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Les Arméniens arrivés en Hongrie et en Transylvanie créeront de nouvelles localités et leur donneront des noms arméniens. Le roi Ladislav IV, dans son édit de 1281, cite entre autres des noms de lieux comme « Terra Armenorum » et « Monasterium Armenorum ». De même, dans les documents historiques roumains des XIIIe – XIVe siècles on trouve des noms de lieux comme « Örmen » (arménien en hongrois) ou « Armean » (arménien en roumain). Nombre d’Arméniens quitteront aussi la Moldavie instable pour venir s’installer en Hongrie et en Transylvanie, où ils seront près de 20.000 au XVIIe siècle. En 1700 sera fondée la ville d’Armenopolis (aujourd’hui Gherla en Roumanie). Les villes arméniennes auront leur autonomie, elles seront gérées, là aussi, par le « Conseil de la ville ».
De nombreuses églises et autres édifices seront construits par les Arméniens en Roumanie, en Moldavie et en Hongrie, dont une partie a été conservée jusqu’à ce jour. À elle seule, la ville de Soutchava, en Moldavie, aurait possédé une douzaine d’églises arméniennes, dont quatre sont encore conservées à ce jour. Construit dans la tradition de l’architecture arménienne, le monastère d’Artjech est considéré comme l’un des plus beaux monuments architecturaux de Valachie.
- Histoire d’Arménie, Jean Varoujan Guréghian - (éd. Yoran Embanner, 2011), Chapitre « Les colonies arméniennes », page 143
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