Sultan Hamid II et les massacres hamidiens





Caricatures de Sultan Hamid :

  • Dr Nikolay Hovhannisyan,

    - The Memoirs of an Arab Speaking Turk Author on The Armenian Massacres of 1894-1896
    , "Patmabanassirakan Handes", Yerevan, 1990, N#3

    - The Anti-Armenian policy of Sultan Hamid II According to Contemporary Arab Historiography, "Patmabanassirakan Handes", Yerevan, 1987-I, pp 75-88 (en préparation)

Chronique sur les massacres d'Arméniens en 1894 - Les Arméniens, les Crétois et l'Europe 1894 - 1896 - Fanatisme & Génocide (1897) - Revue Générale de Droit International (1897) -

- Article de Georges Clemenceau -
  • "Résumons. Le tsar ne veut pas qu'on fasse de représentations collectives aux assassins. Notre Gouvernement ne nous laisse savoir la vérité qu'après dix-huit mois d'un silence coupé de mensonges, et lorsque nous avons en temps utile dénoncé les massacres, on nous a répondu que nous nous faisions les agents des manoeuvres anglaises. Aujourd'hui il faut avouer. Qu'importe ! Il est trop tard et le tour est joué. Un tour assez sanglant, auprès duquel la Saint-Barthélemy de Charles IX ne paraît plus qu'un petit mouvement d'humeur. Enfin, pour encourager plus sûrement le Sultan à recommencer, nous bombardons de conserve avec lui les Hellènes de Crète insurgés (c'est le mot officiel) contre le régime de Diarbékir et d'Orfa.

    On appelle cela de la politique. Je crains que ce ne soit tout simplement un crime, et même une sottise."
  • l'Echo de Paris, le 7 avril 1897
  • "...La population, réfugiée dans ses églises, en est arrachée par les soldats turcs et égorgés sur le seuil. Les jeunes filles, ils les violent avant de les éventrer ; les mères, ils les attachent à un pilier, leur nourrisson sur la poitrine et les percent ensemble d'un seul coup de sabre-baïonnette. Les enfants dont on écrase la tête contre les murs ; les hommes crucifiés la tête en haut, comme Jésus, ou la tête en bas comme Saint Symphorien, ne se comptent plus. Ah! si nos dévotes ont besoin d'un Christ, on leur en fournira là-bas."

    Henri Rochefort, L'Intransigeant, 10 octobre 1895.
    Henri Rochefort (1830-1913), ancien communard, déporté avec Louise Michel en Nouvelle Calédonie en 1873.

  • Extrait du livre Arménie, j'écris ton nom, de Gérard Bédrossian, p 131.

Massacres hamidiens de 1894-1896 dans le blog Petite Encyclopédie du Génocide Arménien

  • Il s'agit d'évènements qui se sont passés le 26 août 1896 et celui qui les raconte est un officier français embarqué à bord du Sidon.

    "...Les Turcs massacraient tous les Arméniens qui se trouvaient sur leur passage. A la hauteur du pont de Stamboul, il y avait une foulle énorme, et les soldats qui circulaient m'empéchèrent d'approcher. Des Turcs, armés de matraques énormes en bois de h
    être, parcouraient des groupes en tous sens. Tout à
    coup je vis un rassemblement se produire près du pont, et aussitôt se lever les bâtons. Ce furent alors des cris de terreur, d'épouvante et d'angoisse. Un pauvre diable tombe assommé. J'en vois trainer un autre, tout couvert de sang et auquel, au passage, chacun donne un coup de talon sur la tête. Et, tandis que les scènes de ce genre se multiplient, la troupe est immobile, baïonnette au canon. Elle semble indifférente à ce qui se passe. Les officiers de police ne s'occupent même pas de ce qui vient d'arriver. Cependant, aux coups sourds de matraques, est venu s'ajouter le bruit d'une fusillade ininterrompue.

    "Je rentre à bord où tout le monde est consigné. Quelques personnes affolées sont venues y demander asile. De la dunette o
    ù nous sommes rassemblés, mes camarades et moi, nous pouvons suivre les péripéties de la tuerie. Dans une petite ruelle de Galata, nous voyons, descendant d'une masure en planches, quelques hommes, une femme et un enfant. A leur costume, je les reconnais pour des Arméniens... Tous disparaissent dans la foule... Sur leur passage, une bagarre se produit, un homme parvient à se dégager et s'échappe en courant du coté du bord. Il a sans doute l'idée de se réfugier à l'abri du pavillon français. Mais les Turcs le poursuivent avec acharnement et il n'a pas faut vingt pas qu'il recoit des coups de matraque. le malheureux néanmoins ne tombe pas plus loin, à une vingtaine de mètres du bord ! Les Turcs alors s'acharnent sur lui, la tête est littéralement brisée, et le sang coule sur les plaies béantes. Puis les Turcs qui passent frappent le cadavre à coups de talons de botte..."


  • Vues de Constantinople par M. Louis de Launay, membre de l'Institut, Le Tour du Monde, Paris, Tome XIX, Nlle Série, 21-24 mai 1913, pp234-235

Echos et stigmatisation dans la presse européenne

  • Le Pélerin 15 novembre 1896 : Vous n'aviez qu'un mot à dire, Monsieur Le Ministre; vos désirs sont pour moi des ordres; ce qui reste d'Arménien peut désormais dormir tranquille! ...
à compléter