- L'entrée des dix nouveaux pays dans l'Union européenne
peut être une bonne chose pour la Cause arménienne, sous toute
réserve, pour les raisons suivantes :
- 1/ ces pays n'ont pas un vécu historique de grand Etat puissant, de
pratique de traite négrière, de colonialisme, d'Empire colonial, de
post colonialisme, de pillage des ressources naturelles, de faire venir
des travailleurs étrangers, de côtoyer des personnes d'origine
africaine, arabe, turque, asiatique, etc. Ils ont plus une tradition
"autochtone", plus locale, plus européenne. Je pense qu'ils ne seront
pas favorables à la candidature de le Turquie
- 2/ la foi chrétienne ainsi que sa pratique religieuse, sont
encore très vivaces
- 3/ la communauté turque en Allemagne ou dans les autres pays les concurencent
sur le marché de l'emploi
- 4/ il y a un héritage historique d'occupations et de guerres avec
la Turquie (Hongrie & Pologne)
- 5/ pour les pays baltes il y avait dans le cadre de l'URSS, une certaine
"solidarité" entre petites républiques non slaves (face à la Russie)
et c'était le cas avec l'Arménie et les pays baltes : semaines culturelles,
délégations, etc... C'était aussi le cas avec les anciens pays communistes
: semaine culturelle arménienne en Hongrie, etc. La langue russe connue
souvent des deux côtés, servant aussi de langue intermédiaire
de contact.
- 6/ il y a une solidarité d'émigration ancienne à même époque en France
entre les Polonais & les Arméniens.
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La Turquie jalouse les anciens pays communistes
qui ont rallié l'UE
- ANKARA, 3 mai (AFP)
- La Turquie se félicitait lundi du bout des lèvres de l'élargissement
de l'Union européenne, mais le fait de voir d' anciens pays communistes
la devancer au sein du club européen l'irrite particulièrement.
« Cette année, la Turquie a célébré un 1er mai un peu amer », relevait
ainsi ce week-end le quotidien Milliyet. « Voir d'anciensn pays du rideau
de fer rejoindre l'UE, aux côtés de Malte et de Chypre, ne nous amuse
guère. La Turquie est déçue de n'avoir pas encore reçu de date pour
l'ouverture de négociations (d'adhésion) _ alors qu elle a fait acte
de candidature la première fois en 1963 », souligne le journal pour
qui les Européens n'ont toujours pas décidé si « la Turquie fait partie
de la géographie politique de l'Europe ».
« L'UE compte désormais 25 membres, dont des pays ex-communistes qu'on
ne peut pas qualifier de pleinement démocratiques ou ayant pleinement
mis en oeuvre les critères de Copenhague », relevait pour sa part le
quotidien Radikal.
Selon ce journal, certains de ces pays « ont 50 ans de retard sur la
Turquie ». « Nous sommes toujours à attendre devant la porte », titrait
lundi le quotidien Aksam. La Turquie était également irritée du fait
que la République de Chypre, qu elle ne reconnaît pas, fait partie des
10 nouveaux adhérents.
Lors d'une cérémonie organisée dimanche dans un parc d'Ankara par la
mairie pour marquer l'élargissement, seuls les drapeaux des huit pays
ayant des ambassadeurs en poste dans la capitale ont été hissés, ce
qui a permis d occulter Chypre, aux côtés de Malte et de la Lettonie.
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a toutefois implicitement
admis samedi que son pays serait amené, tôt ou tard, à reconnaître la
République de Chypre, une nécessité puisque ce pays aura son mot à dire,
en décembre, sur la question de l'ouverture de négociations d'adhésion
entre la Turquie et l'UE.
« Le monde a reconnu Chypre grec. Que peut-on obtenir en disant 'Je
ne le reconnais pas' ? », avait affirmé M. Erdogan à des journalistes
avant de prendre l'avion pour Dublin pour assister aux cérémonies d'élargissement
de l'UE. La Turquie a occupé militairement le nord de Chypre en 1974
en réponse à une tentative de coup d'Etat d'ultranationalistes chypriotes
grecs qui voulaient rattacher l'île à la Grèce et ne reconnaît que la
république turque auto-proclamée dans le nord de l'île.
« Nous espérons sincèrement que l'UE prendra la bonne décision et montrera
sa volonté d'entamer des pourparlers (d'adhésion) avec la Turquie dans
le plus court délai possible », a ajouté le Premier ministre turc. «
Dans le cas contraire, la Turquie devra absolument trouver une autre
route », a poursuivi M. Erdogan. Selon lui, toutefois, « l'UE n'a pas
d'autre option pour prouver sa maturité en tant que système de valeurs
que de récompenser les efforts de la Turquie ».
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