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_Sayat-Nova
(1712 - 1795)
- Depuis
les temps historiques les plus reculés les peuples de Transcaucasie
cultivaient un genre folklorique qui consistait en poèmes chantés
aux sons des instruments à cordes d'origine locale comme le kemantcha,
le saz, le santhour, etc.
- ___Les
"Achoughs" qui cultivaient ce mode d'expression, à l'instar
des troubadours ou des ménestrels, composaient et chantaient eux-mêmes
leurs poèmes devant les cours princières et parmi tontes les
couches sociales de leur époque.
- ___SAYAT
NOVA est l'un des plus illustres représentants, sans conteste le plus
illustre, de cette lignée d'achoughs qui se perpétue jusqu'à nos jours:
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- ___Né
en 1712 au coeur du quartier populaire " Havlabar " de Tiflis, SA Y
AT NOVA a pu, grâce à son talent, à ses contacts suivis avec toutes
les couches de ce véritable puzzle de communautés nationales qu'était
la Transcaucasie, et surtout grâce à une extrême sensibilité vis-à-vis
de tous les problèmes qui agitaient la société féodale de son époque,
parcourir le long chemin séparant la condition de roturier dans laquelle
il était né, de celle de poète et chanteur attitré auprès de cours princières.
Ainsi, il a vécu aimé et respecté des plus grands comme des éléments
les plus modestes de la société avec laquelle il se sentait intimement
lié. Dans les dernières décennies de sa vie, devenu veuf pour
la deuxième fois et éloigné de ses enfants, SAYAT NOVA a mené une vie
monastique dans ce lieu de haute culture qu'était le monastère
de Haghpat. jusqu'à sa mort dont la date et les causes n'ont
pu être définitivement établies.
_____Dans
les vicissitudes de sa longue vie, au cours de laquelle il a parcouru
les chemins fleuris d'un courtisan-poète comme les sentiers épineux
de la disgrâce et de l'isolement, SAYAT NOVA resta toujours et imperturbablement
pdele à ce qu'il ressentit être sa vocation : exprimer les sentiments
d'un cœur sensible à la beauté sous foutes ses formes et les pensées
d'un intellect auquel aucun aspect df la vie n'échappa, sous foi-Mr
dr poèmes chantés.
___Mais
l'immense popularité de SAYAT NOVA ne pourrait s'expliquer uniquement
par son talent, même doublé d'un enthousiasme exceptionnel envers
son art, s'il n'y avait un autre facteur déterminant : celui de connaître
a fond les trois langues les plus répandues en Transcaticasie, l'arménien,
le géorgien, l'azerbaïdjanais. Ceci avait permis à SAYAT NOVA d'assimiler
le patrimoine culturel et de pénétrer profondéiment dans l'esprit
des peuples parlant ces langues.
___Un tel avantage sur de nombreux
autres poetes de son temps lui a permis de composer alternativement
et avec une égale maitrise dans les trois langues, ce qui fit de
lui à son époque et jusqu'à nos jours, plus qu'un symbole d'amitié,
celui d'un témoin vivant de l'unité entre les peuples de Transcaucasie,
liés déjà, par tant d'intérêts économiques, par l'interpénétration
de leurs cultures et d'autres facteurs ethniques.
___Il
n'entre pas dans le but de cette plaquette de tenter ne serait-ce
qu'en esquisse une analyse de l'oeuvre de SAYAT NOVA. Nous voulons
néanmoins, à l'intention des lecteurs peu initiés, exposer quelques-uns
des trait les plus saillants de son œuvre, recueillis dans les
nombreuses études qui lui ont été consacrées depuis le milieu
du siècle dernier et poursuivies par les auteurs contemporains.
___L'ensemble
de l'oeuvre de SAYAT NOVA peut, du point de vue thématique, être
classé dans les catégories suivantes : poèmes lyriques, poèmes
consacrés à l'expression de ses conceptions morales, à sa contestation
et à sa révolte contre le pouvoir, aux questions sociales et enfin
à ses relations avec la religion.
___Dans
sa poésie lyrique le sentiment dominant est l'amour ; un amour
dont l'objet immédiat est une femme de la haute société géorgienne,
de lignée princière peut-être, Anna, à laquelle il voue
un sentiment complexe fait à la fois d'admiration, d'un attachement
total, d'une passion allant jusqu'à l'idolâtrie. Cet amour inspiré
par les qualités physiques et morales de la femme aimée n'est
certainement pas platonique, mais malgré la flamme de cette passion,
le poète va jusqu'à l'abnégation :
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"La nuit,
le jour le saz en main suis ton esclave, le sais-tu donc ?
J'ai dit mon mal et mes soucis à tous les vents, au monde entier,
A l'occident et à l'orient, et à mon roi et à mon peuple
Que puis-je donc faire un geste de plus, faut-il mourir devant ton seuil
?"
___Mais
le poète plein de respect, de délicatesse et d'une véritable courtoisie:
envers l'être cher, se montre aussi capable de renoncement à tout
amour qui serait coupable :
" Je voulus
être ton frère et que ta mère fut la mienne".
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- __Toujours
est-il, qu'à la lecture de l'ensemble de son oeuvre, on ne peut s'empêcher
de penser que la bien-aimée représente pour SAYAT NOVA noyau autour
duquel cristallisent ses conceptions plus larges d'un amour universel,
car en fait le. poête est amoureux de tontes les beautés du momde qui
l'entournte : celles de la nature, celles de l'ame humaine, celles de
l'art et la culture sous toutes ses formes. Les impressions reçues de
ces différentes .....
- à continuer
- Texte : introduction du livre
"SAYAT NOVA, Quelques poèmes et pensées" par
M. ARSÉNIAN, Edititons ASTRID, Paris 1977
- Recherche iconographique : Nil Agopoff
- collection personnelle.
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Պատմաբանասիրական հանդես
- 1963, № 1 . pp. 259-261. Քոչոյան, Ա. Սայաթ-Նովայի հայերեն խաղերի բառային կազմը.
- 1963, № 3 . pp. 271-275. Մնացականյան , Ա. Սայաթ-Նովա (Բանասիրական ճշգրտումներ).
- 1964, № 2 . pp. 85-96. Սահակյան, Հ. Ս. Միջնադարյան հայ տաղերգության ավանդները և Սայաթ-Նովան.
- 1966 № 2 . pp. 87-114. Սևակ, Պարույր Ե՞րբ է ծնվել Սայաթ-Նովան.
- 1966, № 3 . pp. 119-130, Սևոյան, Հ. Ե. Ե՞րբ է ծնվել Սայաթ-Նովան.
- 1963, № 3 . pp. 91-98, Մուրադյան, Պ. Մ. Սայաթ-Նովայի ստեղծագործության դերը վրաց գրականության մեջ. .
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1969, № 3 . pp. 209-225 Հակոբյան, Պ. Հ. Սայաթ-Նովայի՝ Հաղբատի վանքում լինելու հարցի շուրջը. Պատմաբանասիրական հանդես, . On the Questions of Sayat-Nova's Stay at the Haghbat Monastery
ՀՍՍՌ ԳԱ Տեղեկագիր հասարակական գիտությունների
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Հասրաթյան , Մ. «Սայաթ-Նովայի տաղերը» – ներածական հոդվածով, լեզվի ուսումնասիրությամբ, բառարանով և այլ հոդվածներով – աշխատասիրեց պրոֆ. Ռ. Աբրահամյան. տպարան «Մոդերն», Թեհրան, 1943 թ. էջ 195. ,1944-VI.VII. pp. 147-175
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Ղազարյան , Ս. Սայաթ-Նովայի խաղերի ժողովածուն. 1946-VI . pp.81-86. |