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International Call For Peace and Justice Within International Law
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Louise
Kiffer-Sarian

POETRY AGAINST WAR

LA PAIX

par Haigazoun Kaloustian

Ma mère avait deux frères
Avait un père
Avait une mère
Eux avaient des frères et des sœurs
Tous étaient mariés
Tous avaient aussi des enfants,
Personne n'est resté d'eux,
Tous tous
Sont morts avant ma naissance.

Mon père fut aussi comme mère,
Tout ce qu'il avait, père mère frères,
Cousins cousines toute une famille
Sont morts avant ma naissance.

Quand j'ouvris les yeux ma mère était seule
" ton père est soldat, m'a-t-on dit "
les autres, tous tous
sont morts avant ma naissance.

(traduit par Gérard Hékimian)





Guerre et paix

Je n’entends pas la colombe chanter
J’entends le merle des Indes
La mésange bleue et le roitelet
J’entends la pie boiteuse
La grive nerveuse le cuvelier
Et les oiseaux du monde entier
Mais je n’entends pas la colombe chanter
La colombe qui aimait
D’arbre en arbre voler
Et que l’on a froidement
Assassinée.
Je n’ai pas vu l’olivier
J’ai vu le laurier-rose
L’eucalyptus et le poivrier
J’ai vu le flamboyant
L’hibiscus le caroubier
Et les arbres du monde entier
Mais je n’ai pas vu l’olivier
L’olivier où venait
La colombe se poser
Et que l’on a lâchement
Incendié.

  • Sylva Péron-Berbérian

  • Poème présenté dans la Revue hebdomaire
    de Louis Kiffer
  • .Missak Manouchian,

    résistant arménien fusillé par les nazis
    le 21 février 44,

    au Mont Valérien, près de Paris,

    avant de mourir, , termine sa lettre d'adieu ainsi :

    "Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la Liberté et de la PAIX de demain !"
.Les palais de la guerre
  • Pour la prochaine mort éveillez les enfants
    Pour le prochain désir du soleil acclamé ;
    Pour la prochaine entente appelez les mendiants,
    Pour le prochain démon du silence affamé.

    Aux vagabonds de la douleur croisons le fer ;
    Les palais de la guerre ont du rêve à vous vendre ;
    Des nuits de veille chaude à couver sous la cendre,
    Et de la chair de taille à faire un cœur amer.

    Rouben MÉLIK
    (Extrait de « La Procession »)