• Paris, le 16 Juin 2011
  Madame la Directrice,
  
  C’est avec consternation que nous avons constaté la censure incompréhensible dont a été victime l’exposition des Khatchkars arméniens à l’UNESCO. Nous tenons à vous rappeler respectueusement que ces sculptures, dont la tradition est séculaire et sont très spécifiques de la Nation Arménienne, ont de tous temps marqué l’histoire des Arméniens sur leurs terres ancestrales.
  
  Nous pensions que l’UNESCO, Institution hautement respectable, défenseur de la Culture Universelle, ne saurait être atteinte par des calculs de politique politicienne, et se situerait résolument au-dessus des contingences partisanes. Force est de constater qu’il n’en n’est rien.
  Nous n’osons penser que l’UNESCO ait cédé à des pressions politiques, mais qu’il s’agit plutôt là de la maladresse d’un fonctionnaire trop zélé.
  
  Il est dans ce cas temps de réparer cette grave erreur qui insulte la mémoire des défunts dont le souvenir est rappelé par ces Khatchkars.
  L’UNESCO a en son temps souvent su protester quand on portait atteinte à la Mémoire Universelle et quand des fanatiques se permettaient de détruire des vestiges témoins du passé. Nous n’imaginons pas que l’UNESCO puisse aujourd’hui devenir complice d’abominations semblables.
  
  Nous tenons donc par la présente à élever une protestation solennelle pour cette grave prise de position de l’UNESCO, car ces Khatchkars rappellent que ces Pierres Tombales ont été réalisées pour témoigner de la foi des défunts qui appartenaient à l’Eglise Apostolique arménienne.
  
  Nous vous prions de croire, Madame la Directrice, en l’expression de notre Haute Considération.