ARTISANS DE PAIX : 2005 - 2006

  • Cette étape 2005 - 2006 de notre Projet Artisans de Paix, s’inscrit dans la perspective initiale de l’inspiration sinaïtique que nous croyons susceptible de confédérer non seulement les traditions juives, chrétiennes et musulmanes, mais encore les pensées scientifiques dès lors qu’elles intègrent dans leur objet, les questions de la genèse de leurs catégories. Cette confédération devrait permettre de poser les fondations de l’élaboration d’une culture de la paix entre les nations. Elle a donc quelque chose à voir avec l’âme de l’Europe dont la vocation est l’appel à la paix et avec l’Egypte où se situe le Sinaï. Le nouveau pas posé cette année, sera d’engager systématiquement, une coopération entre des chercheurs égyptiens et européens.

Un défi contemporain  

  • "La vocation de l'Europe est d'unir ses peuples selon leur vrai génie, qui est celui de sa diversité, qui sont celles de la Communauté, afin d'ouvrir au monde la voie qu'il cherche, la voie des libertés organisées... Sur cette union, l'Europe joue son destin et celui de la paix du monde" (Préambule du Congrès de La Haye de 1948).
  • Or l’expérience historique montre que la démocratie ne se régule pas par elle-même. Le fait que la Shoah ait pu exister en Europe en est un signe. Les vies des corps et des âmes, les spiritualités, ne sont pas purement subjectives, ni simplement objectives : elles ne se règlent ni par un libre arbitre, ni par un scrutin. Elles s’inscrivent dans une historicité concrète au carrefour de la singularité de chacun et de la lignée dont il est issu, animées d’un dynamisme d’autant plus grand qu’elles aspirent à la transcendance. Cette aspiration est le mouvement même de la prière habitant une diversité de formes humaines et sociétales, mais ouvrant toujours quand il est authentique, vers une universalité concrète : authentiques liberté, égalité et fraternité au-delà de la simple devise républicaine.

  • C’est pourquoi nous pensons que la laïcité européenne a pour vocation de réguler le débat entre les divers courants culturels des sociétés  dont participent les traditions religieuses ; lesquelles constituent le patrimoine immémorial de l’aspiration humaine à la transcendance, qui est au fondement de toutes les cultures. Réciproquement, les religions interpellent la démocratie dans ses projets. Si elle renvoie les religions à la sphère privée, la laïcité risque fort de devenir ce qu’un ami égyptien a appelé « la religion de la France » : « religion » faisant abstraction des lignées, tour de Babel des temps modernes sombrant dans la confusion. C’est donc une laïcité respectueuse de la part de responsabilité des religions dans la sphère publique, que nous voulons mettre en œuvre en France et en Europe, afin que celle-ci puisse être fidèle à sa vocation.

Une vocation d’artisans de paix

  • Conjuguer le dialogue interreligieux, interdisciplinaire et international pour élaborer une culture de la paix où l’identité est vécue et pensée comme force d’ouverture à l’autre, et les échanges culturels comme confrontation positive dans une réciprocité fécondante et non plus dans la prédominance d’une culture sur l’autre.

  • Réciprocité ne signifie nullement relativisme des valeurs où toutes les opinions se vaudraient, mais recherche du Bien Commun se manifestant toujours d’une manière datée et localisée. Ce Bien Commun ne peut émerger que d’une expérience de la transcendance rendant possible le vivre ensemble des uns et des autres, chacun osant sa singularité (construite à partir de ses particularités familiales, religieuses ou culturelles), à l’aune du respect dû à son prochain.

  • L’exemple – type d’une pareille émergence est pour nous, l’événement sinaïtique dans la mémoire duquel s’enracinent sans confusion, les Artisans de Paix. Pour mettre en œuvre cette mémoire, après avoir travaillé cinq ans à partir de « La symbolique du Sinaï » et deux ans « Une Europe en mutation au carrefour de civilisations : Jérusalem, Athènes, La Mecque », nous souhaitons élargir notre recherche en engageant une coopération avec des chercheurs égyptiens sur ces questions. Nous nous avançons ainsi vers la finalité de notre projet : rassembler au Sinaï, juifs, chrétiens, musulmans, agnostiques, portant tous le souci de l’avenir de la science, pour élaborer une culture de la paix rendue plus urgente du fait de la mondialisation.

  • Le pari de cette vocation est de transmettre une mentalité nouvelle où Singularités et Particularités travaillent vers un Horizon Commun où la peur de l’autre s’efface dans une meilleure compréhension de l’être des uns et des autres, connus chacun dans sa spécificité. L’engagement vers cet Horizon Commun constitue l’espace existentiel de l’accomplissement des uns, des autres et de tous ensemble. Il est celui de la promesse messianique présente au cœur de la vocation des Juifs, des Chrétiens et des Musulmans. Il est aussi celui de l’Amour de la Sagesse qui donne à la « Philosophie » son nom en Grèce. Il est encore celui de la vocation de l’Europe telle qu’elle est apparue après la seconde guerre mondiale, au Congrès de La Haye où l’ensemble des nations européennes a poussé ce cri : « Plus jamais çà ! » - Plus jamais la guerre entre nous, plus jamais la Shoah …

Modalités

  • La clé de voûte de notre éthique, c’est : « Je ne parle pas à la place de l’autre ni pour l’autre. Je suis convoqué à l’écoute sans complaisance, ni par rapport à l’autre ni par rapport à moi-même ».

  • L’expérience de cette éthique se fera en constituant un espace favorisant la confrontation entre chercheurs de traditions religieuses différentes et de champs scientifiques différents, autour de découvertes épistémologiques ouvrant sur un horizon éthique, mystique à partir duquel peut s’engager un dialogue sans confusion entre sciences et religions.
  • Cette confrontation se fera sous la forme de groupes de travail mensuels à Paris et d’un colloque rassemblant en 2006 en Egypte, à la Bibliothèque d’Alexandrie, des chercheurs de traditions religieuses et scientifiques différentes, et de nationalités égyptienne ou française, pour le moins.

  • La noosphère émanant de cette confrontation, nous orientant sans confusion, vers un Horizon Commun (Sagesse, Promesse), devrait générer une assistance pour tous les lieux où la peur des communautés engendre leur opposition violente. Cette assistance pourrait se faire par des « auscultations locales » et par la proposition de séminaires visant la formation de formateurs, si nous trouvons des personnes en prenant la responsabilité.
  • Ces actions devraient contribuer à l’élaboration d’une pédagogie allant avec une nouvelle manière d’être et de penser où la coopération prime sur la compétition, ce terme retrouvant son sens originel et avec lui sa dignité : « chercher ensemble l’excellence sans exclusion, ni gagnant ni perdant ».
ENGAGEMENT D’UN PARTENARIAT EURO-MEDITERRANNEEN

ARTISANS DE PAIX EN COLLABORATION AVEC LE CENTRE DE RECHERCHE POUR LA PAIX

Sur le thème

LES RELIGIONS ET LA MONDIALISATION

Comment habiter le monde en moderne et en croyant ?

  • Le 28 novembre 1995, au lendemain des accords d’Oslo, naissait à Barcelone, le Partenariat Euro – Méditerranéen (PEM) entre les pays membres de l’union européenne et les dix partenaires du sud et de l’est de la Méditerranée. Le PEM vise la construction d’une zone de paix, moyennant trois champs d’action : l’échange culturel, le développement économique et un rapport régulé entre les nations. Ce sont ces trois volets que nous explorerons à notre manière, en 2005 et 2006, à travers notre échange interdisciplinaire, interreligieux et international, franco-égyptien d’abord grâce à la coopération avec notre ami Mahmoud Azab qui va constituer un groupe de recherche en Egypte, correspondant avec nous.
  • Nous privilégierons l’échange scientifique international comprenant les sciences modernes mais aussi la philosophie, l’exégèse et la théologie qui sont elles-mêmes des sciences. Ce faisant, nous donnerons aux religions, nées - de fait - toutes en Orient (*1), la place qui est la leur, à la fondation des cultures ; et au doute critique, apparu - de fait - en Occident (*2), la fonction de vérifier (*3) l’authenticité du rapport entre le dire et le faire, ainsi que leurs fruits de vie. Afin de privilégier l’internationalité de l’échange, les intervenants seront déterminés séance par séance. Nous pourrons ainsi bénéficier de l’actualité de la recherche et de la participation de personnalités scientifiques étrangères, présentes occasionnellement sur notre territoire.
  • Nous plaçons le cycle 2005-2006 des ARTISANS DE PAIX sous le signe d’une collaboration avec le CENTRE DE RECHERCHES POUR LA PAIX de l’INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS où auront lieu nos rencontres une fois sur deux, en alternance avec le CENTRE SEVRES. Ce Centre de Recherches pour la Paix a été inauguré par Joseph MAILA. Je rappelle que Monsieur MAILA a été le premier conférencier des Artisans de Paix, le 24 janvier 1997. L’affinité entre sa pensée et celle des Artisans de Paix a été manifeste, dès cet instant. Elle s’est confirmée au fil des années. Nous le remercions pour son accueil.

  • Vous trouverez au verso le programme de nos rencontres. Nous nous réunirons toujours entre 17 heures et 20 heures 30, à l’INSTITUT CATHOLIQUE, 21 rue d’Assas, 75006 PARIS. Notez en plus des dates du programme 2005-2006 indiquées au verso, deux conférences supplémentaires :

  • la conférence du 27 septembre 2005 donnée par André Danzin, Jacques Masurel et Robert Vallée sur l’actualité de Teilhard de Chardin pour notre projet d’élaboration d’une culture de la paix. ;

  • ainsi la conférence du 11 octobre2005 donnée par Stélio FARANDJIS (orthodoxe) sur « le vocabulaire de la haine, du rejet et du mépris ».

Bienvenue à tous, Paula KASPARIAN _

  • (*1) Ce n’est sans doute pas un hasard, ni sans force symbolique.
  • (*2) Ce n’est sans doute pas non plus un hasard, ni sans force symbolique.
  • (*3) Au sens fort de « faire vrai » en se fiant activement à une vérité de « l’expérience spirituelle » transcendant le « dit » ; l’expérience spirituelle, y compris celle de la lecture des textes fondateurs, sera réinterprétée continuellement, afin que le sujet demeure dans le « dire », un « dire » qui est d’autant plus un « faire », qu’il a force symbolique

  • Cap sur le Sinaï, Interview de Madame Paula Rolland-Kasparian par Eric Vinson dans le Magazine PRIER, N#247, Décembre 2002, p23

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Religions et évolution
dans la pensée scientifique

  • 1/ 21 Avril 2005 : E .Bernard-Weil, E. Lisle, F. Marty sj, G. Bencheick, Les sciences modernes sont-elles universelles ?
    La science est universelle dans les sagesses et dans l’idée aristotélicienne où elle est contemplative. Au 17 ème siècle, elle se diversifie en s’orientant vers la recherche de l’efficacité. Nous aborderons la question des sciences modernes à partir de leur diversité et de leur interdépendance :
    - mathématiques - sciences de la nature - sciences du vivant - sciences de l’homme et de la société.
    Nous nous interrogerons sur leur rapport avec les sciences traditionnelles que sont l’exégèse et la philosophie.

  • 4/ 21 Novembre 2005 : E. Bernard-Weil, J.-F. Mattei,  G.Bencheick, Sur les chemins qui conduisent aux sciences, quelle est la part des religions monothéistes ?
    L’apparition de la science moderne est datée et localisée  en occident, quand la physique devient mathématique. Quelle différence y - a - t - il entre les mathématiques du monde arabe et les mathématiques chinoises? Le christianisme à la suite du judaïsme, ne lève-t-il pas un obstacle épistémologique par rapport à la mathématisation du monde ?

  • 7/ 28 Mars 2006 : C. Cohen-Boulakia, P. Kasparian, M. Azab, Temporalités, pensée de la genèse dans les sciences et conditions d’émergence de la conscience éthique, mystique, puis prophétique
    L’intégration de la pensée de la genèse dans l’objet des sciences modernes, modifie leur orientation. Peut surgir en leur sein, une expérience qui les transcende et ouvre la conscience de l’homme à l’horizon ontologique qui les sous-tend.

Religions et développement durable

  • 2/ 30 Mai 2005  : E. Bernard-Weil, R. Munnich, R. Vallée, M. Diawara, L’univers de la science et de la technologie et l’expansion du commerce et des empires.
    L’univers de la science et de la technologie est bouleversé par la communication en temps réel et la délocalisation (c-à-d la suppression virtuelle du temps et de l’espace, encore accentuée par les possibilités données par la numérisation de l’image et les nouveaux médias). Le sensible s’écrit dans une formulation mathématique. Cela peut-il conduire à un nouveau totalitarisme ? Cette question est intimement liée à celle de l’universalité de la science.

     
  • 5/ 19 Janvier 2006 : C. Vigée, P. Charru sj, C. Van Nespen sj, M.Fayçal-El-Karoui, Mondialisation et autonomisation des cultures habiter le monde en poète.
    Pour équilibrer l’univers abstrait de la science et de la technologie qui peut engendrer de nouvelles formes de totalitarisme, l’attention doit être portée sur les cultures. La vocation de l’Europe est de les promouvoir. L’expérience esthétique est le seul lieu où toutes les cultures sont à égalité. Elle est partie prenante de toute démarche de connaissance, dont la prière.

  • 8/ 25 Avril 2006 : L. Naccache, E.Lisle, J.Masurel, M.Diawara, Les défis du progrès scientifique / aux personnes, de l’amélioration du niveau de vie / la préservation de l’environnement, du déséquilibre du Nord / au Sud
    La définition canonique du développement durable a été élaborée en 1987 à la demande de l’ONU : « Répondre aux besoins présents sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs». Quel avenir?














Religions et élaboration
d’une culture de la paix

  •   3/ 27 Juin 2005 : C. Cohen- Boulakia, M. Diawara, G.Ordonnaud, L’homme citoyen du monde, le conflit des religions et la nécessité de créer une autorité publique à compétence universelle.
    L’histoire contemporaine nous sollicite à une réflexion sur les impensés du nazisme et du communisme qui ont opéré comme des « religions  de substitution » ; mais aussi sur l’impensé du fait abrahamique. Le message prophétique de justice, de paix et d’unité de la révélation n’est-il pas en tension avec les dures réalités conflictuelles mondiales ? Or l’interpénétration des religions s’accroît alors que l’homme dispose à la fois, de capacités de destruction massive sans précédent dans l’histoire, mais aussi d’une attention accrue à sa propre humanité.

  • 6/ 21 Février 06 : C .Lalumière, E.Moatti, C. Geffré op, G. Bencheikh, La vocation messianique de l’Europe pour une paix mondiale.
    L’actualité historique rend plus nécessaire et urgente que jamais, une réorientation du regard des religions, des sciences et des nations, laissant émerger en chacune, un visage de la Sagesse. Cette réorientation serait-elle la vocation de l’Europe, nouvel intermédiaire et nouveau vecteur de transmission ?

  • 9/ 16 Mai 2006 : R.Draï, T.Heidsick, P.Kasparian, M..Azab, Temps des voyageurs et temps du pèlerin, la symbolique du Sinaï comme patrimoine fondateur d’humanité.
    Le Mystère (l’Un) n’est pas ce que nous comprenons mais ce qui nous comprend. En Lui, s’engendrent les différents niveaux de la conscience, par une permanente ontogenèse. Notre capacité de converger vers la Paix ne dépend-t-elle pas de l’éveil de sa Mémoire ? 











LES INTERVENANTS DU CYCLE 2005 – 2006

  • Mahmoud AZAB , professeur de langues sémitiques et d’islamologie à l’université Al Azhar au Caire et à l’I.N.A.L.C.O. Paris - Sorbonne.
  • Ghaleb BENCHEIKH EL HOCINE , docteur ès Sciences et physicien. Il est le fils du regretté Cheikh Abbas qui fut recteur de la Grande Mosquée de Paris, a enseigné à l’École Laïque des Religions. Président de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix et vice-président des Artisans de Paix, il est administrateur de Démocratie et Spiritualité et présentateur de l’émission télévisée sur l’Islam à France 2. Il a récemment écrit : Alors c’est quoi l’Islam (Presses de la Renaissance, 2001 et 2002), L’islam et le judaïsme en dialogue (éd. De l’Atelier, 2002), La laïcité au regard du Coran (Presses de la Renaissance, 2005).
  • Elie BERNARD-WEIL , endocrinologue et psychiatre. Le schéma dynamique de la science des systèmes qu’il a créé, a été l’objet premier de sa recherche : la bipolarité de tous les systèmes biologiques et la possibilité de les corriger par des bipolarités thérapeutiques. Ce qui veut dire qu’il s’est engagé dès l’Internat dans l’étude de ce qu’il a appelé plus tard les systèmes ago-antagonistes. Ancien Chef de clinique à la Faculté, il a travaillé au confluent de la clinique, de l’expérimentation, de la biomathématique et de l’épistémologie, ce qui l’a amené à définir les principes des thérapeutiques «  paradoxales » et à en proposer quelques exemples. Il est aussi Docteur ès Sciences en mathématiques, a été nommé Professeur au Collège hospitalier Pitié-Salpêtrière et élu Président d’Honneur du Comité « Systémique et Cognition » de l’AFCET, lieu de la confrontation des disciplines les plus diverses.
  • Philippe CHARRU sj , organiste, a reçu sa formation musicale à la Schola Cantorum puis au Conservatoire national supérieur de Paris. Après cinq années passées au Japon où il a enseigné l’orgue et l’analyse musicale à l’Université de musique Elisabeth de Hiroschima, il est actuellement professeur d’esthétique musicale au Centre Sèvres, à Paris. Il a publié Une analyse des vingt quatre Préludes pour le piano de Debussy :le mouvement musical au rythme de la forme (Analyse musicale n°12, 1988), L’œuvre d’orgue de Claude Ballif (Les Cahiers du CIREM n°20-21, 1991), La pensée musicale de Jean-Sébastien Bach avec C. Théobald sj (Cerf, 1993), ainsi que divers articles dans la revue Etudes.
  • Claude COHEN BOULAKIA, de tradition juive, enseigne la philosophie à la Sorbonne Paris I. Auteur de L’utérus du Christ (Galilée, 1978), Les figures du Messie (Colloque de Cerisy, direction en collaboration avec Schmuël TRIGANO en 1996), Corps, âme, esprit (Colloque de Cerisy, idem, 1999), Le mal ? La mort (EDK, 2000), La joie d’exister (2001). Elle est spécialiste de Spinoza.
  • André DANZIN , Polytechnicien, ingénieur de l’Ecole Supérieure d’Electricité, docteur ès - sciences économiques, ancien vice-président directeur général de Thomson CSF et président du Comité Européen de Recherche et Développement auprès de la Commission de Bruxelles ; président d’honneur du Forum International des Sciences Humaines (FISH), de l’Association française pour la cybernétique économique et technique (Afcet), de l’Association française pour le développement de l’analyse de système (Afdas); membre du Club de Rome (depuis 1978) ; auteur du Traité Electronique de l’encyclopédie les Techniques de l’Ingénieur ; auteur ou co-auteur de Science et renaissance de l’Europe (France Empire, 1979), la Société française et la technologie (La Documentation française, 1981), La croissance ? Autrement (E.E.T.I., 1993), Naissance d’une civilisation (Unesco, « Défis », 1998), Charles De Fréminville, pionnier de l’organisation scientifique du travail (Aubin, 2000), Net-travail, création-destruction de métiers (Economica, 2001), Teilhard de Chardin, visionnaire du monde nouveau (éd. Du Rocher, 2005).
  • Malick DIAWARA est journaliste et reporter, diplômé en Communication multimédia et en Histoire des Relations Internationales (Institut des Hautes Etudes Européennes de Strasbourg), chargé de cours dans de grandes écoles de commerce où il intervient sur l'approche culturelle des économies et marchés du Sud. Etre Artisan de paix est un engagement pour une meilleure tolérance et fraternité sur le chemin d'un l'Universel concret, unité plurielle faite de dialogues Interculturels et Interreligieux.
  • Raphaël DRAÏ est professeur agrégé de Sciences Politiques, directeur de l’Institut d’Études Hébraïques de Paris, vice-président juif des Artisans de Paix de 1998 à 2003. C’est à lui que le récit évangélique de la Transfiguration apparut à la fin du week-end sur Elie, comme le paradigme des Artisans de Paix : « comme Moïse, Jésus et Elie s’entretiennent au sens fort où ils se tiennent ensemble sur le Mont Thabor, Juifs, Chrétiens et Musulmans sommes invités à nous entre-tenir » s’écria-t-il ! « Si nous nous tenons ainsi, quelque chose de la matière du monde sera transfiguré » ajouta Paula Kasparian… « Et cela constitue un véritable changement de paradigme des religions, au sens de Kuhn » continua-t-il. Chercheur interdisciplinaire ayant entrepris de remettre en communication les problèmes politiques et la mentalité biblique, il est l’auteur, entre autres, d’Identité juive, identité humaine, Armand Colin 1995, P.U.F 1996 ; Freud et Moïse, psychanalyse, loi juive et pouvoir, Economica 1997 ; La traversée du désert, Fayard, 1988 ; 3 ouvrages sur La Communication prophétique dont L’économie Chabbatique, Fayard 1998 ; Lettre au Pape sur le pardon au peuple juif, Archipel 1998 ; La Torah, Michalon, 1999.
  • Stelio FARANDJIS , membre du comité d’honneur de l’Académie Européenne des Sciences, des Arts et des Lettres, inspecteur généralhonoraire de l’Education Nationale, haut commissaire à la Francophonie de 1984 à 2002, ancien secrétaire général de la Francophonie, professeur émérite à Paris Sorbonne, ancien élève de l’Ecole Normale supérieure, licencié en géographie, agrégé et docteur ès Lettres (Histoire) ; auteur de La notion du sacré chez Condorcet, 1978 ; Problèmes de la francophonie, L’Harmattan 1999.
  • Mühamed FAYCAL-EL- KAROUI , maître soufi, professeur de droit international à l’université Panthéon-Sorbonne, imam à la Grande Mosquée de Paris.
  • Bétoule FEKKAR LAMBIOTTE, soufie « depuis toujours », fut inspectrice de l’éducation, conseiller culturel à l’ambassade d’Algérie en France, fonctionnaire international expert des relations entre le développement culturel et le développement économique, conseiller de chefs d’État au Sénégal, Senghor puis Abou Diouf.
  • CLAUDE GÉFFRÉ, o.p. , dominicain, enseignant puis recteur (1965/1968) aux Facultés dominicaines du Saulchoir, professeur de théologie fondamentale, herméneutique théologique et théologie des religions à l’Institut Catholique de Paris jusqu’en 1996, directeur de la collection « Cogitatio fidei » aux Editions du Cerf depuis 1970, il fut le directeur de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem de 1997 à 1999. Il est l’auteur de nombreux ouvrages : Un nouvel âge de la théologie (Cerf 1972), Le christianisme au risque de l’interprétation (Cerf 1983), Passion de l’Homme passion de Dieu (Cerf 1991), Un espace pour Dieu (Cerf 1996), Profession théologien – Quelle pensée pour le XXIème siècle ? (Albin Michel 1999).
  • Tania HEIDSIECK , pianiste concertiste internationale, a eu très tôt l’intuition d’une unité plurielle de la Révélation se livrant dans le triptyque scripturaire Bible hébraïque, Nouveau Testament et Coran. Coopérant avec André CHOURAQUI à son œuvre depuis 1979, elle lui inspira la traduction du Coran et s’engagea à sa demande, dans un commentaire complémentaire de ce texte.
  • Catherine LALUMIERE , docteur en droit public et en sciences politiques, maître de conférences auprès des Universités de 1960 à 1981 (Rennes, Bordeaux, Paris I), députée de la Gironde (1981-1989), secrétaire d’Etat et ministre (1981-1986) notamment secrétaire d’Etat chargée des affaires européennes (1984-1986), secrétaire générale du Conseil de l’Europe (1989-1994), députée au Parlement européen (1994-2004), vice- présidente du Parlement Européen (2001-2004), actuellement présidente de la Maison de l’Europe de Paris . Elle est l’auteur de nombreux rapports et études notamment sur Les Droits de l’homme dans le monde, La PESC (Politique extérieure et de sécurité commune) et la PESD (Politique européenne de sécurité et de défense), Les relations entre l’Union européenne et la Russie, La culture de l’Europe, la diversité culturelle et l’interculturalité, La fonction publique européenne et en particulier l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Elle est membre et vice-présidente du Parti Radical de Gauche ainsi que de plusieurs associations à vocation européenne : vice-présidente du Mouvement européen international, vice-présidente du Mouvement européen en France, présidente de Relais-Culture Europe et membre d’honneur de l’Institut Robert Schuman pour l’Europe
  • Edmond LISLE , directeur de recherches émérite du CNRS, ancien directeur scientifique du département des Sciences Sociales, docteur honoris causa de l'Université de Bristol, responsable du Programme Chine de ParisTech (Grandes Ecoles d'Ingénieurs de Paris), président des Artisans de Paix. Toute sa vie, de par sa naissance et ses fonctions, il s'est trouvé confronté à la question de l'unité et de la pluralité des langues : anglais / français / hébreu / chinois - peut-être même, cette question a-t-elle orienté son engagement "artisan de paix" ?
  • François MARTY s.j., membre de la Compagnie de Jésus et fidèle des Artisans de Paix depuis le commencement des conférences, professeur à la Faculté de Philosophie du Centre Sèvres, auteur de La perfection de l'homme chez saint Thomas d'Aquin (Analecta Gregoriana, Rome, 1962), La naissance de la métaphysique chez Kant (Beauchesne, Paris, 1980 et 1997), La bénédiction de Babel (Cerf, Paris, 1990), L’homme habitant du monde (Honoré Champion, Genève 2004) et Sentir et goûter dans les exercices spirituels de saint Ignace (Cerf – Cogitatio Fidei, Paris 2004), ainsi que de nombreux articles, en particulier, Esthétique et morale (Christus, Juin 1970), Crise de l'art et crise de l'esthétique dans la pensée kantienne (Revue d'éthique et de théologie morale, juin 1992) et différents articles sur les sens spirituels et les exercices de Saint Ignace. Il a travaillé tout autant la spiritualité que l'épistémologie et l'esthétique dans leur relation, en occident mais aussi en contact avec la Chine.
  • Jacques MASUREL , ancien président et directeur général de sociétés textiles en Europe et en Asie, actuellement vice-président de l’Association des amis de Pierre Teilhard de Chardin, rédacteur en chef de la revue Teilhard aujourd’hui, il est auteur de La vente multi-niveaux (Interconcept, 1994) et de Questions pour un monde en devenir (Aubin, 2000) ; co-auteur de Teilhard de Chardin, visionnaire du monde nouveau (éd. Du Rocher, 2005).
  • Federico MAYOR , ancien directeur général de l’U.N.E.S.C.O. où il a développé le concept de culture de paix, préside actuellement à Madrid, la Fundacion Cultura de Paz dont les objectifs sont très proches des nôtres.
  • Jean-François MATTEI, membre de l’Institut Universitaire de France, professeur de philosophie à l’Université de Nice-Sophia-Antipolis et à l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, il est reconnu comme l’un des plus remarquables métaphysiciens d’aujourd’hui. Directeur de La naissance de la raison en Grèce, Actes du Congrès de Nice de mai 1987 (Paris, PUF, 1990) et des Œuvres philosophiques, volume III de l’Encyclopédie philosophique universelle (2 tomes, Paris, PUF, 1992), il est l’auteur de L’Etranger et le Simulacre - Essai sur la fondation de l’ontologie platonicienne (PUF, 1983) et en collaboration avec Dominique JANICAU, La métaphysique à la limite – cinq études sur Heidegger (PUF, 1983) ; puis L’ordre du monde – Platon – Nietzsche – Heidegger (PUF, 1989) ; Les modes de pensée philosophique in Histoire des mœurs vol.II (Gallimard, 1991); Pythagore et les Pythagoriciens (PUF, 1993) ; Platon et le miroir du mythe – De l’âge d’or à l’Atlantide (PUF, 1996) ; La barbarie intérieure – Essai sur l’immonde moderne (PUF, 1999) ; De l’indignation (La Table Ronde, 2004).
  • Émile MOATTI, ancien élève de l’Ecole polytechnique, il est délégué général des Artisans de Paix et de la Fraternité d’Abraham à Jérusalem où il s’est ressourcé spirituellement de 1968 à 1973. Il milite pour un approfondissement du cœur éthique des religions, et pour leur coopération en vue de construire un monde meilleur pour tous. Secrétaire général de la Fédération Sépharade de France, il est aussi membre du Comité Directeur de l’Amitié Judéo-chrétienne de France et de la section française de la W.R.C.P. (World Conference on Religions and Peace) qu’il représente à l’UNESCO. Co-auteur de Abraham (Centurion).
  • Robert MUNNICH , polytechnicien, ingénieur de l’aéronautique et de l’espace, président d’honneur de la Synagogue Chasseloup-Laubat à Paris.
  • Lionel NACCACHE , neurologue, docteur en neurosciences cognitives et ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm. Il consacre son activité médicale et scientifique à l’exploration des bases cérébrales de la conscience à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, et au sein de l’unité INSERM neuro-imagerie cognitive à Orsay. Il a publié Quatre exercices de pensée juive pour cerveaux réfléchis – Le judaïsme à la lumière des neurosciences (éditions in press, 2003).
  • Georges ORDONNAUD , ancien Adjoint de l’Administrateur général du Plan, il a effectué des missions de coopération en Afrique noire, notamment en Côte d’Ivoire, puis en Asie où il a dirigé pendant cinq ans la Mission d’Aide Economique et Technique et le poste d’Expansion Economique au Laos juste avant l’effondrement dramatique de ce Royaume. Membre de cabinets ministériels (Coopération et Information), il a été chef du Service Juridique et Technique de l’Information, puis directeur adjoint de l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale. En même temps, il a approfondi sa connaissance des œuvres de Pierre Teilhard de Chardin découvertes après la mort de celui-ci, en 1955. Secrétaire de la Fondation de P. Teilhard de Chardin depuis la mort de Jeanne Mortier en 1982, il est convaincu de l’actualité de la vision de Teilhard. Estimant qu’il fallait désormais aller à la rencontre des autres sur le terrain de leurs spécialités, il a créé plusieurs associations dont en 1986, « Convergence et Progrès », destinée à faire connaître les applications «  politiques » au sens noble du terme, de la vision teilhardienne ; mais aussi « Institut du Pacifique », « France -Thaïlande » et « Institut européen du Pacifique ». Il préside actuellement ces associations ainsi que l’association des Amis de Pierre Teilhard de Chardin.
  • Paula ROLLAND - KASPARIAN, économiste et philosophe, vice-présidente des Artisans de Paix, responsable de la recherche « Artisans de Paix » depuis 1997. Auteur d'une thèse de doctorat ès sciences économiques en épistémologie et histoire de la pensée économique sur « Les apports de Jean Piaget à l’épistémologie des sciences sociales » (1983) et d'une thèse de doctorat ès lettres en philosophie sur « Le toucher de l'esprit. Connaissances révélées et connaissances scientifiques » (2001), Paula Kasparian vit en synergie la pratique et la pensée de l'interlocution qu'elle met en oeuvre dans le cadre des Artisans de Paix. Elle assure la direction des cycles de conférences Artisans de Paix depuis qu’ils existent, c’est-à-dire depuis 1997. La pensée systémique inaugurée par Jean Piaget, combinant la circularité (l’interdépendance des questions) et la linéarité (le progrès du questionnement) est à l’œuvre dans la conception de ces cycles. Conçu comme une science du vivant, le modèle systémique utilise en épistémologie, des catégories à l’œuvre dans la pensée de la vie organique (assimilation, différenciation et accommodation, équilibration majorante) : l’élargissement d’un cercle de la connaissance où toujours interagissent un sujet (avec ses structures de l’assimilation) et un objet (en cours de différenciation plus ou moins continue), s’effectue lorsque se produit un progrès de l’équilibration sujet / objet (une équilibration majorante). Ce qui rend possible cette pensée en spirale où l’élargissement de la connaissance objective suppose l’approfondissement des structures de l’assimilation des sujets, c’est le ressourcement de ceux-ci en un point irreprésentable qu’Elie Bernard-Weil appelle le « non-modèle » et qu’en tant qu’artisans de paix, nous appelons l’horizon sinaïtique qui nous convoque chacun nommément, avec les traditions qui sont les nôtres et les autres, à savoir, la diversité des horizons de sagesse de l’humanité.
  • Robert VALLEE , mathématicien d’inspiration philosophique, intéressé par l’épistémologie et la théorie des systèmes. Polytechnicien, docteur-és-sciences (mathématiques), diplomé du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Chargé de recherches au CNRS et directeur adjoint de l’Institut Blaise Pascal (1956-1958), maître de conférences à Supaéro (1958-1962), à l’Ecole Polytechnique (1961-1971), maître de conférences puis professeur à la Faculté des sciences de Besançon (1962-1971), professeur (1971-1987) puis professeur émérite de l’Université Paris XIII – Nord (depuis 1987), doyen honoraire de la faculté de Sciences économiques de l’université Paris - Nord, chargé de cours de doctorat à l’université Paris I – Panthéon Sorbonne (1975-1987) et à l’université Paris II – Panthéon Assas (1988-1989). Président de la World Organisation of Systems and Cybernetics, secrétaire général du Centre pour la synthèse d’une épistémologie formalisée (depuis 1994), rédacteur en chef de la Revue internationale de systémique (1986-1988), administrateur de l’Association internationale de cybernétique, membre de l’International Society for the Systems Sciences et de l’American Society for Cybernetics, membre du Conseil d’administration de l’Association française de science des systèmes cybernétiques, cognitifs et techniques (depuis 1998). Auteur de Cognition et Système. Essai d’épistémo-praxéologie (1995), notes aux Comptes-rendus de l’Académie des sciences, publications dans des revues scientifiques françaises et étrangères sur la physique mathématique et la théorie des systèmes. Médaille d’or Norbert Wiener Memorial (1990), docteur honoris causa de l’université de Petrosani (Roumanie, 2000).
  • Christian VAN NESPEN sj , jésuite d’origine hollandaise, islamologue, vivant actuellement en Egypte la plupart du temps, où il enseigne au Caire, et, un mois par an à Paris, où il enseigne au Centre Sèvres, Facultés jésuites de théologie et de philosophie.
  • Claude VIGEE , juif alsacien né en 1921 dans le Bas-Rhin, expulsé d’Alsace à la suite de l’occupation nazie, étudiant en médecine et résistant à Toulouse d’octobre 1940 à fin 1942, il publie ses premiers vers dans la revue résistante Poésie 42 (Seghers). Réfugié aux Etats-Unis en 1943, il se marrie et termine son doctorat en langues et littératures romanes, enseigne la littérature aux USA puis en Israël. Auteur de La lutte avec l’ange (Paris, 1950), La Corne du Grand Pardon (Seghers, 1954), L’été indien (Gallimard, 1957), Le poème du retour (Mercure de France, 1962), Le soleil sous la mer (rassemble des poèmes de 1939 à 1971, Flammarion, 1972), etc…, Une voix dans le défilé (Nouvelle Cité, 1985), Dans le silence de l’aleph (Albin Michel, 1992), Dans le creuset du vent (Parole et Silence, 2003), Danser vers l’abîme (Parole et Silence, 2004) . Prix international Jacob-Burckhardt (Suisse 1977), Prix Fémina Vacaresco pour la Critique (1979), Prix Johann-Peter Habel (R.F.A. 1984), Grand Prix de Poésie de la Société des Gens de Lettres de France (Paris 1987), Prix de la Fondation du Judaïsme français (1994), Grand prix de Poésie de l’Académie française (1996), Prix de Littérature européenne de la Fondation Würth (2002).
à compléter