- Ce congrès s’était tenu juste un mois et demi
avant le déclenchement de la 1ère Guerre mondiale qui dura quatre
ans et qui apporta les bouleversements que l’on connait. C’est pourquoi
il n’y a pas eu malheureusement par la suite de publication des actes
de ce congrès comme il en est d'usage en général. Voici au moins un
relevé donnant quelques données publiées dans la presse musicale en
France pendant l'été 1914.
Rappelons que la Société internationale de Musique avait été fondée
à Berlin en 1899, par le Pr Dr Osc. Fleischer. Le programme de son
cinquième Congrès fut annoncé dans La Revue musicale, S.I.M.,
Paris 1914, X, pp. 1-5.
Les différentes activités qui y eurent lieu, furent:
- la séance d'inauguration à l'amphithéatre Richelieu de la Sorbonne,
- les concerts à la Salle Gaveau, à l'Opéra-Comique, à la Sainte-Chapelle,
à la Galerie des Glaces du Château de Versailles, à l'Eglise du Val-de-Grâce,
au Grand Hotel, au Théâtre des Champs-Elysées, à la chapelle Saint-Louis
des Invalides, à l'église du Saint-Esprit, rue Roquepine, à la Salle
Erard ;
- les réceptions au Figaro, chez Mme la Princesse de Polignac, au
Grand Hotel ;
- les conférences et séances de travail à l'Hôtel des Ingénieurs Civils,
19 rue Blanche et chez MM. Pleyel, Lyon et Cie.
Les différentes sections ont été: Histoire profane, Histoire religieuse,
Ethnologie, Acoustique, Instruments, Bibliographie, Théorie et enseignement.
Le R.P. Komitas fit deux conférences:
- l’une à la Section Ethnologie, présidée par M. Tiersot, docteur
es lettre, bibliothécaire du Conservatoire de Paris et secrétaire
général de I'Opéra ;
- l'autre à la Section Histoire religieuse présidée par M. A. Gastoué,
consultateur de la Commission pontificale pour la réforme du Chant
grégorien, par M. Lhoumeau et M. Félix Raugel, maître de chapelle
de Saint-Eustache.
Il y eut également un concert à I'Eglise arménienne, le soir du samedi
6 Juin. Il faut aussi signaler que Mademoiselle Babaïan chanta en
soliste au concert de la Sainte-Chapelle avec la maitrise de l’église
Saint-Francois Xavier, le matin du lundi 8 juin, avec MM. Jouanneau
et Tremblay, concert qui fit la plus vive impression avec le plus
pur souvenir (Musica, p. 132).
Les références bibliographiques ont été tirées du livre
La Musique dans les Congrès internationaux (1835-1939), de
Marise Briquet, Paris 1961.
• La revue musicale, S.I.M., Paris 1914, X, juillet-août, pp.
1-32. Comte-rendu.
- p. 13 : Photo à "A la Section d'Ethnologie" (le R. P. Komitas faisant
sa conférence debout ses notes à la main)
- p. 23: "... Ou bien obliquerons-nous vers l'Orient à la suite du
prestigieux Père Komitas, qui nous entraîne à l'église Arménienne
de la rue Jean Goujon? là s'élève en fumées sonores une insaisable
mélodie, tandis que deux voix, à la quarte ou à la quinte s'efforcent
de la retenir sur terre. »
- p. 24: Photo "A l'église arménienne".
• Musica Paris, 1914, pp. 130-133, article de Jean Chantavoine.
- p. 131: "Section ll: Histoire religieuse: ... R.P. Komitas (Constantinople).
- La notation ancienne et moderne de la musique religieuse arménienne.
Section IV: Ethnologie: ... R.P. Komitas (Constantinople). - La musique
populaire arménienne.
- p. 132 : en haut à gauche de la page la même photo du R.P Komitas
faisant sa conférence, debout ses notes à la main)
- p. 132: "... Le soir même avait lieu à l'église arménienne de la
rue Jean Goujon un office de vêpres arménien organisé par un des membres
les plus savants et les plus actifs du Congrès, le R.P. Komitas, lui-même
chanteur remarquable. »
• Le Correspondant, Paris 1914, pp. 1192-1205, article de Michel
Bernet.
- p. 1196: "... La musique arménienne a eu pour représentant le R.P.
Komitas, dont les deux très intéressants mémoires, lus en deux sections
différentes du congrès, touchaient la musique populaire et l'ancienne
notation de la musique religieuse; un concert spécialement arménien,
donné rue Jean Goujon s’y est ajouté. »
• La Revue critique des idées et des livres, Paris 1914, XXVI,
n° 152, pp, 275-292, article de Félix Raugel.
- p. 281 : "... à l'église arménienne un office liturgique particulièrement
impressionnant. »
- p. 282: Mlle Babaïan signalée comme soliste au concert de la Sainte-Chapelle.
- Nil-Vahakn AGOPOFF, publié dans ACHKHAR
- Paris, le 24 IX 1994, p7. - Page également visible sur NetArménie
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