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Quel est l'objectif de telles rencontres
?
Discuter, entre historiens, s'il y a eu Génocide ou pas... ?
Plus on va s'approcher du mois d'avril, plus il va y avoir des "initiatives"
dans ce sens...
Le but, c'est d'empêcher tout processus politique en vue de la reconnaissance
du Génocide par les États tiers. Et en particulier, aux USA.
C'est une tactique. C'est du sabotage.
Comme ça, dès qu'il y a la moindre "discussion" entre les parties
elles-mêmes, les gouvernements occidentaux trouvent l'échappatoire,
pour éviter d'adopter ces résolutions sur lesquelles nous travaillons
depuis tant d'années. Avril passé, tout se termine en eau de boudin.
Et la Turquie se soustrait de nouveau à la pression...
Si des historiens turcs vont admettre le fait historique du Génocide,
pourquoi, pour l'amour de Dieu, auraient-ils besoin d'en discuter
avec des historiens arméniens ?!
Et je ne parle pas parler encore de l’usage que la Turquie peut faire
de ces événements soigneusement orchestrés, au niveau de leur prétentions
d’adhésion à l’UE.
Arrêtez donc de tomber dans ces pièges grossiers, de grâce, arrêtez
enfin.
[profond soupir]
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Haytoug Chamlian, avocat à
Montréal (Québec - Canada)
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L' HISTOIRE et les historiens
- Il ne s'agit pas de "juger l'Histoire", mais de l'établir.
Pour ce faire, le travail des historiens est nécessaire.
Cependant, dans le cas du Génocide des Arméniens, ce travail est déjà amplement fait, fini, réitéré, vérifié, confirmé, terminé et achevé. De manière complète, totale, exhaustive, finale et définitive. Par d’innombrables autorités, experts et spécialistes suprêmes en la matière.
La "proposition" d'Ankara n'est donc qu'une tentative de recommencer ce travail. C'est le volet dilatoire du stratagème.
C'est aussi une manière de créer l'illusion d'optique d'un "rapprochement" entre les Turcs et les Arméniens, et cela vise à alléger la pression sans cesse croissante de la communauté internationale sur la Turquie.
C'est également un moyen de pratiquer le négationnisme, puisque nous savons bien quelle sorte d'"historiens" turcs participeraient à une telle commission.
Quelle crédibilité peut bien avoir cette invitation à "étudier" le sujet, lorsqu'elle émane du même gouvernement qui dirige, finance, organise et orchestre le négationnisme le plus abject et le plus agressif imaginable en cette matière ?
L’Association Internationale des Historiens des Génocides s'insurge d'ailleurs contre cette manoeuvre d'Ankara.
Enfin, le facteur de déjà-vu... J'ai nommé, la CRAT. Laquelle a déjà soumis la "question" à des experts indépendants, lesquels ont conclu, pour la n-ième fois, que les faits en cause correspondent effectivement à la définition de Génocide en vertu de la Convention internationale sur ce sujet. [Idem]
Haytoug Chamlian (18 mai 2006)
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