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Աֆրիկա


La carte de l'Afrique qui se trouve dans
la 1ère carte arménienne imprimée
à Amsterdam en 1695 par la famille Nouridjanian

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La traite négrière et l'esclavage :
aussi un autre génocide
non reconnu et dénié ?


Analyse comparée

structure(s) génocidaire(s)
- (Afrique, Traite négrière, Esclavage, Racisme, Africanité) -
- (Arménie, Devchirmé, Génocide, Négationnisme, Arménité) -

le symbolique

Mère-Afrique // Mayr-Hayasdan (Mère-Arménie)
le langage du tortionnaire-bourreau
Noir - "Négre" // Arménien - "Guiavour"

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Traite négrière et esclavage > histoire (occultée), falsifications historiques et africanisme(s)
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Comité pour la Mémoire de l'Esclavage - Comité Marche du 23 Mai 1998
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  • Sur cette mappemonde arménienne, l'Océan atlantique est toujours nommée l'Océan éthiopien (c'est-à-dire l'Océan d'où venaient les Noirs) qui était la première dénomination utilisée par les géographes européens avant la découverte du Nouveau Monde.

    Le qualificatif "éthiopien" donné à l'Océan (atlantique) se référant aux Noirs devait... être changé dans l'inconscient du bourreau européen et ne pouvait durer face à la toute puissance de la Traite négrière : le "commerce" des esclaves et leur exploitation dans les plantations et les raffineries étant à l'origine du grand capitalisme international avec les banques, les assurances, etc.

  • Ici aussi, à cause d'un génocide passé, nous avons un exemple de changement d'un nom géographique: gommer ainsi toute trace rappelant le souvenir de la victime qu'on a essayé de déshumaniser comme dans le cas de 1915.

  • Il y a des spécifités pour chaque génocide, mais on peut dire qu'il y a une fonction génocidaire générale : y = f(x) . On y retrouve les différentes phases ou facettes : idéologie, préméditation, planification, codification, exécution, déshumanisation, déni, élimination des traces et des preuves, négationnisme, révisionnisme, mutisme, occultation, omission et autres actions à vouloir changer le sens de l'évènement passé.

  • Hélène Piralian parle de "Structure génocidaire". Voici sa définition :
    "Un projet génocidaire consiste à programmer la destruction d'un groupe humain en son entier, de son origine à son devenir. Au-delà du meurtre des vivants, il s'agit de détruire les fondements mêmes qui constituent ce groupe : ses bases symboliques. Il est question de bloquer ainsi toute possibilité de transmission généalogique. En place de cette transmission et en son défaut, la structure génocidaire est ce qui, dans le cadre d'une telle destruction, organise dès lors les sujets de ce groupe."

  • Déjà par
    . les millions de personnes tuées lors de la déportation de la Traite négrière
    . et par l'inhumanité de
    cette déportation,
    (déplacements forcés d'enfants, de femmes, de vieillards, déportations de civils et travaux forcés jusqu'à épuisement, traitements de déshumanisation programmée, crimes sytématiques contre l'Humanité en préméditation et exécutés sur une grande échelle -selon une idéologie raciste...),
    on peut dire qu'avec de telles méthodes employées et leurs ravages en conséquence, l'esclavage faisait parti d'un projet génocidaire. Si l'on prend le mot destruction dans le sens dé-structuration et non seulement d'anéantissement ou d'extermination, la définition du projet génocidaire s'applique à l'esclavage. Voilà pour ce qui est la définition habituelle du génocide.

  • Hélène Piralian donne aussi une autre définition du mot génocide : un génocide brise la chaîne généalogique et chasse la Mort (qui est ce chainon naturel qui relie une génération à l'autre) par le meutre collectif prémédité. Cette définition nous amène à réfléchir aussi pour le cas de l'esclavage : car faut-il le rappeler, le représentant britannique à la Conférence mondiale contre le racisme à Durban présentait ce "commerce" comme "une tragédie"et non comme un crime contre l'humanité !

  • En effet, si l'extermination physique des personnes captives par meurtre prémédité n'était pas la finalité de l'esclavage, cependant la finalité de l'esclavage était de chosifier les esclaves : "esclave" (un mot codifié et banalisé), qui à l'origine, était une personne capturée et déportée à cause de critères de "races".

  • D'autant plus que le mot génocide est de même racine étymologique que "génétique", "gènes". Avant d'exterminer les personnes physiques d'une catégorie raciale, pour un génocide il s'agit étymologiquement d'exterminer les gènes humains symboliquement : ce qui correspond à la réalité historique. En effet pour les esclavagistes, il s'agissait alors de transformer des personnes captives en esclaves qu'on cherchait à dénuer d'humanité, de les transformer en force animale, en bétail, en mobilier : tout cela codifié selon le Code Noir de Colbert. La finalité ultime de la Traite négrière et de l'esclavage était ainsi de chosifier l'Homme pour sa marchandisation -en commençant par détruire symboliquement ses gènes humains. Dans ce sens premier étymologique, la Traite négrière et de l'esclavage sont de nature génocidaire.

  • Une telle réflexion comparée sur ce génocide non reconnu pourrait-il aider les Arméniens (et les Turcs?) à sortir de leur propre enfermement génocidaire? Cela pourrait y contribuer, nous l'espérons.... En tout cas, comme nous l'avons vu l'année dernière à Durban, l'Arménie et les pays africains sont côte à côte dans ce combat pour la condamnation mondiale des crimes passés contre l'humanité.

  • Nil V. Agopoff
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  • En cours de transcription : dans le 3ème tiers de la vidéo, à 1:03:00
    - Intervenant (martiniquais) : Une fois que cette langue est trouvée, ce transfert s'est opéré, est-ce que cela ne devient pas..
    une fois qu'on a pu parlé, exprimé, est-ce que cette parole est ecoutée, ou est-ce qu'elle reste encore un ajout à la langue du pays,
    un enrichissement dans la langue du pays ?
    - Janine : - Il
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à compléter
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