Transcription
d'un enregistrement sur cassette à
partir de conversations téléphoniques enregistrées
entre Auch et Paris.
J'en ferais un peu tous les jours à partir
d'aujourd'hui (8 Novembre 2002).
Ce n'est un simple transcription que je retarde depuis plusieurs
mois. C'est une épreuve pour moi aussi : car ma grand-mère
et ma mère étaient de Trébizonde, non loin
de ce village où habitait Monsieur Antranig Torosssian dont
les histoires me rappellent celles d'un monsieur arménien
de Trébizonde que j'avais connu quand j'étais enfant.
Nil
V. Agopoff.
Vous comprenez mon arménien? .Moi
aussi j'étais de Ordou, au bord de la Mer noire.
Combien d'arméniens
Ils ont construit un orphelinat juste après
la guerre.
Je suis né en 1906 ou 1908. C'est
un miracle que je sois en vie.
Un turc m'a pris pour que je m'occupe de
ses vaches.
Un jour un cavalier m'a pris à son
cheval il me connaissait parait-il, mais moi je ne me rappellais
pas de lui.
Il s'appelait Osman Oghlou
C'était à distance d'une demi-journée
de Ordou.
Il avait deux fils, un mort à la guerre
et il avait deux autres fils et puis il s'est marrié avec
la femme de son frère
l'arménien d'Ordou était différent
Puis l'orphelinat a été transferré
à Istanbul. Il y avait une dame et une jeune fille, son nom
était Yéstar qui était arménienne et
puis un jour je l'ai retrouvé au collège de jeune
fille au Raincy.
J'avais un jeune frère qui était
en Egypte et puis il est parti en Arménie en 1936.
Mes parents, ils les ont tué (dépecé
= "mortétsine") devant notre maison.
Ils le faisait pour les autres Arméniens
pour avoir l'or.
Ma mère s'appellait Iskouhie et mon
père Nechan.
Après l'armistice, on a ramassé
les orphelins
Certains Turcs vendaient leurs propres enfants
pour avoir de l'argent.
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