Regards sur l'Orientalisme et sur Bernard Lewis
par le Professeur Edward SAÏD
Aperçu de l'oeuvre d'Edward Saïd.
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- January 14, 1994
Dear Mr Agopoff,
Thank you very much for your letter of December 7, and for the materiel on Bernard Lewis. He has been active for some time in this country on behalf of the Turkish lobby. He has now more or less lost whatever standing he has for reasons like his disgraceful revisionism (as well-documented by you) and his very partisan political positions masquerading as "scholarship". I too have always felt a particular kinship between Arabs and Armenians, so much so that for me our peoples are two sides of the same coin. I shall make an effort to call you when I am next in Paris. It would be a great pleasure to meet you.
Sincerely,
Edward W. Said
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Chomsky parlant de B.Lewis: "un vulgaire propagandiste, non un érudit" : Noam Chomsky speaking on the Middle East Crisis (A MUST SEE interview by Noam Chomsky 2) > http://www.youtube.com/watch?v=oB1q2tdb-Gw
>> 5:50 : "...and untill Bernard Lewis tells us with that, and this is only one piece of the long story, we know he is just a vulgar propagandist, not a scholar".
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- Le Pr Edward Saïd, Palestinien, a été professeur
de littérature anglaise et comparée à Columbia University de New York.
- Le Professeur Edward SAÏD est l'auteur du livre
Orientalism (N.Y. 1978), traduit et publié en français aux Editions
du Seuil (Paris 1980) : L'Orientalisme. L'Orient créé par l'Occident
(400 pages).
- Edward
W. Said est mort le 24 septembre 2003.
Voici quelques autres links sur son oeuvre :
- 5
titres en français d'Edward Saïd
- bibliographie
des articles en anglais sur l'oeuvre d'Edward Saïd compilée
parle bibliographe arméno-californien Eddie
Yeghiayan
- Articles
en anglais sur Edward Saïd et son oeuvre
- Dans les pages du livre Orientalisme
qui sont consacrées à Bernard Lewis (pp 343-346 & 384), le Professeur
palestinien dénonce les manipulations de vocabulaire et les tournures
de phrase de B. Lewis qui présente l'Orient d'une façon fort peu honnête.
Ainsi, quand Bernard Lewis parle des Arabes déjà en 1978 et pour les
années suivantes, Edward Saïd y note une "stratégie qui a l'air très
raffinée", qui fait preuve "de condescendance et de mauvaise
foi", "d'exposé méprisant"; "d'érudition sarcastique"
et ceci "malgré l’air innocent de son savoir et de son langage bon
ton".
C'était en surenchérant les stéréotypes qu'il véhiculait ou en renforçant
les schémas établis sur l'Orient, que Bernard Lewis a déclaré que le
génocide de 1915 était "la version arménienne de cette histoire".*
* entretien
publié dans Le Monde du mardi 16 novembre 1993.
- PS : Suite à cet interview mémorable (et qui
valut à l'orientaliste anglo-américain une condamnation par le Tribunal
civil de Paris) , j'ai écrit au magazine Arabies.qui
publia ma lettre :
- La lettre parut dans le Courrier des lecteurs de Arabies de
Janvier 1994, N°85 (page 78) sous le titre : "De la désinvolture
: Lewis, l’Arménie et les autres" .
- Le texte parut dans un numéro de Achkhar, bimensuel
franco-arménien de Paris.
Nil Vahakn Agopoff
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