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Ara TOPJIAN

 

  • Toute sa vie, Ara Topjian l'a consacrée à l'enseignement. Au sein de l'UGAB, il devient professeur à l'Institut Meikonian de Chypre, directeur de l'école secondaire Hovagimian-Manougian de Beyrouth, et dirige successivement les écoles Demirjian, Nazarian et Tarouhi-Hagopian. Toujours au sein de l'Union, il fonde l'école de commerce de l'UGAB.

  • Ce brillant polyglotte (il parle anglais, arménien, italien, latin, grec moderne et ancien.et français) a des idées bien arrêtées en matière de scolarité. "La pédagogie est un acte qui demande un vécu et une personnalité forte. Il ne suffit pas de choisir un enseignant pour ses diplômes, il faut aussi prendre en considération son caractère... et son esprit de sacrifice ", affirme-t-il.

  • Du caractère, Ara Topjian n'en manque pas. Ses élèves l'ont parfois trouvé sévère. " Une sévérité utile : elle permet de maintenir une certaine ambiance à l'école" soutient-il. Mais l'austère directeur d'école, tout au long de ses cinquante-trois ans d'expérience, a aussi taquiné la muse.

  • En octobre 2001, il publie à Beyrouth un volume de poésie en français. Poèmes de ma vie déroule, au fil de ses 384 pages, un classicisme et une musicalité empreints d'un charme suranné.

  • Fidèle jusqu'au bout à sa vocation d'enseignant. Ara Topjian a voulu que le montant de la vente de son livre soit entièrement consacré à l'œuvre scolaire de l'UGAB.

  • Merci, monsieur le professeur !


  • Grégoire Soukiassian, ancien élève de l'Ecole Hovaguimian-Manouguian (Beyrouth).
  • UGAB donations, avril 2002, p 1

Poèmes de ma vie
d'Ara TOPJIAN (Extraits)

  • L'Arménie

    Du haut de ses rochers, véritable nid d'aigles
    L'Arménie a contemplé l'histoire des âges
    Des siècles sans nombre ont bruyamment défilé,
    Et les barbares n'ont pas cessé leurs ravages.
    Massacrant son peuple, mutilant ses beautés.
    Mais sa nature tenace et sa foi sauveur
    Ont à la fin repoussé tous les agresseurs.
    Alors qu'aujourd'hui l'Histoire les a oubliés,
    Elle reste, défiant ses présents ennemis,
    Et contribue à la puissance de l'esprit.



  • L'orphelin

    Seul, orphelin, il ne ressemble pas aux autres.
    Comment sont donc les parents, pour lui simples hôtes,
    Qui vivent si nombreux dans ce monde soucieux !
    Et comment aiment-ils leurs enfants précieux !
    Est-ce la jalousie! S'en prendra-t-il à Dieu!
    Non, c'est le désir immense de partager
    Ses joies et ses tristesses, toujours esseulées,
    Et de dire, avec ferveur, papa et maman,
    Calices remplis d'amour et de dévouement.
    Lorsqu'il voit une mère embrasser son enfant,
    II suit, tout avide, le geste caressant,
    Puis, le cœur gros, rêveur, il s'en va de l'avant.
    S'il rencontre un père, au jeu avec son petit,
    II contemple, longuement figé, leur partie.
    Pourra-t-il un jour, saisir l'amour incompris,
    Quand il sent et sentira, toujours dévorant,
    Le besoin insatiable, l'instinct des parents !

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