|
-
Un dialogue
entre les peuples, entre les artistes, entre les intellectuels, entre
les cultures.
Dialogue ne signifie pas réconciliation.
Dialogue ne signifie pas marchandage.
Dialogue ne signifie pas négociations.
Le dialogue n'est pas une convention ou un contrat entre deux parties.
Le dialogue est un processus continuel, à travailler, à construire.
La finalité n'est pas un dépeçage de la Turquie!
Les finalités sont morales, culturelles, historiques et pourquoi pas
juridiques, mais elles ne sont en aucun cas territoriales au sens d'une
annexion d'une partie de la Turquie par l'Arménie... Laissons celà aux
ultra nationalistes. Par contre les terres des familles chassées d'Anatolie
par le gouvernement jeune turc appartiennent de droit aux arméniens
exilés de Diaspora et d'Arménie. Et à cet égard le mot réparation est
à prendre en compte (excepté toute référence nationaliste entièrement
d'accord).
En ce qui concerne votre point de vue sur l'Europe et la Turquie je
suis tout à fait d'accord. Toutes les questions ayant eu trait à l'adhésion
de la Turquie n'ont qu'un seul moteur: l'économie.
Or le dialogue arméno-turc, s'il a pour but de construire de meilleurs
supports à la cause arménienne dans son ensemble, n'a en rien des arrières-pensées
économiques ou politiciennes. Laissons ces arrières pensées aux hommes
politiques qui font de la reconnaissance du génocide un appat pour les
électeurs arméniens.
Mais cette sincérité n'est pas non plus opposée aux conséquences positives
qu'aurait une confrontation entre les deux peuples, puis entre l'Arménie
et la Turquie (une Turquie plus démocratique et d'avantage confrontée
à son passé historique), au premier rang desquelles une levée du blocus
économique fait à l'Arménie serait grandement bénéfique. A partir du
moment ou ce dialogue est franc, part de la société civile, et implique
un maximum d'arméniens et de turcs, la reconnaissance du génocide arménien
ne sera plus que le résultat logique de cette construction.
Ce dialogue s'oppose enfin à toute forme de récupération par un Etat
quel qu'il soit. Il part de la base, le peuple, nous, et fait tâche
d'huile pour finir par engager un processus de démocratisation de la
Turquie et de rapprochement entre les deux pays.
Ce dialogue ne saurait être récupéré non plus par les débats européens.
Que la Turquie adhère ou non, la question du dialogue entre arméniens
et turcs, de la reconnaissance du génocide et de la démocratisation
effective de la Turquie persisteront...
Alex - Forum de NetArménie - 17-1-2003 à 07:58 PM
|
- Et concernant le génocide, il ne s'agit en
aucun cas de l'escamoter. Au contraire si le dialogue a pour but de
reconstruire un passé, il a également pour finalité la reconnaissance
de ce passé. Le génocide arménien sera reconnu par la Turquie, et cette
reconnaissance ne peut se faire sans qu'il n'y ait eu auparavant contact
entre les peuples arménien et turc. Le génocide est trop important pour
le ramener à un marchandage électoral ou à un contrat pour l'adhésion
européenne de la Turquie. Le passé est beaucoup trop important pour
être monnayé.
Le dialogue oeuvre pour la reconnaissance de ce passé, la construction
d'un présent ou arméniens et turcs feront sauter les barrières de l'incompréhension
et de la haine, pour un futur ou les deux peuples échangeront et progresseront
sans que les puissances occidentales ne s'en mêlent sans cesse.
Publié le 18-1-2003 à 06:03 PM
- ... la portée de ce dialogue. Un retour de
l'arménité à ses racines effacées par l'Etat turc et par le rejet d'une
génération de rescapés.
C'est aux jeunes générations de reconstruire cette mémoire oubliée.
Les seuls interlocuteurs pour cette reconstruction sont les Turcs, les
premiers concernés avec les Arméniens.
Dialogue arméno-turc = reconstitution de la mémoire et renforcement
de notre identité.
Dialogue arméno-turc = lutte contre le déni et la négation de la Turquie
moderne et avec celà démocratisation.
Publié le 18-1-2003 à 07:55 PM
- "Nécessité de dialogue entre arméniens
et arméniens" Dartag2 Publié le 19-1-2003 à 01:59 PM
- Le rapprochement arméno-turc, vue par un
Karabaghtsi qui actuellement peut mourrir sous les snipers Azéris, ne
correspond pas, tout à fait à la même vision...
Hay Publié le 19-1-2003 à 06:16 PM
- 1er avantage du dialogue arméno-turc: sortir
du ghetto. Sortir de son enfermement génocidaire. Au final rentrer au
plus vif du sujet: la reconstitution d'une mémoire. La mémoire arménienne
que ceux qui sont victimes de leur enfermement nationaliste voudraient
déformer voire nier.
La mémoire turque, mémoire trouée qui subit une politique de déni et
de négation de la part de la Turquie moderne.
Ces deux mémoires doivent se rencontrer, échanger, pour progresser et
reconstituer le passé en Turquie.
Alex
- Un dialogue personnel entre un arménien
et un turc engage l'arménien et le turc en tant qu'individus, Le FRAT
engage la Nation arménienne dans son ensemble. C'est tout à fait différent.
Chacun agit selon sa conscience mais si l'on va à l'encontre de la Nation,
on ne doit pas prétendre l'incarner.
GJS Publié le 21-1-2003 à 04:33 PM
|