Le
cimetière arménien
de Djougha
|
-
En 1928, une petite expédition
scientifique alla à Djougha pour y étudier les ruines
et l'art des khatchkars qui se trouvaient dans le cimetière.
-
Cette expédition était
conduite par Yurgis Kazmirovitch Baltrusaitus, personnalité
sociale et politique de Lettonie, critique d'art, propagandiste de
la littérature arménienne. Ce dernier vécut à
Paris en 1939 où il avait l'intention de publier les matériaux
de son expédition.
|
|
-
Bibliographie en anglais
: Jurgis Baltrysaitus and Dickran Kouymjian, Julfa on the
Arax and its Funerary Monuments, In memoriam Haig Berbérian,
Revue des Etudes Arméniennes, Lisboa, 1986. pp. 9-54
- en russe : A. Ayvazian, Monuments d'architecture arméniennes
dans la RSSA du Nakhidjevan, Yerevan. 1981, pp. 69-75, 155-156
_ << Expédition archéologique Yurgis Baltrusaitus à Djougha en 1928
|
-
Bibliographie en arménien : Léo, le célèbre écrivain et historien, originaire du Karabagh, a aussi étudié certains évènements dans le passé de Djougha : Joghovadzou, vol. 3, Erévan, 1969, pp. 234-248
-
Argam AYVAZIAN,
– Djougha et ses monuments historiques, Hayastani bnoutiun, Issue II, 1976, pp. 34-37 – Monuments historico-architecturaux du Nakhidjevan, Erévan, 1978, pp. 38-42, 86-87 – Djougha, Erévan, 1984. – Monuments et hauts-reliefs commémoratifs du Nakhidjevan, Erévan, 1987. pp. 79-85.
|
|
-
Djougha est une ancienne ville dont subsistent (subsistaient?)
des vestiges tels des églises, monastères, remparts, bains publics,
caravanserail, pont sur l'Arax, sepulchre, et le cimetière avec les
katchkars. Ces monolithes portent les témoignages ou le nom de leurs
créateurs tels que Piverderi, Sarkayak, Naveshkan, Farkhaig, Melik,
Edgar, Khoja, le brave soldat Manuk, Khudabashk et sa femme, Bab et
ses parents, Mathesi Pasham et son maître Atanas, etc... etc...
-
Les katchkars sont datés généralement du XVI et du
XVII siècles.
-
Dojugha était un centre marchand et les constructions
d'habitation atteignaient le chiffre approximatif de 3000 vers l'an
1500. Les rues pavées avaient de 1,5 à 2 mètres de large. Outre sa
destruction au XVII siècle par les Perses, les pilleurs de trésors
et l'érosion du temps, le site de Djugha a été sujet à déprédations
du fait de la construction du chemin de fer entamé à la fin du 19me
siècle. Les matériaux ont été prélevés dans le site ancien.
-
Le tracé du chemin de fer passait en travers
de la ville. Des témoignages de l'époque relatent ces démolitions
et citent les chiffres d'un rayon de destruction de 20 mètres
de chaque côté de la voie. Au début du siècle les katchakars
étaient estimés à 3000 et les béliers sculptés à 1000. Avant
ça, 5 à 6000 katchkars ont été démolis pour la construction
du chemin de fer aux environs de l'an 1900.
|
Bélier au Cimetière
|
|