Messages négationnistes dans les forums arméniens
Ne pas leur "répondre".

  • Ces e-mails négationnistes anonymes et provocatrices
    - sont souvent sans-gêne, sans classe, grossières, agressives, mensongères
    - veulent être (in)consciemment la continuation de la toute-puissance du bourreau du passé

  • Vouloir leur "répondre", c'est croire :
    - contre-attaquer
    - faire de la résistance
    - faire du patriotisme arménien
    - faire de la pédagogie (vouloir expliquer l'historique, etc)
    - penser faire une bonne action.

  • En fait, c'est surtout
    - rentrer dans leur jeu, dans leur cercle vicieux, dans leur piège, dans leur spirale génocidaire aspirante
    - se mettre sous leur emprise,
    - devenir victime de leur stratégie,
    - c'est être soumis aux effets pernicieux du déni de génocide,
    - donner libre cours aux effets ravageurs qui perdurent 1915 dans notre sensiblité et notre inconscient

  • Ces négationnistes sont :
    - ou des individus caractériels, des psycho-rigides, des lepensites turcs, des agités, des exaltés, des agressifs, des nationalistes, etc.
    - ou des fonctionnaires travaillant avec méthode dans une officine d'une administration ou dans une ambassade turque -qui font partie de la structure du négationnisme d'Etat.
  • Ces fonctionnaires qui font des tournantes selon un programme, de forums en forums arméniens, ont pour mission de nous faire perdre du temps et d'y faire de la déperdition d'énergie :
    - la fonction de ces fonctionnaires (qu'on prend pour des "militants de la cause turque"), est de nous maintenir dans un état d'agitation.
    - leur méthode très efficace est la provocation ou l'intox : nous détourner de l'essentiel
    - et ainsi nous empêchant de nous y concentrer.

  • Vouloir absolument "répondre" à ces provocations turques et y persister n'est pas sain.
    - Cela relève d'une névrose idividuelle qui s'auto-alimente de nationalisme.
    - Une telle polémique (stérile et improductive) sur internet, leurre et drogue l'internaute arménien persistant à "répondre" au négationniste turc : il y a écran à la névrose personnelle, l'ocultant.
    - En "répondant" l'arménaute se soulage peut-être (dans l'immédiat et pour le très court terme), mais ne régle certainement pas son propre problème, embrouille la cause arménienne et participe malgré lui à la structure génocidaire.

  • En effet, le nationalisme arménien qui vampirise le patriotisme arménien, ne rend pas service à ces personnes fragiles ou bétonnées :
    - des personnes encore prisonnières et aliénées à la structure génocidaire
    -
    des arménautes se débattant avec leurs négationnistes turcs
    - dans des enfermements psychiques insalubres de la structure génocidaire.
    Ces enfermements mutuels et malsains empoisonnent les forums où il n'y a pas de modérateurs comme c'est le cas actuellement de NetArménie.

  • Dans les forums arméniens, il est nécessaire et fondamental d'avoir un modérateur :
    - un modérateur responsable, attitré, qui a la fonction et la capacité d'orienter les messages négationnistes
    - vers une rubrique "Messages négationnistes", une rubrique où il ne serait pas possible de répondre.
    - il ne s'agit pas de proposer une "censure" qui ferait de ces négationnistes des victimes.
    - car dans un déni de génocide, le négationniste comme le bourreau autrefois, veut toujours se faire passer pour une victime.

  • Cette rubrique "Messages négationnistes" s'agit seulement d'une rubrique
    - qui sera la vitrine de la toxicité du négationnisme turc (ou du révisionnisme rampant eurocentriste),
    - c'est-à-dire une rubrique où
    . on aura le recul nécessaire pour pouvoir étudier,
    . mettre en évidence les mécanismes pervers,
    . faire connaître la toxicité,
    . en dénoncer le silence complice ou la banalisation,
    . etc...
    . ... et non pas d'en être infecté !


  • Nil V. Agopoff
  • Rappellons ce que nous dit la psychanalyste Hélène Piralian à propos du mot génocide :

    - Nommer génocide un temps de l’Histoire comme s’en prétendre l’héritier,
    . que ce soit du côté des héritiers des bourreaux ou de ceux des victimes,
    . n’est ni s’attribuer des lettres de noblesse,
    . ni proposer une hiérarchie des douleurs,
    . mais seulement tenter de poser la spécificité d’une structure

    pour essayer de comprendre les éléments qui la constituent.

    - C’est peut-être le seul moyen de pouvoir commencer
    . à soigner les blessures psychiques de ses héritiers
    . comme d’en prévenir le retour, du moins, en ce qu’il en serait possible.



  • et également ces lignes analytiques à propos de la structure génocidaire par rapport au projet génocidaire :

    - Un projet génocidaire consiste à programmer la destruction d'un groupe humain en son entier, de son origine à son devenir. Au-delà du meurtre des vivants, il s'agit de détruire les fondements mêmes qui constituent ce groupe : ses bases symboliques.

    - Il est question de bloquer ainsi toute possibilité de transmission généalogique. En place de cette transmission et en son défaut, la structure génocidaire est ce qui, dans le cadre d'une telle destruction, organise dès lors les sujets de ce groupe.