- Krikor Tchilinguirian, traducteur
des "Misérables" à Victor Hugo
- * Krikor Tchilinguirian fut un des hommes de
lettres distinguées de la colonie arménienne de Smyrne. Après son compatriote
et confrère Mesrob Noubarian, qui avait publié à Smyrne une traductiopn
de "Notre-Dame de Paris", il traduisit les "Misérables" et cette publication,
portant en tête les lettres du traducteur et de l'auteur, eut le plus
grand succès.
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- Krikor Tchilinguirian
a fréquenté le Collège Mesrobian et a surtout appris de lui-même
le turc, le grec, l'italen et le français.
- Il enseigne le turc au Collège mesrobian. En 1861, il fonde un cabinet
spécialisé juridico-commercial à Smyrne. Il y travaille comme avocat
juridique tout en participant à la presse arménienne de Smyrne. De 1861
à 1867, il publie la revue "Dzarig" (fleur).
Il traduit du grec. Du français, il traduit :
. "Les "Misérables" de Victor Hugo, . "Rafael" d'Alfonse de Lamartine,
. "Manon Lescot" de l'Abbé Prévost, . "Mademoiselle Laguérti"(?) de
George Sand . "La confession de Marion Delorme" de E. de Mirgouri (?)
. "Mathilde" de Muet (?) . "La confession de la grande ? du siècle"
d'Alfred de Musset . "Monsieur de Gamort" de Féonet (?)
- Tchilinguirian est un des premiers arméniens à avoir émis des idées
démocratiques et de libération. Il participe au journal "Méghou" (l'Abeille)
avec Sevadjian et aussi au journal "Arevmoudk" (Occident) de Stépan
Voskan à Paris. Il exprima des idées socialistes utopistes.
Il diffuse les écrits de Mikaël Nalpantian, démocrate arménien de Russie,
qui retourne des Indes.
Tchilinguirian est en admiration devant la vision de Victor Hugo et
s'exprime avec grand respect à l'égard du mouvement de libération de
Garibaldi.
Il propose la solution de "la libération armée" et prend position en
faveur de la lutte des Zëitountsis.
Il publie de belles pages littéraires et des articles dans "Dzaghig"
: "Lettres smyrniotes" et "Voyage à Constantinople" (1883).
- Bibliographie : H. Ghazarian, "Krikor Tchilinguirian", Erévan
1959
- Résumé de l'arménien par Nil AGOPOFF à partir de l'article
de M. Hakopian dans : l'Encyclopédie de l'Arménie soviétique, Erévan
1983, Tome IX, p 24
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