Destruction du cimetière arménien de Djougha par l'armée azérie, décembre 2005 |
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Effets spéciaux par Nil Agopoff
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- Photos originales de la destruction, vidéos & anciennes photos du cimetière non détruit : armenica.org
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Sa Sainteté Aram Ier, Catholicos de la Grande Maison de Cilicie :
lettre de protestation au Directeur-Général de l'Unesco
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HIS HOLINESS ARAM I STRONGLY CONDEMNS THE ORGANIZED CRIME AGAINST THE ARMENIAN CULTURAL AND SPIRITUAL MONUMENTS
Antelias, Lebanon - Today in a letter addressed to the Director-General of UNESCO, His Holiness Aram I, Catholicos of Cilicia, strongly condemned the “cultural genocide” against the Armenian cultural and religious monuments and sites in Nakhichevan and Turkish-occupied territories in Cyprus. His Holiness urges UNESCO to take concrete measures to stop such illegal and immoral attempts.
Hereunder the full text of the letter:
Dear Mr. Matsuura,
This morning we were deeply shocked to learn from our Primates, who serve the Armenian communities in Tehran, Isfahan and Tabriz in the Islamic Republic of Iran that, on the Nakhitchevan side of the river Arax, which separates Iran from Nakhitchevan, Armenian historical and religious monuments (such as stone-crosses and other pieces of art symbolizing the Armenian religious and cultural values), are being destroyed in a well-organized manner. According to reliable sources, eye witness accounts and photos at our disposal, these monuments, after partial or complete destruction, have been thrown into the river.
One cannot remain silent while these historical monuments of profound cultural, archeological and religious importance are being destroyed. In fact, similar attempts have been made three years ago in the same area. Similar attempts, in different ways, have also been made in the occupied territories of Cyprus where the centuries-old Armenian monastery of Saint Magar was transformed into a restaurant. We have informed UNESCO about these activities. Unfortunately, your organization did not take concrete measures to stop these well-organized and systematically executed plans aimed at total destruction of the Armenian cultural and religious monuments. These attempts, as you well know, are against international law, human rights and the charters adopted by the United Nations and your respected organization.
The Armenian people, who were victims of a genocide organized and executed by the Ottoman-Turkish Empire in 1915, cannot remain indifferent to this cultural genocide. We believe that the protection of historical and cultural monuments and sites is precisely the vocation of UNESCO. Therefore, we urge you to stop this organized crime against the Armenian cultural, religious and historical heritage.
With best wishes,
Prayerfully
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- Lettre-type à envoyer au Ministre des Affaires étrangères de la France demandant d'user de son inflence auprès du gouvernement azéri pour faire cesser les destructions de Khatchkars au Nakhidjevan : en préparation
- Copies à envoyer aux députés et aux Sénateurs des groupes d'amitiés parlementaires France Azerbaidjian :
- Assemblée nationale - Sénat -
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- Lettre-type à envoyer accompagnant la copie de la lettre d'Aram Ier aux différents délégués de l'Unesco : en préparation
- Liste des délégués de l'Unesco
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Quelques rappels sur les génocides culturels
- article II de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (1948),
"(…) le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire,en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) meurtre de membres du groupe ; b) atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; e) transfert d'enfants du groupe à un autre groupe."
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"(une proposition visant à inclure le " génocide culturel " dans la Convention [pour la prévention et la répression du crime de génocide] fut rejetée en 1948. cf. à ce sujet, Nicodème RUHASHYANKIKO, [Rapporteur spécial, Etude sur la question de la prévention et la répression du crime de génocide, Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités, Doc. N.U. E/CN.4/Sub.2/416, 4 juillet 1978,], paras. 441 à 449) "
- ONU/ Assemblée Générale , 13 avril 2000 "Note du Secrétaire général"
Le Secrétaire général a l'honneur de transmettre au Comité préparatoire l'étude intitulée "Discrimination raciale et discriminations religieuses : identification et mesures" établie par M. Abdelfattah Amor, Rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme sur l'intolérance religieuse, conformément à la résolution 1999/78 de la Commission.
(...)
42. (...) D'abord, en ce qui concerne l'élément matériel, les textes pertinents en matière de génocide ne visent, en principe, que les atteintes aux personnes à l'exclusion des dommages causés aux biens. Le génocide dit "culturel" ou "ethnocide", c'est-à-dire celui qui vise notamment la destruction de la langue, de la religion ou de la culture d'un groupe ne semble pas pris en considération, bien qu'il puisse traduire de la manière la plus intense le crime de génocide.
43. Le Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie n'utilise nulle part le concept de "génocide culturel" dans sa définition à l'article 4 de son statut, ni dans ses qualifications ou interprétations du crime de génocide. L'on sent, toutefois, que l'idée fait son chemin, dans l'affaire Karadzic et Mladic où le Tribunal le mentionne à plusieurs reprises : en effet, dans l'acte d'accusation, on parle d'un génocide physique, politique, légal et culturel (note 58, p. 21, par. 44), de destruction systématique d'édifices de culte (p. 6, par. 11), de destruction quasi systématique du patrimoine culturel musulman et catholique (p. 8, par. 15) ou d'une volonté d'annihilation du culte et du rite religieux (p. 19, par. 41). La juridiction pénale fait même mention de mémoricide et d'une politique de nettoyage culturel visant à éradiquer la mémoire (p. 61, par. 94; p. 35, par. 60). De même, dans cette affaire, on mentionne que la destruction répandue et systématique de nombreux édifices du culte a détruit, traumatisé, ou déshumanisé la plupart des aspects de la vie des collectivités musulmanes et croates bosniaques dans les régions tombées sous le contrôle de l'administration des Serbes de Bosnie (p. 9, par. 30 et 31)"
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