- |
Lettre de remerciement au Théâtre des Champs-Elysées et à l'Orchestre Lamoureux
pour ne pas avoir joué la composition musicale 'Khodjaly 613' le 20 mars 2016 |
- |
Théâtre des Champs-Elysées - Orchestre Lamoureux Mesdames, Messieurs, Permettez-nous de présenter nos sincères remerciements à la direction du THÉÂTRE DES CHAMPS ÉLYSÉES et à celle de L'ORCHESTRE LAMOUREUX avec leurs différentes équipes professionnelles de ne pas avoir joué la pièce musicale 'Khojaly 613' de Pierre Thilloy -et qui était prévue au programme du 20 mars de votre Saison Automne 2015 - Été 2016. Aujourd'hui, on sait en effet que le mécénat azéri est devenu un outil de propagande en particulier en France : au point que l'Assemblée nationale a amendé un projet de loi -un amendement voté à l'unanimité le 22 mars 2016 interdisant l'utilisation de monuments nationaux à des fins de propagande.(*1) Pourra-ton penser alors que la pièce musicale 'Khodjaly 613' ne sera plus jouée dans des lieux renommés du patrimoine national français ? Sachant qu'elle l'a été à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides le 25 Février 2016.(*2) La composition musicale 'Khodjaly 613' dans le cadre d'une commande en propagande de Bakou avec ses discours officiels parlant "d'atrocités", de "massacres" allant jusqu'au "génocide", arrivera-t-elle à masquer ou à dénaturer la cause de la mort des civils du village azéri de Khodjaly ? Les falsifications sur la tragédie de Khodjaly provoquée par l'armée azérie et les malversations picturales ne sont pas communément signalées dans les grands médias.(*3) Nous sommes loin des harmonies et des mélodies d'une création musicale. Nous sommes également très loin de la "consistance spirituelle" voulant évoquer les pertes humaines de Khodjaly. Cependant les violations des droits de l'Homme en Azerbaidjan et la corruption du clan Aliyev n'ont pas réussi à être occultées. On comprend que Michel Onfray n'ait plus voulu être présent à ce concert du 20 mars. Nous pensons que la décision du Théâtre des Champs Elysées et de l'Orchestre Lamoureux de ne pas jouer ce morceau musical aurait été approuvée par de grands compositeurs français qui avaient pu apprécier la musique arménienne de près. Ces éminents musiciens avaient manifesté leur soutien au peuple arménien à l'époque des ravages génocidaires turco-ottomans et des exactions du turquisme kémaliste. C'est ainsi que nous avons : - Vincent d’Indy qui s'impliqua dans une revue musicale franco-arménienne en 1904 ; - Camille Saint-Saens qui était présent pour soutenir les Arméniens au Grand Amphithéatre de la Sorbonne en 1916 ; - Paul Dukas qui avait signé l'Appel pour l'Arménie qui parait au 'Journal des Débats', le 17 décembre 1922 : (Site GALLICA de la BNF). Il sera intéressant de savoir si Claude Debussy ou Maurice Ravel qui avaient assisté aux concerts à la Salle Gaveau en 1906 de l'éminent musicien, le RP Komitas, décédé à Paris en 1935, se sont exprimés sur les crimes de 1915. L'Institut-Musée Komitas à Erévan pourra peut-être nous le dire et préciser aussi comment se sont passés les deux récitals du RP Komitas à Bakou -les 4 et 8 avril 1908 avec une chorale de 80 personnes. Mesdames, Messieurs, votre décision si adéquate et judicieuse d'annuler la programmation musicale en question, pourra inspirer le monde musical français. En effet, des orchestres, des salles de concert, des chorales, des clubs et associations de mélomanes de la société civile française, pourront exprimer leur soutien à la population si ancienne et authentique de l'Artsakh -l'Artsakh ėtant le nom arménien médiéval du Karabagh qui en est sa dénomination turco-tatare. Peut-être vos mécènes français dans un esprit de justice et de solidarité -ou vos partenaires- pourront aussi aider à faire connaitre les réalisations musicales en Artsakh -sachant leur haute qualité artistique et la forte tradition de ses mélodies populaires. De plus, il est important de rappeler la riche vie musicale arménienne à Bakou pendant plus d'un siècle. Bakou a en effet compté jusqu'à 200.000 arméniens, mais la totalité de sa communauté a fuit la ville avec le dernier pogrom de janvier 1990 -un pogrom dans la continuité de ceux de 1918 et de 1905 perpétrés à l'encontre de la population arménienne la ville. Voici le site http://www.baku.am créé par les arméniens de Bakou dispersés aujourd'hui dans le monde entier -un site sérieux, en quatre langues, bien documenté et qui mérite d'être consulté. La realpolitik complaisante à Bakou, sensible aux pétrodollars, face aux mensonges politiquement structurés, industrialisés et commercialisés en flou artistique depuis 20 ans par l'État azéri, a encouragé les crimes de guerre perpétrés par l'armée de Bakou. Nous espérons que le fragile cessez-le feu actuel au Karabagh tiendra : c'est ainsi qu'une trentaine de parlementaires français, demandent à la France coprésidente du Groupe de Minsk, d'agir au Haut-Karabagh. Enfin grâce à Canal +, on ne pourra plus passer sous silence la nature du gouvernement azéri. Bakou banalise en effet des postures politico-historiques cherchant à présenter l'Azerbaïdjan comme "une terre de tolérance" : ce fut le cas avec une exposition falsifiante en septembre 2015 dans le prestigieux quartier du Palais-Royal à 75001 PARIS et inaugurée par la première dame d'Azerbaïdjan -interviewée par la journaliste Élise Lucet pour l'émission "Cash Investigation" de FR2. Vous remerciant de votre attention citoyenne et restant à votre disposition pour tout renseignement historico-culturel complémentaire, nous vous prions de croire Mesdames, Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués. Nil Vahakn Agopoff |
- |
- |
||
À L'OCCASION DU 'MÉCÉNAT DE PROPAGANDE MADE IN BAKU' FAIRE CONNAÎTRE LA MUSIQUE ARMÉNIENNE ET CELLE DE L'ARTSAKH AU MONDE MUSICAL DE FRANCE ET AUX ASSOCIATIONS DE MÉLOMANES |
Դանիել Ղազարյան |
|
Chorales, orchestres, musiciens et compositeurs franco-arméniens : qu'en est-il du mécénat musical en France pour l'Artsakh ? |
||
Karabagh#Artsakh et sa Musique arménienne : Actualités - Institutions - Histoire |
||
- |
- |
||
|
|
|
- |