- Il y a eu une entreprise de broyage ethnique des populations autochtones et faire entrer le résultat dans la société ottomane. Ce n'était pas comme en Afrique du Sud où les Afrikaneers ont créé une sociéte métisse avec leur femmmes esclaves : la communauté métisse résultante n'a pas été intégrée à la communauté blanche afrikaaner.
Les Ottomans (asiatiques) ont vampirisé les autochtones (blancs), ils ont entrepris un melting-pot forcé, une mutation ethnique et sociétale. Il n'y avait pas de racisme de rejet chez eux, mais une convoitise ethno-raciale qui s'est en particulier manifestée dans les harems des sultans (par contre en ayant un mécanisme de rejet religieux ou de supériorité religieuse).
Mon grand-père avait à Trébizonde une petite manufacture de tissus carrés en soie pour les femmes turques qui cachaient leurs cheveux avec. Ma grand-mère disait que la tradition vestimentaire de cacher les visage complètement avec le voile, n'était pas due aux préceptes de l'islam mais que c'était une coutume séculaire turque pour pas qu'on convoite les femmes qui n'avaient pas les traits turco-ethniques. Maintenant c'est ce que ma grand-mère me disait et c'est sujet à une critique et une étude sérieuse. Il faudrait voir les travaux des historiens spécialistes des habits musulmans. D'autant plus qu'il y a des pays musulmans qui n'ont pas ete occupés par les Ottomans (Maroc, Inde moghole, Afghanistan, etc,) où les femmes sont complétement voilées.
Mais revenons aux Ottomans. Les Ottomans ont surtout commencé le devchirmé après la défaite d'Angora en 1402 des troupes ottomanes par les troupes turcomanes de Tamerlan. Le sultan Bayazit est tombé prisonnier aux mains de Tamerlan qui l'exécuta par la suite. Ce fut un grand choc parmi les populations encore nomades ottomanes qui comprirent qu'ils n'avaient plus rien affaire avec leurs frères ethniques d'origine, les Turcomans d'Asie centrale. [C'est à cette époque où les Turcs et les Arméniens se battirent côte à côte, en alliés contre les armées de Tamerlan -à vérifier c'était à Van, je crois].
Revenons en particlier au devchirmé. Avec cette institution qu'on veut présenter comme institution religieuse "islamique" ou de "promotion sociale", il y a eu mutation de la population turque. L'Inconscient turc ou la Mémoire collective turque en sont très constitués.
Ma réflexion porte à presenter que le génocide de 1915 ne porte pas seulement sur les questions matérielles classiques de nettoyage ethnique pour rejoindre les Azéris et commencer ainsi un grand empire touranien. Mais pour moi, le génocide est le résultat que le bétail humain d'approvisionnement au devchirmé,
- en ne voulant plus se laisser faire,
- devenait ainsi inutile et encombrant
- et surtout mettait consciemment ou non une trop grande remise en question de l'identité turco-ottomane.
Cela leur était devenu insupportable, trop angoissant inconsciemment : c'est pour cela qu'ils ont fait un "nettoyage" des Arméniens tout simplement.
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