- Ces incidents et ces manquements qu'on ne doit pas éclipser ou éluder, amènent ADIC à prévoir une nouvelle page de réflexion qui portera sur l'inconscient collectif turc et ses non-dits, en particulier à l'égard de la candidature de la Turquie à l'Union européenne.
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Réflexion
sur une structure mentale comparée :
Expansion ottomano-turque // Expansion anglo-américaine
en tenant compte des mémoires et des inconscients collectifs
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une
réflexion basée sur la levée des enfants
chrétiens de l'Empire ottoman et leur
turquification qui
ont été ordonnés par les Sultans pendant
trois siècles : le devchirmé,
un
rapt d'enfants décrété
et organisé
en melting pot forcé
qui a façonné
la mentalité turque.
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Voir
nos deux articles sur le devchirmé :
(*1) - (*2)
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Voici un poème de Nazim Hikmet :
Ce pays qui est le nôtre
Ce pays qui ressemble à la tête d’une jument,
Venue au galop de l’Asie lointaine
Pour se tremper dans la Méditerranée,
Ce pays est le nôtre.
Poignets en sang, dents serrées, pieds nus,
Terre qui ressemble à un tapis en soie,
Cet enfer, ce paradis est le nôtre.
Que les portes se ferment qui sont celles des autres,
Qu’elles se ferment pour toujours
Que les hommes cessent d’être les esclaves des hommes,
Cet appel est le nôtre.
Vivre comme un arbre, seul et libre
Vivre en frères comme les arbres d’une forêt
Ce rêve est le nôtre.
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... un beau poème qui contribue à expliquer à la base les similitudes importantes dans les mécanismes (soujacents occultés et non-dits) :
- USA / "The New Frontier" > orde mondial américain
- Turquie / expulsion des Grecs en 1955 & légalisation de la "République chypriote turque" > turquification de l'Union européenne investie par une expansion turquisante
- et non pas "l'islamisation de l'U.E." ou encore une adhésion de la Turquie présentée comme une "européanisation de la Turquie"
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Ces passages sur la répression turque sont des manifestations de réactions brutales
- d'une société colonisatrice, vampirisante, mutante
- qui ne supporte pas que le troupeau humain autochtone résiste
- ce troupeau ayant servi de réservoir où l'on s'est servit à sa guise pendant 3 siècles avec l'impot sur le sang (le devchirmé ottoman)
- et cette résistance remettant trop en cause la dépendance identitaire vampirisante ottomane.
Dans ces conditions, on peut comprendre
- la genèse du Génocide de 1915 (cette résistance de l'autochtone étant devenue insupportable)
- le nationalisme de Mustafa Kémal qui coupe les liens définitvement avec les peuples autochtones
- le négationnisme de l'Etat turc
- et enfin le besoin profond de la Turquie pour entrer dans l'Union européenne qui deviendrait ainsi le nouveau réservoir humain pour alimenter (in)consciemment le devchirmé interne de la sociéte turque.
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Nil Agopoff
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