• Message internet : Sunday, October 03, 2004 1:41 PM

  • Lettre ouverte au Jour du Seigneur" sur France 2

    Votre émission du 3 Octobre 2004

    Messieurs,

    Nous avons vu la fin de votre émission religieuse du Jour du Seigneur où l'on a interviewé un représentant du Conseil des Conférences Episcopales Européennes (si je ne me trompe) sur la candidature de la Turquie à l'Union européenne.

    A aucun moment de l'interview on n'a évoqué la reconnaissance du génocide arménien comme préalable à la candidature de la Turquie à l'Union européenne : comme cela a été formulée par l'Article 4 de la résolution du 18 juin 1987 du Parlement européen de Strasbourg et réaffirmée le 1er avril 2003.

    Cette façon d'omettre le génocide arménien relève
    - ou d'une incompétence professionnelle
    - ou d'une décision d'occulter ce génocide passé.

    Dois-je vous rappeller que Sa Sainteté Jean-Paul II a été en Arménie et a reconnu le génocide arménien, ce dont vous ne pouvez ignorer l'importance.

    Le débat de la candidature turque va continuer très souvent à se poser. Il n'est pas sain d'omettre et d'occulter la reconnaissance du génocide de 1915, une reconnaissance qui ne relève pas de la politique mais du registre de l'Humanité : c'est-à-dire aussi du message chrétien.

    Nous vous signalons quelques pages de notre site
    - sur le dialogue islamo-chrétien
    - sur la structure génocidaire comparée :
    - et des pages qui ont déjà repéré des omissions et escamotages sémantiques du génocide arménien qui cherchent à construire sa non-existence.

    Vous seriez bien aimables de nous rappeller le nom du responsable catholique interviewé pour qu'on puisse informer aussi ses supérieurs hiérarchiques.

    Notre e-mail sera signalé dans les forums franco-arméniens sachant l'existence de différents sites catholiques, protestants, orthodoxes, juifs et musulmans de France. Les internautes franco-arméniens pourrront ainsi informer les autres associations religieuses à ne pas prendre en exemple une telle omission d'un crime contre l'Humanité.

    Je vous prie d'agréer, Messieurs, l'expression de mes sentiments distingués.

    Nil Agopoff, chercheur en arménologie depuis 1977