Turcophilie sioniste

  • Le propos ici n'est pas d'analyser l'alliance entre Israel et la Turquie pour des raisons stratégiques comme ce fut le cas avec l'Afrique du Sud de l'apartheid où se trouvait une communauté juive importante. Ces raisons stratégiques sont des raisons concrètes et ne manquent pas de se manifester dans le registre politico-diplomatique (Déclaration négationniste de Shimon Peres ?)

  • Mais il est de réfléchir sur les raisons culturelles et historiques d'une turcophilie de la part de Juifs : comme il peut exister des sentiments pro-arabes de la part d'Arméniens parce que des Arabes ont aidé des réfugiés arméniens après 1915.

  • Il faut rappeler le fait historique très important : l'Empire ottoman a accueilli les Juifs expulsés d'Espagne durant l'Inquisition. Les Juifs étaient beaucoup mieux traités dans l'Empire ottoman que dans l'Europe chrétienne du XV° au XVIII° siècles. De plus au XIX°, n'oublions pas qu'il y a eu l'affaire Dreyfus en France et les pogromes en Russie. Cette turcophilie juive est tout à fait compréhensible et fait partie de l'amitié entre les peuples. Cependant, cela n'excuse pas la prise de positions de certains juifs en faveur de l'Etat turc (donc de son négationnisme) et de la tendance à écarter, à occulter ou à minimiser le génocide de 1915.

  • Pour faire prendre conscience d'une telle erreur (pour ne pas dire d'un comportement complice dans l'occultation d'un crime), citons l'exemple d'un autre évenement historique. En effet, les Huguenots protestants français qui avaient fuit la Révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV, ont été très bien accueillis par le Roi de Prusse.

    Cependant, il n'empêche
    . que l'Allemagne nazie a perpétré un génocide pendant la 2ème Guerre mondiale
    . et que l'Allemagne actuelle ne manque pas de le reconnaître et de le condamner -sans parler du Tribunal de Nüremberg,

    Et à notre connaissance, l'Eglise réformée de la France huguenote
    . n'occulte pas aujourd'hui le crime nazi d'hier
    . et elle ne se compromet pas avec divers négationnismes

  • Nil Agopoff



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L’un des mythes nationaux les plus populaires, chez nous, en Turquie, repose sur la croyance selon laquelle des diplomates turcs auraient sauvé des milliers de Juifs condamnés à une mort certaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce qui permet à bon nombre de Turcs de s’enorgueillir de la leçon d’humanité que leur pays aurait ainsi donnée au monde. Mais cela s’est-il vraiment passé ainsi ?

Il faut d’abord savoir que les premières manifestations de sympathie à l’égard du nazisme apparaissent en Turquie dès 1933, c’est-à-dire dès que les nazis arrivent au pouvoir en Allemagne. Mais c’est véritablement à partir de 1937 que la propagande allemande prend son essor, avec l’ouverture d’un “office allemand d’information” à Istanbul, dans le quartier de Cagaloglu. Les articles et les caricatures visant les minorités - et en particuliers les Juifs - se multiplient alors dans la presse turque... Ayse Hür

A compléter