Relations culturelles et scientifiques
entre les Arabes et les Arméniens
à l'époque médiévale


Astrolabes arabes des IXème et Xème siècles avec des inscriptions arméniennes
[Histoire de l'astronomie arménienne B.E. Thoumanian, Erévan, 1964]
-

Le savant Kosta Ibn Luka (820-912) invité par le roi du Vaspourakan
qui y étudia les manuscrits du célèbre astronome arménien Anania Chiragatsi
(610-685)

  • Qusta Ibn Luqa al-Ba'albakki, born ca. 205 A.H., 820 A.D., died 300 A.H., 912 A.D., was a native of Baalbek in Syria. In origin he was a Greek, in religion a Christian, by profession and occupation a physician, philosopher, astronomer, mathematician, and musician. He journeyed to the Byzantine lands, and brought back to Baghdad many scientific works in Greek. Knowing well the Greek and Syriac languages, and of course Arabic, in which he was reputedly a master of style, he settled in Baghdad and engaged in the translation of such scientifice works, the employment of other persons in translation and the redaction of existing translations.

    Later on he was induced by a certain Sanharib to migrate to Armenia and establish himself there. He then engaged in the production of original scientific woks for a certain Abu L-Ghitrif Al-Batriq, a learned, distinguished and generous man, and for others, such as Isma'il Ibn Bulbul and Abu l-Hasan 'Abdallah Ibn Yahya, who doubtless were the patrons of scientific activity. When he died he was honored by a monumental tomb such as only kings and the founders of religious orders were wont to receive.


    - W.H. Worrell, Qusta Ibn Luqa On The Use of The Celestial Globe, Isis 1944 (35), pp 285-293 [1ère page]:

  • Bibliographie :
    - G. Gabrieli, Nota bibliografica su Qosta ibn Luqua, in Rendiconti della reale Academia dei Lincei, Series 5, XXI, Rome 1912-13, pp 361 ff.
    - Brockelman : I2 (1943) pp 222-224 - Supp I, pp 365-366
    - Encyclopedia of Islam : pp 1081-1083, E. Wiedermann - Encyclopédie de l'Islam : V p 533, D. Hill
    - Graf II, pp 30-32
    - Fuat Sezgin : V, pp 285-286 - VI, pp 180-182
    - Sesiano, Jacques (Genève), Books IV to VII of Diophantus' Arithmetica in the Arabic Translation Attributed to Qusta ibn Luqa. Sources in the History of Mathematical and Physical Sciences, Volume I - Editor : G.J. Toomer. NewYork.Heidelberg.Berlin - Spring-Verlag 1982
    - V.K. Tchaloyan, Hayots pilissopayoutyan badmoutyoun (Histoire de la philosophie arménienne) , Erévan . 1975, Վ. Կ. Չալոյան, Հայոց փիլիսոփայության պատմություն, Երեվան 1975, p 374 : citation de l'historien arabe Բարեբրեյը ("Barébrey") sur le roi du Vaspourakan Սենեքերիմը 1003-1024 ("Sénékérim")
    - Н. Я. Марр, Ани, Москва 1934, стр. 36 (Nicolas Marr, Ani, Moscou 1934, p 36 : il cite aussi Auguste Choisy & Grenard - ?)
    - Chapter VII, Section III, pp 694-695 (r
    éférence bibliographique égarée) : he died in Armenia while staying with some kings there. From there he also replied to Abu Isa al-Munajjim in connection with his epistle about the prophetic mission of Muhammad, for whom may there be peace. While there he also wrote "Paradise in History"..

  • Recherche bibliographique : Nil V. Agopoff _
  • les échanges en philosophie
    - V.K. Tchaloyan, Hayots pilissopayoutyan badmoutyoun, Erévan . 1975, Վ Կ Չալոյան, Հայոց փիլիսոփայության պատմություն, Երեվան 1975 :
    - à propos du philosophe arménien David Anhakht, connu dans la philosophie grecque : stanford.edu - wikipedia.org -
    Hebrew University of Jerusalem - Google.Books -
    - pp 218-219 >> A Alexandrie devenue arabe, le grand philosophe Al-Kindi (801-873) qui travaille sur la philosophie grecque s'intéresse beaucoup aux travaux de David Anhakht (Vème siècle). Le philosophe Al-Kindi est connu pour son questionnement quadruple : - y a-t-il peut-être cela? - qu'est-ce cela ? - comment est-il cela ? - pourquoi est-cela ? D'après l'auteur de ce livre, Tchaloyan, nous dit que Al-kindi a trouvé des réponses grace à David Anhakht. - Al-Kindi : [(1*)] - [(2*)] -
    - Mme Séta Barsoumian-Dadoyan a fait une conférence "Armenia and the challenge of Islam"
    à un colloque (Venise oct. 2003) - Mme Barsoumian-Dadoyan a publié il y a une dizaine d'années, un livre en arménien sur le philosophe arménien du Moyen Age (XIII siècle) Hovhannes Blouze d'Erzinka qui avait été inspiré par la philosophie arabe de "l'Epitre des Frères de la Pureté" (école de Basra "Rasail Ikhuan al-Safa").

David Anhakht † 380

La poésie arabe et la poésie arménienne

  • La région du Vaspourakan (ou se trouvait Narek) était sous influence des émirs hamdanites qui régnèrent dans la région de Mossoul, à Alep, Arménie limitrophe, Cilicie.( Les H'amdanides et l'Arménie, M. Canard 1948 )
    En effet l'
    émir célèbre hamdanite d'Alep, Seif-Eddauleh, grand mécène et protecteur des arts, séjourna sur les rives du Lac de Van et fut accompagné du non moins célèbre poête arabe, al-Moutanabbi.
  • ...cette innovation entrainera peu à peu dans la prosodie arménienne la substitution du nombre des syllabes à la mesure basée sur la rythmique.
    Mais Saint-Grégoire d Narek n'est pas arrivé à cette étape ; il est à l'étape du procédé, toujours en usage dans la poésie arabe, de
    la sadja, à savoir de la prose rythmée, cadencée par des membres, plus ou moins nombreux, à terminaison pareille, rimée en un mot. Or, même s'il ne savait pas l'arabe, Grégoire en connaissait surement cette forme poétique, et il s'est laissé prendre à son charme. Jean Mécérian p15, dans la préface, Grégoire de Narek, Isaac Kéchichian, Editions du Cerf, Paris 1961


Quelques manuscrits arméniens traduits de l'arabe se trouvant à la BNF
(recherches en bibliothèque par Varoujan Bitchakdjian)

  • - N#247 (fol.5) & N#305 (fol.2) : Traité d'Abou Sayed sur la formation de l'homme et des membres du corps \
    - N#248 (fol.34) : Traité d'Alchimie d'Ibn Baïtar
    - N#259 (fol.135): Présages tirés de lqa position de la Lune par rapport aux signes du Zodiaque en arménien vulgaire traduit de l'arabe
    - N#259 (fol.139): Traité sur les talismans en arménien vulgaire traduit de l'arabe
    - N#285 : Conte de la Ville d'Arain (XVIIème siècle). Traduction d'un conte arabe
    - N#208 : Histoire de Mahomet et des Khalifes (par Ghévond) jusqu'à la fin du VIIIème siècle
  • Les Manuscrits arméniens se trouvant à la Bibliothèque nationale de France (Site Richelieu)
  • - les témoignages des chroniqueurs et des voyageurs arabes sur les Arméniens et l'Arménie (en cours)

    - Sources médiévales arabes sur l'Arménie et les Arméniens par Katia Boudoyan
    (prévu) -

    - les mots arméniens d'origine arabe

    - littérature comparée :
    . L. Mariès, Un commentaire sur l'évangile de saint Jean, rédigé en arabe (circa 840) par Nonnos (Nana) de Nisibe conservé dans une traduction arménienne (circa 856), Revue des Etudes Arméniennes , Paris 1922, I, 273-297.

    . Movsès Khorénatsi en arabe


    - l'alchimie arabe chez les Arméniens (de tels manuscrits se trouvent au Cabinets des Manuscrits orientaux de la BNF à Paris)

    - la médecine arabe chez les Arméniens - Les livres de Médecine chez les Arméniens -

    - les relations en pharmacopée et en chirurgie

    - présence archéologique arabe en Arménie -

    - les architectes et les peintres arméniens dans le monde arabe
    . les 2 portes monumentales au Caire (2 frères architectes arméniens originaires d'Alep)
    . la construction de la seconde mosquée-mausolée de Mahomet à Médine par un architecte arménien islamisé

    - les relations économiques. Monnaies arméno-arabes (plusieurs pages)
Recherche bibliographique et iconographique : Nil V. Agopoff - Scannérisation : Androush Vartanian
A compléter