|  
       Le Musée de l'Ecole de 
        Nancy présente :  
        Exposition de verreries de Gallé venues du monde entier 
        (Jusqu'au 
        15 août 2004) 
       
      - Après le premier génocide des Arméniens perpétré 
          par les Turcs de 1894 à 1896, Emile Gallé décide de défendre les victimes 
          des massacres : "Débarrassé de toute charge de juré en ma qualité de 
          dreyfusard avéré, je vais pouvoir accepter une mission du gouvernement, 
          étudier par exemple la florule des marais sanglants de l’Arménie". Lettre 
          d'Emile Gallé à Roger Marx, non datée. 
 
           
          Le 27 juillet 1900, il écrit à Anatole France de Plombières où il tente 
          de se remettre des fatigues de l’Exposition Universelle et de la maladie 
          qui commence déjà à l’affaiblir :  
           
          "Homme de coeur et de sens, maître intelligent dans l’acceptation évangélique 
          aussi du mot, je vous remets cent francs pour la souscription ouverte 
          par vous dans le journal "Le temps", en faveur de ces orphelins d’Arménie 
          dont les pères ne semblent pas avoir trouvé dans votre journal, si humain 
          d’ailleurs et si français, quelque écho à leurs appels désespérés, sinon 
          précisément au lendemain même du dernier massacre accompli, coïncidence 
          remarquée inoubliable.  
           
          Emile Gallé s’était déjà ,depuis au moins un an environ, engagé auprès 
          des Arméniens en leur faisant don de ce qui est encore plus précieux 
          que l’argent, à savoir son art et ainsi une tribune devant le monde 
          entier réuni à Paris au moment de l’Exposition Universelle. Deux oeuvres 
          dédiées aux victimes du génocide arménien, une commode et un vase sont 
          en effet présentés à cette occasion. Elles ont été conçues au moins 
          courant 1899.  
           
           
        - Commode Le sang d’Arménie ou Le Champ du 
          sang 
 
          Il existe au moins quatre exemplaires de cette commode dont l’une fait 
          partie des collections du Musée des Beaux-Arts de Reims. Emile Gallé 
          décrit lui-même ainsi cette commode :  
          Le sang d’Arménie, meuble console en noyer turc, mosaïque de bois naturels. 
          Le pêcher, Prunus armeniaca est l’arbre national du pays martyr, l’Arménie. 
          Ses rameaux en fleurs, en pleurs, s’incrustent, entaillés dans l’onyx 
          oriental qui sert de tablette à cette console douloureuse.  
          On y voit passer, sur les champs fauchés de tulipes, l’Islam ; on y 
          voit rugir la folie féroce, le souffle de rage et de mort ; derrière 
          des horizons de meurtre et de viol, église, bourgades en flammes, provinces 
          embrasées, dedans des marais de rubis caillés, on voit se mirer le croissant 
          qui s’est encore une fois saoulé de sang chrétien.  
          Une citation extraite de La Légende des siècles est gravée sur le meuble 
          :  
          Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde. Victor Hugo  
           
           
        - Vase Le sang d’Arménie 
          
 
          Cette œuvre dont la localisation est inconnue est ainsi décrite par 
          le poète Pierre Quillard (1864-1939), fondateur de la revue Pro Armenia 
          dans le numéro du 25 décembre 1900 ; pp. 21-22) : Et dans une vitrine, 
          inachevée encore, saignait un étrange et terrible vase de cristal, de 
          pourpre et de nuit, où se coagulaient, encore et toujours, de lourds, 
          d’opaques caillots de sang. Dans la pensée d’Emile Gallé, ce tragique 
          calice est dédié aux six grandes puissances de l’Europe, afin qu’elles 
          puissent communier, sous les espèces du massacre, au banquet atroce 
          que leur offre Sa Majesté Abd-ul-Hamid, leur ami et leur frère.  
           
           
        - Un hommage au génie créatif d’Emile Gallé à 
          l’occasion du 100ème anniversaire de sa disparition sera rendu au Centre 
          International d’Art Verrier
 
           
          A Meisenthal 
          (Moselle). Place Robert Schumann 57960 Musée Tél. : 03 87 
          96 91 51 - Fax: 03 87 96 90 58 Centre International d'Art Verrier Tél. 
          : 03 87 96 87 16 - Fax: 03 87 96 92 71 E-mail : ccpvc@wanadoo. fr  
           
          Exposition de nombreuses pièces majeures (prêts de musées auropéens, 
          collections privées, collections 
          du Musée : Du 29 mai au 31 octobre 2004. Renseignements 03 87 96 91 51.  
           
          François 
          le Tacon présente son livre: Emile Gallé, maître de l'Art Nouveau 
          Ed. La Nuée bleue à l'Eté du Livre à Metz du 4 au 6 juin 2004.  
          Le Génocide des Arméniens y est bien sûr mentionné 
           
           
        - [Hugo 
          dans Gallé]
 
           
         
        - Recherche sur le Web : Louise 
          Kiffer-Sarian
 
       
     |