Le catholicos Aram ler appelle les Eglises
à la coexistence pacifique
- L’Agence de Presse Internationale Catholique
communique : "Une place de premier plan" pour la coopération
interreligieuse Genève, 26 août 2003 APIC
- La coopération interreligieuse doit devenir une priorité pour les
Eglises chrétiennes. Tel est le message transmis par
le catholicos Aram ler, président du Comité central du Conseil
oecuménique des Eglises (COE), le mardi 26 août, premier jour
de la rencontre du Comité qui se terminera le 2 septembre.
- "Il arrive que la religion soit source de méfiance et d'intolérance
et même qu'elle alimente des conflits ethniques et politiques, sauf
si l'on trouve en elle un terrain d'entente sur lequel puisse s'établir
une coexistence pacifique", a déclaré le catholicos Aram ler, de l'Eglise
apostolique arménienne, en présentant son rapport au Comité central.
"Le dialogue, les relations et la collaboration avec d'autres religions
doivent occuper une place de premier plan dans le témoignage oecuménique
du Conseil", a-t-il souligné dans un communiqué transmis par l'agence
d'information oecuménique ENI.
- Le COE, fondé en 1948 en vue de promouvoir l'unité et la collaboration
entre les Eglises, a une longue histoire d'engagement dans le dialogue
interreligieux. Pour le catholicos Aram ler, il est "impératif
et urgent que s'établisse une collaboration entre les religions",
et ceci doit devenir une priorité pour le COE, qui compte 342 Eglises
membres de toutes les traditions chrétiennes, à l'exception de l'Eglise
catholique romaine.
- Le fondamentalisme, le plus grand ennemi de la religion "Dans
bien des parties du monde, la coexistence des religions est fragile",
a souligné le président du Comité central, en ajoutant que toutes
les religions devraient combattre le fondamentalisme dans leurs rangs.
On assiste, a constaté le catholicos Aram ler, à un renouveau
de la religiosité qui "s'exprime parfois sous la forme d'un conservatisme
aveugle et d'un fondamentalisme militant, dont les dangers peuvent
être très graves". Selon le président du Comité central, le fondamentalisme
religieux "est devenu le plus grand ennemi de la religion et la
force la plus dangereuse de notre époque".
- En ce qui concerne les relations entre chrétiens et musulmans, le
catholicos Aram a rappelé que "la situation actuelle du monde est
source de tensions nouvelles auxquelles il convient de s'intéresser
avec urgence et détermination". Néanmoins, la plupart des Eglises,
a-t-il dit, ne sont pas préparées à entamer un dialogue interreligieux,
et certaines "se sont interrogées sur la validité d'autres religions".
- Pourtant dans certaines régions, l'intérêt pour le dialogue interreligieux
est si fort, a-t-il dit, "que certains pourraient y voir un passage
de l'oecuménisme entre Eglises chrétiennes à l'oecuménisme entre religions".
Même si, ces dernières années, les initiatives religieuses se sont
elles aussi multipliées en réaction à "la multiplication inquiétante
des conflits ethniques et à la recrudescence du fondamentalisme religieux
ainsi que la violence qui l'accompagne", ces initiatives, a-t-il constaté,
"se bornent à un événement particulier, elles n'ont pas de point de
référence commun et leurs répercussions sont limitées dans le temps".
- Beaucoup d'Eglises, d'organisations non gouvernementales et de grandes
institutions d'autres religions et même certains gouvernements attendent
des initiatives de la part du COE pour promouvoir le dialogue interreligieux
et faire en sorte que ces dialogues ne soient pas "des efforts
isolés".
- Activités
oecuméniques de la Grande Maison de Cilicie
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