Omission des crimes contre l'Humanité : falsification historique ! |
Une question de
dignité
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Compte-rendu d'un participant : 14 h 00. Palais des Sports, porte de Versailles. C’est la dernière représentation de « C’était Bonaparte », pièce de théâtre montée par Robert Hossein et Alain Decaux en l’honneur de Napoléon Bonaparte. |
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Les
premiers spectateurs arrivent déjà quand plus d’une soixantaine d’Antillais,
femmes, enfants et hommes, vêtus de noir et se tenant par la main, se
dressent silencieusement de part et d’autre de l’allée menant à l’entrée
de la salle de spectacles. |
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Au milieu de l’allée, sur un drap blanc, repose une sculpture représentant un pied enchaîné. Il est là pour rappeler l’esclavage des nègres que Napoléon Bonaparte a rétabli après de sanglantes batailles en Guadeloupe et en Guyane en 1802. L’esclavage des nègres qu’il a tenté aussi de rétablir à Saint-Domingue, et où ses armées ont connu leur première défaite contre l’humanité. | |||
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14 h 30. La
policiers arrivent et nous demandent d’arrêter de distribuer notre texte.
Ils veulent nous intimider et nous faire déguerpir. Mais nous restons
campés devant le Palais des Sports, jusqu’à ce que Robert Hossein demande
à nous rencontrer. Nous lui expliquons calmement ce que nous sommes
venus faire. Le metteur en scène se défend d’être raciste et admet que
nous avons raison de défendre la mémoire de nos aïeux victimes des guerres
napoléoniennes.
16 heures. Nous quittons les lieux, fiers d’avoir un peu plus défendu la mémoire de nos aïeux. |
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« Au secours ! »
s’écrie l’Histoire |
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Quelques
3800 applaudissements, ce soir, et une centaine de comédiens pour célébrer
celui qui a, en 1802, rétabli l’esclavage dans la Caraïbe. Quelques
3800 applaudissements et une centaine de comédiens pour essayer de croire
et de faire croire que c’était « ça » l’Histoire. |
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