- Il faut savoir que les méthodes de la guerre ne sont pas toujours
très différentes de celles du génocide. Je rappellerai les mots de Joseph
Ternam , qui, à la fin de la guerre de Vendée, dit : " Il n'y a plus
de Vendée, citoyens-républicains, elle est morte sous notre sabre libre
avec ses femmes et ses enfants, suivant les ordres que vous m'avez donnés,
j'ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, massacrés les femmes
qui au moins pour celles-là n'enfanteront plus les brigands, je n'ai
pas un prisonnier à me reprocher, j'ai tout exterminé ! ". Ca c'est
la guerre, on n'est pas encore dans le crime contre l'humanité. Le début
des massacres systématiques qu'ont peut qualifier de génocide ou de
crime contre l'humanité, il commence par ce texte : " Tous les brigands
qui seront trouvés les armes à la main, ou convaincu de les avoir prises,
seront passé au fil de la baîllonette, on agira de même avec les femmes,
filles et enfants. Les personnes seulement suspectes ne seront pas plus
épargnées, tous les villages, bourgs, genets, et tout ce qui peut-être
brûlé sera livré aux flammes ! " Voilà des textes qui sont très marquants
de la volonté d'exterminer une population. Et il faut savoir que dans
tous les cas contestés comme cela, les archives disparaissent, c'est-à-dire
que l'on commence à retrouver des archives qui ont changé de département,
qui ont été soustraites des archives départementales et on commence
à pouvoir travailler avec ces archives-là, car comme pour l'extrême
droite en France, qui estime qu'il n'y a pas eu de génocide des juifs
ou qui essaie de le minimiser, on essaie de réinventer l'histoire à
partir de documents qui ont été falsifiés. Donc s'il y a des documents
qui donnent les preuves contraires ont les fait disparaître. Là par
exemple, tous les mémoires faits par les intéressés n'ont pas été considérés
comme des preuves.(fin de la première cassette, face B)
(Deuxième cassette, matin II, face A)
- Dans les années qui ont suivi les massacres des Arméniens, les témoignages
n'ont pas été suivis par l'Europe considérant que ces témoignages ne
pouvaient être que partisans, ne constituaient pas une preuve. Là, il
s'agit de documents signés par la Convention, par des dirigeants de
la France, ainsi que des lettres et des documents émanant de généraux.
L'un d'eux s'est suicidé car il ne supportait plus le massacre. On a
des éléments, des témoignages indiscutables des " massacreurs " eux-mêmes.
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