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Chant final Mon
pays,
c'est une immense et lumineuse offrande que sans cesse t'apporte l'infini ; tes jours hostiles, les voilà terrassés ; morts, ils sont morts, tes chants de trahison. Et dès lors que je suis à nouveau porte ouverte, et qu'à nouveau je suis prunelle ouverte, et que je demeure oreille ouverte, le passé surgissant se dresse contre moi, arborant l'innombrable effigie des ancêtres ; surgissant, le passé me pénétre, m'envahit, se condense au tréfonds de mon âme ; image funèbre, il s'enflamme, il se noie dans le vent, s'éloigne, s'abolit, irréversiblement ; et soudain le voilà qui ressurgit, entraînant avec lui de funèbres images, maints regards, maintes vies funèbres. |
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Et
moi, je défonce toutes les portes closes, (Requiem). |
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