Charles de Lespinay
  • Il faut savoir que les méthodes de la guerre ne sont pas toujours très différentes de celles du génocide. Je rappellerai les mots de Joseph Ternam , qui, à la fin de la guerre de Vendée, dit : " Il n'y a plus de Vendée, citoyens-républicains, elle est morte sous notre sabre libre avec ses femmes et ses enfants, suivant les ordres que vous m'avez donnés, j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacrés les femmes qui au moins pour celles-là n'enfanteront plus les brigands, je n'ai pas un prisonnier à me reprocher, j'ai tout exterminé ! ". Ca c'est la guerre, on n'est pas encore dans le crime contre l'humanité. Le début des massacres systématiques qu'ont peut qualifier de génocide ou de crime contre l'humanité, il commence par ce texte : " Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincu de les avoir prises, seront passé au fil de la baîllonette, on agira de même avec les femmes, filles et enfants. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus épargnées, tous les villages, bourgs, genets, et tout ce qui peut-être brûlé sera livré aux flammes ! " Voilà des textes qui sont très marquants de la volonté d'exterminer une population. Et il faut savoir que dans tous les cas contestés comme cela, les archives disparaissent, c'est-à-dire que l'on commence à retrouver des archives qui ont changé de département, qui ont été soustraites des archives départementales et on commence à pouvoir travailler avec ces archives-là, car comme pour l'extrême droite en France, qui estime qu'il n'y a pas eu de génocide des juifs ou qui essaie de le minimiser, on essaie de réinventer l'histoire à partir de documents qui ont été falsifiés. Donc s'il y a des documents qui donnent les preuves contraires ont les fait disparaître. Là par exemple, tous les mémoires faits par les intéressés n'ont pas été considérés comme des preuves.(fin de la première cassette, face B)

    (Deuxième cassette, matin II, face A)
  • Dans les années qui ont suivi les massacres des Arméniens, les témoignages n'ont pas été suivis par l'Europe considérant que ces témoignages ne pouvaient être que partisans, ne constituaient pas une preuve. Là, il s'agit de documents signés par la Convention, par des dirigeants de la France, ainsi que des lettres et des documents émanant de généraux. L'un d'eux s'est suicidé car il ne supportait plus le massacre. On a des éléments, des témoignages indiscutables des " massacreurs " eux-mêmes.

-I.Présentation - II.Arménologie - III.Fonds documentaire du CRDA - IV.La vie arménienne en diaspora -V.La culture arménienne & l'Art - VI.Histoire - VII.Arménie(s) - VIII.Les différents environnements & l'Arménie - IX.Génocide de 1915 et enchaînements politico-médiatiques - X.Inconscient(s) collectif(s), Mémoire(s) et 1915 - XI.Religion(s) et Théologie(s)