L'Arménie à
la Russie
Russie, sainte vraiment,
Rêvant, recueillie, dans les steppes
Et luttant, furieuse, dans les villes ;
Russie, qui peinais dur sur les labours
Pour en faire sortir le grain nécessaire à tous,
Et essuyais ton front avec un pan de ciel :
Toi qui martelas avec la même vigueur,
En les retirant étincelants de la fournaise
Le métal et la pensée ;
Toi qui, comme un vaste mur, t'ébranlas d'abord,
Et comme une vaste forêt te mis en marche ensuite
Pour transpercer tes assaillants.
Regarde, ô Russie ! A tes propres enfants qui
te défendent,
Se mêlent, fraternels, d'autres que tu as défendus
Et qui maintenant, se défendent en toi…
Regarde donc ! La vieille Arménie ayant, grâce
à toi,
Retrouvé sa force et son génie,
Au plus fort du combat qu'elle mène à tes côtés,
Se tourne vers toi, ô Russie,
Et, de près comme de loin, te crie : merci !
Traduction : Dr B. Missakian
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