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 Tapis Pazyryk - 1.83 m x 1.98 m.
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          Le tapis Pazyryk
 
 du Musée de l'Ermitage
 
 
  
          
            Dans le Musée de l'Ermitage à 
              Saint-Pétersbourg, se trouve le plus ancien tapis noué 
              du monde. Il date du V° siècle avant notre ère 
              et a été trouvé en 1947 lors des fouilles effectuées 
              par l'académicien soviétique Rudenko. 
 
 
Ce tapis se trouvait dans un tombeau scythe 
              à Pazyrik, dans les montagnes de l'Altaï près 
              de la frontière chinoise et faisait partie d'un trésor 
              royal. De matière périssable, le tapis avait été 
              miraculeusement conservé comme pour les mamouths de Sibérie, 
              par congélation.  | 
   
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        Un conservateur arménien éminent du Musée 
          de l'Emitage : l'académicien Hovsèp Orbéli (1887-1961) 
          qui était arménologue et orientaliste. | 
   
    | Le débat archéologique 
        sur l'origine du tapis Pazyrik :est-il un tapis turc, perse ou arménien ?
 
 
  
        
           
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                Les Turcs disent que c'est un tapis 
                  turc du fait. qu'il a été découvert dans les Monts 
                  Altaï, berceau des peuples altaïques (formés 
                  de trois groupes ethniques : turcs, mongols & mandchous)
 . et que le type de noeud du type est de type "Goerdès" 
                  qui se trouve en Turquie.
 . Ce dernier argument ne tient pas du tout car cette dénomination 
                  de type de noeud a été fabriqué de toute 
                  pièce par les Orientalistes
 
 
 
 
Les Iraniens disent que c'est un tapis 
                  perse car pami les motifs du tapis se trouve le griffon, 
                  animal fabuleux de la mythologie de l'Antiquité perse 
                  dôté du corps du lion, de la tête et des 
                  ailes de l'aigle. 
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                 Et les Arméniens disent que 
                  c'est un tapis arménien car parmi les motifs représentés, 
                  se trouvent des cavaliers dont les chevaux sont des grands chevaux. 
                  En effet dans l'Antiquité les seuls chevaux énormes 
                  de cette taille (comme les chevaux de labour charolais) se trouvaient 
                  en Arménie. Les autres chevaux sont différents 
                  : chevaux mongols, chevaux arabes, etc. | 
                De plus se trouve sur le tapis d'autres 
                  motifs qui sont utilisés dans la décoration des 
                  palais de l'Ourartou antique |   
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          .Bibliographie 
 - Lemyel AMIRIAN (San Francisco), The origin of the 
            Pazyryk Rug, Ararat/Spring 1979, pp 2-11 (USA)
 
 - Lemyel AMIRIAN (San Francisco), From Pazyryk to dragon Rugs and 
            Kum Kapu : Armenians and the Oriental Rugs, The Armenian Review (Boston), 
            December 1981, Volume 34 (4-136), pp 348-358
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        Le témoignage d'un professionnel : 
          Sourèn Agopoff au Musée de l'Ermitage 
 En 1977 ou 78, mon père qui restaurait les tapis d'Orient depuis 
          l'age de 16 ans, s'est mis en rapport avec le Conservateur du Musée 
          de l'Ermitage et émit le désir de voir le tapis Pazyrik 
          de près. Il voyagea à Léningrad et il put ainsi 
          voir le tapis original -celui que les touristes voient dans la vitrine 
          du Musée étant une copie manufacturée. Accompagné 
          du Pr Karèn Youzbachian qui travaillait dans le département 
          arménien du Musée, mon père a pu examiner le tapis 
          original qui est conservé depuis 1947 dans une chambre froide 
          et l'obscurité.
 
 Mon père qui avait alors plus de cinquante ans de pratique professionnelle, 
          qui avait fait son apprentissage sur des tapis d'Orient du XVI-XVII 
          èmes siècles, qui avait restauré des milliers de 
          tapis avec fil et aiguille, est resté ébahi, m'a-t-il 
          rapporté, devant la beauté et l'harmonie des couleurs 
          et des motifs, devant la finesse de la texture: au niveau du tramage, 
          du chaînage et des noeuds. Pour arriver à cette rigueur 
          artisanale, me dit-il encore, il faut bien un siècle au moins 
          de pratique sur métier.
 
 Le conservateur donna à mon père un noeud du tapis et 
          je vais essayer de le retrouver où je l'ai rangé il y 
          a bien dix ans de cela. Je crois que le scannériser et agrandir 
          ensuite la reproduction pourra donner un résultat intéressant.
 
 
Nil V. Agopoff |