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            Tél. +33(0)1 58 71 70 00 - Fax +33(0)1 
              58 71 70 90 
Entrée libre dans la mesure des places disponibles. 
          
         
          Pas de réservation  
           
            Les langues de travail seront le 
              français et l’anglais
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 PROGRAMME
 
        Vendredi 9h 30 - 16h 30 
 
INTRODUCTION : Jean-François Bayart, CERI-CNRS 
 
10h 00 - 12h 00 : L'AKP comme parti politique Le programme de l’AKP et son rapport au Saadet Fulya Atacan, 
          Yildiz Üniversitesi, Istanbul La position de l’AKP dans le courant islamique, courants et dynamique 
          internes Rusen Çakir, journaliste à Vatan, Istanbul La base sociale et les relais dans la société de l’AKP. La perception 
          dans l’opinion publique Ferhat Kentel, Bilgi Üniversitesi, Istanbul 
        DISCUTANTE : Elise Massicard, CERAPS-CNRS, Lille 
 
14h 00- 16h30 : Le bilan sectoriel d'un an d'exercice 
          du pouvoir Le programme économique et l’analyse des premières réalisations 
          Ayse Bugra, Bogaziçi Üniversitesi, Istanbul La politique étrangère et la guerre d'Irak Gencer Özcan, Istanbul 
          Teknik Üniversitesi, Istanbul Les politiques éducatives et culturelles Nicolas Monceau, CIDSP, 
          Grenoble PAUSE L’adhésion à l'Union européenne : Chypre, Droits de l'Homme et 
          «minorités» Ahmet Insel, Galatasaray Üniversitesi, Istanbul et Université 
          Paris I DISCUTANT : Jean-François Pérouse, IFEA, Istanbul 
 
Samedi 10h 00 - 12h 00 : AKP et équilibres institutionnels 
          L'AKP et les grandes institutions étatiques (armée, présidence, 
          Parlement, justice) Ümit Cizre, Bilkent Üniversitesi, Ankara Projets de réformes constitutionnelles : YÖK, RTÜK, administrations 
          locales Gérard Groc, IREMAM, Aix-en-Provence DISCUTANT : Gilles Dorronsoro, IFEA, Istanbul DÉBAT GÉNÉRAL  ___________________________
 
 L'AKP au pouvoir, un an après : l'épreuve du système
 
        L’arrivée au pouvoir de l’AKP (Adalet ve Kalkinma Partisi, Parti de 
          la Justice et du Développement) pose, sous une forme particulièrement 
          aiguë, la question de la participation et de la diversification des 
          courants islamistes dans un système politique concurrentiel. Après l’échec 
          du gouvernement Erbakan, poussé vers la sortie par les militaires en 
          1997, le courant islamiste turc a connu une mutation et un éclatement. 
          En est issu un parti, l’AKP, qui refuse précisément de se définir comme 
          islamiste et préfère l’étiquette conservatrice et libérale sur le modèle 
          des grands partis démocrates-chrétiens ou des Républicains. L’échec 
          aux élections de novembre 2002 de l’autre parti issu de la mouvance 
          et resté fidèle à l’islam politique, le Saadet Partisi, montre que la 
          stratégie à la fois centriste et “anti-système” de l’AKP correspondait 
          mieux aux attentes de l’électorat. 
 
Le bilan de l’AKP après un an de pouvoir vise à nous nous renseigner 
          sur ses équilibres internes et son projet. Ce dernier, soutenu par les 
          milieux patronaux, est essentiellement libéral sur le plan économique 
          et orienté vers le “moins d’Etat” ainsi que le respect des critères 
          européens dans la perspective de l’intégration à l’UE. On a donc une 
          situation paradoxale dans laquelle un parti stigmatisé par les élites 
          kémalistes, parfois présenté comme un danger pour la laïcité et la démocratie 
          et soupçonné d’avoir un “agenda caché”, semble vouloir réaliser le rêve 
          séculaire de l’intégration européenne de la Turquie. 
 
Les réformes entreprises, en partie à la demande du FMI et de l’Union 
          Européenne, montrent cependant l’importance des résistances dans certaines 
          institutions comme l’armée, la Présidence ou la justice. Outre de très 
          fortes contraintes financières et institutionnelles, les équilibres 
          internes de l’AKP limitent la marge de manoeuvre du gouvernement. 
 
Le colloque que nous proposons a pour objectif de dresser un bilan 
          de l'expérience au pouvoir de l'AKP, en examinant concrètement son fonctionnement 
          interne, son bilan et son rapport aux institutions turques. Il vise 
          un public relativement large, durera une journée et demie et laissera 
          une large place au débat. Les interventions partiront de questions que 
          se pose le public informé et auront un caractère plus synthétique que 
          technique.  |