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Éléments historiographiques, symboliques et spirituels
concernant la proposition d'instituer
un office liturgique annuel à la Cathédrale de Strasbourg
pour le repos des âmes des Arméniens massacrés en Azerbaïdjan
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  • Chaque année à la Basilique de Saint-Denis, un office religieux oeucuménique en rites arménien, assyro-chaldéen, grec et syriaque est dédié en hommage aux deux millions de chrétiens vicitimes des trois génocides perpétrés par l'État turco-ottoman successivement à l'encontre de ses populations chrétiennes -exploitant ainsi les circonstances de la Première Guerre Mondiale.

  • Le Parlement européen de Strasbourg, pourra un jour être inspiré par une telle démarche appropriée et édifiante : comme ce fut le cas à Notre-Dame de Paris avec son office religieux annuel dédié à la mémoire des victimes du Génocide de 1915. Ces offices religieux, chaque dimanche en proximité du 24 avril, avaient commencé avant 1965 alors que la France n'a reconnu légalement le Génocide des Arméniens qu'en 2001.
  • Un tel geste de charité chrétienne de la part de l'Archidiocèse, ira aussi dans l'esprit du Pape François. Le Saint Père ne manque pas de manifester chaque fois, son attachement aux Chrétiens d'Orient -aujourd'hui dans une situation si critique.
  • Les Églises arméniennes apostoliques, catholiques et évangéliques -comme les autres Églises orientales- sont sensibles au dialogue islamo-chrétien et ceci depuis des siècles. Nos églises côtoient aujourd'hui en diaspora des ignorances eurocentristes ou des distorsions en islamophobie cherchant à confondre terrorisme islamiste et islam.
  • Dans notre "modernité" occidentale, les Chrétiens sont aussi amenés à discerner les confusions ou les flous artistiques des realpolitiks euro-complaisantes. C'est le cas en particulier celles concernant l'État azéri encensé pour "laïcité" -en vernis de son nationalisme : un État qui se présente comme "une garantie de stabilité" dans la région.
  • En 2005, dans la république autonome du Nakhitchévan -cette ancienne province arménienne donnée par Staline à l'Azerbaïdjan- le cimetière médiéval arméno-chrétien de Djoulfa (Brochure pdf en anglais) a été complétement détruit en programmation étatique. Fracassant les khatchkars (croix arméniennes en pierre sculptée), on peut voir dans cette vidéo l'armée azérie en action brisant les khatchkars en morceaux -pour les jeter par la suite dans le fleuve par camions.
  • Le vandalisme organisé, le fanatisme canalisé en syndrome tatar-azéri panturquiste, n'est pas connu dans le grand public comme a pu l'être le dynamitage des boudhas géants d'Afghanistan par les Talibans en 2001. Encore aujourd'hui avec Daech, on peut remarquer dans les grands médias le décalage en deux-poids-deux-mesures concernant les destructions archéologiques à Mossoul et la ruine en Syrie de l'Église-Mémorial de Deir-er-Zor du Génocide de 1915.
  • Il reste malheureusement le destin tragique des églises arméniennes en Azerbaidjan. Les paroissiens traqués jusqu'à leur domicile et sauvagement tués, ont été obligés de fuir le pays en masse. Ces dévastations terribles des années 1988-92, perdurent aujourd'hui dans des violations régulières du cessez-le-feu par les forces azéries à la frontière avec le Haut-Karabagh : dont des attaques mortelles sur des paysans de l'Artsakh si profondément attachés à leur terre anscestrale et à leur foi chrétienne
  • Il y a une arménophobie étatique constante entretenue par Bakou envahissant les esprits : allant jusqu'à assassiner un arménien de 26 ans dans son sommeil lors d'un stage militaire international à Budapest organisé par l'Otan en 2004. Le meurtrier azéri, jugé en 2006 fut condamné à prison à vie par la justice hongroise. Par la suite, sous ordre du gouvernement d'Orban, il fut extradé de sa prison et renvoyé en 2012 à Bakou. Ce scandale dans l'histoire en diplomatie juridique concernant la criminologie souleva des protestations indignées en Hongrie de la part des chrétiens et des défenseurs des droits de l'Homme. Le meurtrier une fois retourné en Azerbaïdjan, fut immédiatement gracié par le Président Aliyev et fut présenté officiellement comme un héros national.
  • Récemment en France, grâce à l'émission télévisée courageuse 'CASH INVESTIGATION' d'Élise LUCET sur FR2, beaucoup plus de citoyens et de croyants
    - sont au courant comment opèrent les violations des droits de l'Homme dans l'État azéri, comment elles sont escamotées diplomatiquement par realpolitik suite aux contrats commerciaux importants
    et
    - commencent à mesurer le drame des Arméniens d'Azerbaïdjan. Ce drame en effet est encore brouillé, occulté par les impostures de Bakou soutenues en pétro-dollars.
  • La conscience des choses et l'esprit euro-citoyen nous aident à appréhender les nettoyages ethniques et impostures politico-éthiques possibles à l'encontre de l'Artsakh. Les Arméniens autochtones ont par expérience historique, tout à redouter du pan-turquisme concerté et de sa diplomatie souriante -si opérationnelle auprès de la realpolitik occidentale. C'est ainsi que le CCAF demande l'interdiction du meeting électoral d'Erdogan à Strasbourg
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ALSACE : www historico-arménisants & société civile
où faire connaître les éléments historiographiques, symboliques et spirituels ci-dessus

et aussi l'article historiographique ci-dessous qui ne manque pas d'interpeller
les multiples conséquences des dénis et ignorances malheureusement souvent minimisés :
Du centenaire de 14-18 à celui de 1915 - Quelle place pour la Grande Guerre dans la commémoration du génocide arménien ?
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