- Nous étions déjà de l'autre côté du Nil. La chaleur était insupportable. Les paysans travaillaient presque nus et il semblait que le moindre chiffon sur le corps devait causer des souffrances. Cette façon de se vetir, si l'on peut dire, semble dater ici de très longtemps et cela même en dehors des heures de travail. A en juger par les sépultures des temples et des pyramides, même les pharaons étaient presque nus. (p.158)
- L'audace avec laquelle les bateliers égyptiens mènent leurs barques a quelque chose de captivant. On suit attentivement leurs moindres gestes sans cesser de s'étonner de la façon dont, avec une prestesse de jongleurs, ils jettent leur esquif dans le courant et le guident dans les étroits passages entre une multitude de rochers à fleur d'eau... (p.161)
- La tête gigantesque de Ramsès gisait par terre, entourée d'une haute palissade. Elle reposait la face en haut, avec un sourire à peine perceptible au coin des lèvres et une expression empreinte de calme et de noblesse. Le regard était tourné vers le ciel. En voyant encore une fois ce sourire, je revécus la vie extrêmement longue du peuple égyptien et ressentis à nouveau son immortalité. (p.162)
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