de faire autre chose après un tel maître, mais quelques choses qui puisse se mesurer avec des productions aussi renommées, est le plus bel éloge qu'il soit possible d'adresser à notre contemporain » (Journal des Arts, 21 mars 1908). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « M. Zakarie Zakarian, comme exécutant, est unique — on \voudrait qu'il osât plus, sans perdre sa manière impeccable » (Grande Revue, 10 mai 1908). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

—« Combien peu parmi les tableaux du Salon supporteraient le voisinage des maîtres de nos musées ! On n'hésiterait pas à mettre à côté d'eux les natures mortes de Zakarian qui sont d'un ton et d'une matière si admirables. Tout a été dit sur ce peintre et on ne peut que se réjouir de le trouver toujours égal à lui-même » (New-York Herald, 14 avril 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— Le bon peintre, M. Zakarian, ne se contente plus de régaler nos yeux de fruits et de victuailles que l'on croyait pouvoir saisir et goûter. Il a fait, cette année, de son merveilleux pinceau le portrait de sa cheminée, décorée d'un buste en bronze de Voltaire. Sa manière le rajeunit en ce caprice imprévu » (Gaulois, 14 avril 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Finissons avec une étonnante nature morte de Zakarian : un bronze sur une table, peint avec une vérité qui déconcerte... et c'est tout» (Moniteur du Puy-de-Dôme, 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— «Une Nature morte de Zakarian attire enfin l'attention, le sujet principal est un buste en bronze de Voltaire. M. Zakarian a su lui donner un relief, une vie intense ; la lumière se joues à souhait sur la patine avivée du modèle » (Échos des Premières, 25 mars 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Parmi les natures mortes à la Chardin, d'une couleur profonde, où excelle M. Zakarian. nous retrouvons ce Buste de Voltaire, déjà vu cet hiver à l'Epatant » (Journal de Rouen, 21 avril 1909). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « L'oeuvre de Zakarian est, je le répète, superbe, de tout premier ordre, et les grands peintres de nature morte le jadis, Snyders, Fyt et notre Chardin tout le premier, peuvent être contents » (Annales, 11 mars 1911). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « ... Enfin, de M. Zakarian, deux de ces étourdissantes natures mortes, d'exécution impeccable » (New-York Herald- 12 mars 1911). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « Quant à M. Zakarian, de qui les oeuvres sont toujours très remarquées, on admire deux jolies natures mortes, d'une délicate et fine coloration » (Journal des Arts, 23 août 1913). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

— « La carafe et les verreries de M. Zakarian sont diaphanses à souhait, ses Instruments de musique, ses Raisins affirment la sûreté d'un métier scrupuleux (Paul Adam, Dix ans d'art français). - wikipedia - FR - Livres - Gallica

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