Portrait par Antoine-Jean Gros
- Pazmaveb - ԲԱԶՄԱՎԷՊ, Venise
. 1846, N#3, pp 43-44
. 1911, IX,N#24, p 415 ; 1911, pp 447-453
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Roustam, le mamelouk arménien de Napoléon
(né vers 1780, mort vers 1845)
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Bibliographie en français
- Souvenirs de Roustam, mamelouck de Napoléon Ier / introduction et notes de Paul Cottin,... ; préface de Frédéric Masson,... -P. Ollendorff (Paris)-1911
- M. Déribéré, La jeunesse mouvementée de Roustam ou comment le Géorgien devint le Mameluk de Napoléon, Bedi Kartlisa, Paris 1976, vol XXXIV, pp128-142
- Maurice Déribéré, Les Arméniens du corps des Mameluks de l'Empire, Bedi Kartlisa, Paris 1982, vol XL, pp260-262
- H. Fleischmann, Roustam mamelouck de Napoleon, Paris 1910
- Jacques Jourquin, Roustam, Dictionnaire Napoléon de Jean Tulard, Paris 1987, pp 1481-82
- Béatrice Kasbarian-Bricout, L' Odyssée mamelouke, A l'ombre des armées napoléoniennes ", L'Harmattan - 1988
- Revue rétrospective, Mémoires inédites de Roustam, 1888, janvier-juin
- Jean Savant, Les Mamelouks de Napoléon, Paris 1949
- G. Thoumaian, Napoleon's Armenian Memlouk, Ararat, London June-July 1918, vol. VI, N#59, pp 37-40 ,
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en russe :
- Varoujan, Pogossian, Matérial o telokhranitele Napoleona armianine Roustam, Leraper hayadani Kidoutyouneri, Erevan 1983, VII, pp 77-90 (en russe)
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- Né à Tiflis vers 1780, d'un père arménien nommé Roustam Honan (c'est-à-dire peut-être Yovnan ou Jonas). L'un des frères se nomme Avack qui est un prénom arménien. Enlevé par les Tarars à l'age de sept ans, il a été vendu comme esclave et a abouti au Caire, où il a d'abord appartenu à Sala bey puis à cheik el-Bekri, rallié à Bonaparte. Ce dernier le réclame pour l'accompagner en Europe, et il devient alors son garde de corps et son intime, dormant à la porte de sa chambre et le suivant dans toutes les campagnes.
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- - Roustam nous fait part qu'il a essayé de retrouver ses parents et qu'il a fait écrire quatorze lettres. Roustam rencontre un commerçant arménien à Paris. Mémoires de Roustam pp 118-120
- Lors de l'incendie de Moscou, les maisons de la rue Pokrovke à celle Miansnitskoy n'avaient pas été brulées. Ces maisons appartenaient à l'Eglise arménienne toute proche. Roustam demande à Napoléon de les épargner de la réquisition. Material dlia istorii Lazarevskogo instituta vostotchnykh iakov. Vpousk lervy, Moscou 1914, pp2-3
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- Roustam Raza est né vers 1782 à Tiflis, en Géorgie. Il est le sixième enfant d'un négociant arménien, Roustam Honan, et d'une Géorgienne, Bouchid-Vari. Il est âgé de 2 ans lorsque sa famille regagne Aperkan en Arménie, terre natale de son père. Roustam y grandit jusqu'à l'âge de 13 ans. Sa famille est ensuite dispersée lors de la guerre entre Perses et Arméniens. Il est alors enlevé et vendu comme esclave à 7 reprises.
En 1797, il est acheté à Constantinople par Sala-Bey, l'un des 24 gouverneurs de l'Égypte. Celui-ci l'affranchit et l'intègre dans son corps de cavalerie de mamelouks. A sa mort, il passe au service du sheik El Bekri au Caire, ami du général Napoléon Bonaparte. Peu avant le retour en France de ce dernier, en août 1799, il postule pour passer à son service et est accepté.
Dès lors, sa vie bascule : il va suivre comme son ombre le 1er Consul, puis l'Empereur, à travers toute l'Europe, pendant 15 ans. Il fait fonction de garde du corps et caracole en tête des cortèges de parade en superbe costume oriental (notamment lors du Sacre en 1804).
Le 1er février 1806, au retour de la campagne d'Austerlitz, Roustam épouse à Paris Alexandrine Douville, fille du 1er valet de chambre de l'impératrice Joséphine.
Roustam est l'un des rares personnages du Premier Empire à avoir participé à toutes les campagnes, d'Espagne en Russie. Il est présent sur d'innombrables peintures du XIXe siècle, le plus souvent aux côtés de son illustre maître.
Il quitte Napoléon 1er au lendemain de sa tentative de suicide au poison, après son abdication de 1814, effrayé à l'idée de pouvoir être accusé de tentative d'assassinat pour le compte de l'Angleterre. Lors des Cent-Jours, l'année suivante, il se propose de nouveau pour le service de l'Empereur, mais celui-ci, qui n'a pas compris son départ l'année précédente, le fait éconduire.
Roustam et son épouse finissent leurs jours à Dourdan (Essonne). Leur maison est devenue l’école G Leplâtre. C'est là que Roustam s'éteint le 7 décembre 1845. Roustam a laissé des Souvenirs écrits, retrouvés et publiés un demi-siècle plus tard par René Cottin.
- Texte écrit à l'occasion de l'hommage rendu dans le cadre de l’année de l’Arménie en France, par l’Association des Anciens combattants arméniens de France et la commune de Dourdan à Roustam Raza, le célèbre mamelouk de Napoléon 1er.
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