Abou Lalla Mahari d'Avétik Issahakian
Traduction française par Jean Minassian
1
ère édition publiée à Paris en 1952, in-8, 34p. ill.
2ème édition :  Haïastan, Er
évan 1975 . Couronné par l’Académie Française


Bibliographie et num
érisation :
Collection Arm
énak Margarian (Gumri, Arménie)

CHANT VII

Et les dromadaires, tels des esquifs d’or fendant les vagues de feu de l’immense désert,
Couraient, à pas ailés, vers le lointain de flamme,

A pas si rapide qu'aucun simoun au souffle ardent,
Aucune flèche du sauvage bédouin n’aurait pu les atteindre.

Les palmiers des fraîches oasis chantaient à ses oreilles.
Les contes passionnés des troublantes péris, lui murmuraient des paroles d’amour.

Mais Abou-Lala, sourd au deux gazouillis, aux paroles berceuses,
Sans répit volait vers le soleil, lui-même pareil au soleil levant!

A ses yeux, il n’y avait que le désert s’étendant sous ses pieds ;
Au-dessus de sa tête, que le soleil secouant dans un ciel de saphir son éclatante crinière.

Les chameaux, sous leurs couvertures flottantes, galopaient, fougueux, comme frappés de folie,
A une allure insensée, ils filaient, ils volaient.

Et Abou-Mahari, solennel, triomphant, sous son lumineux manteau,
Volait, lui-même volait sans cesse, volait sans répit, vers le soleil, l’immortel soleil…


-I.Présentation - II.Arménologie - III.Recherches-Analyses-Approches ADIC - IV.La vie arménienne en diaspora -V.La culture arménienne - VI.Histoire - VII Arménie(s) - VIII.Les différents environnements & l'Arménie - IX.Génocide de 1915 et enchaînements politico-médiatiques - X.Inconscient(s) collectif(s), Mémoire(s) et 1915 - XI.Religion(s) et Théologie(s)