- À Frédéric II, Roi de Prusse.
A Ferney, 1er mars [1771]
" (...)
Je haïrai toujours les Turcs oppresseurs de la Grèce, quoiqu’ils m’aient demandé depuis peu des montres de ma colonie. Quels plats barbares! Il y a soixante ans qu’on leur envoie des montres de Genève, et ils n’ont pas su encore en faire: ils ne savent pas même les régler.
Je suis toujours très fâché que Votre Majesté, et l'empereur, et les Vénitiens, ne se soient pas entendus avec mon impératrice pour chasser ces vilains Turcs de l'Europe: c'eût été la besogne d'une seule campagne; vous auriez partagé chacun également. C'est un axiome de géométrie qu'ajoutant choses égales à choses égales, les tous sont égaux; ainsi vous seriez demeurés précisément dans la situation où vous êtes. (...)"
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